« Se repositionner parmi les meilleurs »
Alors que la saison redémarre où elle s’était achevée pour Clermont (au Stade de France), Laurent Emmanuelli espère que les Auvergnats confirmeront cette année. A commencer lors du déplacement à Paris.
Laurent Emmanuelli, comment s’est passée votre intersaison sans la majorité des internationaux ?
Cette reprise a ressemblé à toutes les autres avec beaucoup d’entraînements sur le plan physique. Petit à petit, il y a eu une remise au niveau du rugby. On intègre au fur et à mesure des entraînements avec le ballon. Des choses basiques et communes à tous les clubs. Maintenant, il manquait du monde. L’année dernière, tout le monde était là. Cette année, les internationaux étaient à la Coupe du monde. Il a fallu s’y faire.
Quels sont les points forts de votre équipe ?
Notre force réside en notre groupe. La saison que nous avons vécue l’année dernière était une bonne saison malgré les malheurs de la finale. Mais arriver en finale était déjà loin de nos attentes. Notre force va résider dans le fait de se repositionner parmi les meilleures équipes. Nous avons aussi un entraîneur qui nous a permis de passer un cap supplémentaire. Le club avait alors fait un effort au niveau de la stabilité.
Quel a été le rôle de l’encadrement ?
L’encadrement a tout fait pour que les joueurs restent pour ne pas vivre un nouveau grand chamboulement comme les années précédentes. Car ça remet tout à zéro et ça nous force à recréer un état d’esprit et un fonds de jeu. L’apport de Vern Cotter a été énorme car avec le même groupe, nous avons vu qu’il pouvait arriver à tirer le meilleur de nous-mêmes.
« Paris a l’habitude des grands rendez-vous »
Quels seront les adversaires à surveiller ?
C’est vrai, et je le dis sans langue de bois, qu’il faudra se méfier de tout le monde. C’est un championnat très particulier avec beaucoup de matchs en doublon avec la Coupe d’Europe. Chaque équipe risque de se retrouver fragilisée à un moment de la saison. Peut-être pas toutes au même moment mais ça peut arriver. On démarre tous à zéro en ce début de championnat et il faudra se méfier de tout le monde. Et puis de nous-mêmes.
Quels joueurs devront être surveillés cette année ?
Je n’ai personne en tête. Mais que ce soit à Biarritz, Toulouse, au Stade Français ou à Perpignan, tout le monde a des joueurs de haut niveau capables de faire basculer la rencontre à tout moment. Et puis il y aurait trop de monde à citer. Notre championnat commence à être reconnu et j’espère que le niveau continuera à progresser, même si le nombre des matchs augmente.
Que redoutez-vous le plus du Stade Français ?
Paris a l’habitude des grands rendez-vous. Le Stade de France est son jardin car il y joue régulièrement. Cette année encore, cette équipe sera très difficile à battre. Le groupe a peu évolué et il demeure une ossature de joueurs qui a fait la force de ce groupe. Cette rencontre sera un gros match de championnat d’entrée. Ça sera un match dans un stade magnifique, contre le champion de France, donc la meilleure équipe de la saison passée. On va devoir entrer dans le vif du sujet rapidement. Il n’y a pas meilleure confrontation pour débuter ce championnat très long et difficile à gérer.
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