En s'imposant à Narbonne samedi (17-6), Aurillac a créé la plus grosse surprise de ce début de Pro D2. Les Cataliens doivent maintenant confirmer contre Tarbes ce week-end à Jean-Alric.
Narbonne ne s'y attendait pas. Bien sûr, on se méfie toujours d'un adversaire, quel qu'il soit. Mais quand on vient de Top 14 et qu'il s'agit d'un promu de Fédérale 1, on s'en fait beaucoup moins. Surtout quand il s'est fait vaincre à domicile la journée précédente (par Mont-de-Marsan, 26-18).
Erreur donc. On le sait, le RCNM a perdu, 17 à 6, dominé par une équipe cantalienne sans complexe, plus agressive et pleine d'envie. "Nous avons pris l'ascendant juste après la mi-temps et avons su le conserver grâce à notre bonne défense, analyse Thierry Peuchlestrade, coentraîneur, dans Midi Olympique. Ensuite nous avons retrouvé notre conquête en touche, et tout s'est bien déroulé en mêlée. Dommage que nous n'ayons pas eu de réussite dans les tirs au but, nous aurions peut-être pu prendre le point de bonus."
Le promu ferait presque la fine bouche... Mais il faut dire qu'il le voulait ce match. "Contre Mont-de-Marsan, nous avions été très déficients dans l'engagement et dans l'agressivité, regrette l'ailier Jean-François Viars. Nous étions très déçus et voulions prendre notre revanche. Nous savions que des semaines très difficiles allaient se profiler en cas de nouvelle défaite..."
"Conscients du travail qu'il reste à faire"
Finalement, Aurillac n'a pas mal à la tête. C'est plutôt l'inverse même. Gare toutefois à ne pas verser dans l'euphorie.Mais Jean-François Viars n'y croit pas : "Le championnat est très long. Nous avons créé la première surprise mais ce ne sera pas la dernière. Nous n'avons pas la prétention de nous prendre pour une grosse cylindrée puisque nous n'en sommes pas une et nous restons très conscients de la charge de travail qu'il nous reste."
D'autant que les Cantaliens auront à coeur de se rattraper à Jean-Alric contre Tarbes samedi après le faux pas du premier match. Ils le savent, ce championnat "au niveau beaucoup plus élevé et aux chocs plus violents" sera très difficile pour eux, mais ils peuvent y exister. Ils l'ont prouvé le week-end dernier.
Rugbyrama - Emilie DUDON