Dernier du classement malgré un changement d’entraîneur le mois dernier, Brive a enregistré l’arrivée de l’Anglais Ben Cohen, champion du monde 2003. Patrick Sébastien attend une réaction.
Brive ne fait décidément rien comme les autres. Premier club à remercier son entraîneur le 2 novembre dernier, le dernier du classement à décider de faire appel à un champion du monde 2003 pour se relancer. Annoncée avec insistance mais démentie par le club, l’arrivée de l’Anglais Ben Cohen est désormais une certitude. La nouvelle a été confirmée lundi soir par Patrick Sébastien dans l'émission de Laurent Ruquier, On n'a pas tout dit sur France 2. Ce même Sébastien qui, la veille, disait attendre du changement dans son équipe. « Si nous devons changer quelque chose, ça sera les hommes sur le terrain pour qu'ils se conduisent mieux, lançait dimanche l’animateur télé au lendemain de la défaite face à Montpellier. Je préfère prendre 40 points avec des minots que voir ce que j'ai vu face à Montpellier. En même temps, je suis le premier responsable, nous n'avons peut-être pas choisi les bons mecs, même si je reste convaincu du potentiel du groupe. »
Cohen (28 ans, 57 sélections), sans club depuis un départ à l’amiable de Northampton, s’est engagé avec Brive jusqu’en juillet 2009. Venu assister au retour sur les terrains de son ami et ancien coéquipier Steve Thompson voilà quelques semaines, l’ancien ailier des Saints devrait faire ses débuts le 22 décembre à Dax pour le prochain match de Top 14 à moins que son premier match n’intervienne une semaine plus tôt en Challenge européen. D’ici là, les Corréziens vont devoir sérieusement se pencher sur leurs difficultés actuelles. « A ce train-là, nous nous dirigeons tout droit vers la Pro D2, prévient Sébastien dans un entretien accordé à nos confrères de l’AFP. Même si c'est dur de faire ce constat, car nous n'en sommes qu'à la quatrième journée. (…) Nous essayons de communiquer des valeurs de combat et de fierté et le message ne passe visiblement pas. Après une telle rencontre, quel constat d'impuissance. »
Moins d’un mois après la nomination d’Olivier Magne à la tête de l’encadrement, l’heure n’est pourtant pas aux bouleversements si l’on en croit les paroles de Sébastien. « Il n'y aura pas de révolution, pas de nouveau changement d'entraîneur et on tournera avec l'effectif que l'on a. Avec (le directeur général délégué) François Duboisset, (le manager sportif) Laurent Seigne et (l'entraîneur) Olivier Magne, nous formons un quatuor solidaire. On va se battre, rester solidaires même dans des moments encore plus difficiles qu'aujourd'hui. Il nous faudra trouver ce qui cloche. Daniel Derichebourg (l'actionnaire principal) nous fait confiance. Mais si l'un de nous devait partir, cela entraînerait le départ des trois autres. » A 22 matchs de la fin de la saison et seulement deux points de retard sur Castres, premier non relégable, la situation n’est pas désespérée. Du moins pas encore.
Le chequier ne suffira pas !