Colomiers, qui reçoit Orthez samedi, a effectué un sans faute en phase aller des poules de qualification de Fédérale 1. Le club haut-garonnais est à la hauteur de ses ambitions de remontée en Pro D2, nécessaire pour sa survie dans le haut niveau français.
Le parcours est parfait. Sept matchs, sept victoires, quatre points de bonus. Au terme de cette phase aller, Colomiers se classe premier, toutes poules confondues, de Fédérale 1. Le relégué du Pro D2 survole sans problème le championnat amateurs. Parce qu'il ne veut pas y rester longtemps justement. "Nous avons fait des efforts pour conserver la majorité de notre effectif, à savoir 26 joueurs du Pro D2, explique le président Alain Carré. Et nous abordons cette phase de brassage avec beaucoup d'humilité. J'étais allé chercher Roland Pujo (ancien entraîneur de Fleurance, NDLR) parce qu'il connaît bien la Fédérale et je suis très satisfait de la manière dont il gère le groupe."
Un groupe au-dessus du lot sportivement donc. Mais pour le dirigeant, cela n'explique pas tout : "Il y a une grosse solidarité entre les joueurs. Ils savent par quoi ils sont passés l'an dernier, avec toutes ces déceptions... Ils ne veulent pas revivre ça. Et puis beaucoup veulent que le club remonte vite parce que sinon, ils devraient partir alors qu'ils sont bien à Colomiers."
Remontée obligatoire
Ces bons résultats sont effectivement une véritable nécessité pour le club : "Si Colomiers ne remontait pas à la fin de la saison, ce serait la fin des Crabos A, des Reichel A et du centre de formation, assure Alain Carré. Nous ne pourrions pas garder le budget nécessaire (il est de trois millions d'euros cette saison, NDLR) un an de plus". L'enjeu est de taille donc et le chemin encore long.
Prochaine étape, contre Orthez samedi soir à Maurice-Bendichou. L'USC avait gagné là-bas, 24-3, pour le premier match de la saison. "Orthez a perdu à domicile dimanche dernier alors ils vont venir revanchards. Nous, nous allons faire ce qu'il faut. Même si nous avons battu tout le monde, nous les prenons au sérieux. Tout le monde veut nous battre, il faut gérer ce statut". Pour ne pas s'écrouler en si bon chemin et surtout pour "aller au bout". Sans quoi tous ces bons résultats n'auront servi à rien.
Rugbyrama - Emilie DUDON