Premier ex-aequo avec le Munster, Clermont est néanmoins éliminé de la course aux quarts européens après la défaite de Bourgoin contre les Ospreys (28-21). Au grand regret de Jean-Marc Lhermet, le manager auvergnat.
Jean-Marc Lhermet, la victoire des Ospreys contre Bourgoin (28-21) pousse Clermont vers la sortie. On vous imagine très déçu…
C’est une grosse déception, mais à partir du moment où on n’a plus son destin entre ses mains, on s’expose à ce genre de choses. La grosse déception est surtout par rapport à la semaine dernière et au match contre le Munster. On méritait une victoire plus large et que les Irlandais ne prennent pas le point de bonus. Malgré tout, ce point arraché les qualifie et nous met à la trappe. Les regrets sont surtout par rapport à cette rencontre. Quant à Bourgoin, ils ont joué le jeu et fait le maximum pour s’imposer. Mais les Ospreys étaient plus forts. C’est le risque des matchs qu’on ne maîtrise pas.
Dans quel état d’esprit était le groupe après la rencontre contre Llanelli (41-0) ?
Le groupe était bien. Il était fier d’avoir fait ce qu’il fallait pour pouvoir défendre ses chances au maximum. Il était serein par rapport à cela. Maintenant, le reste faisait partie des paramètres non maîtrisables. Il ne fallait pas se prendre la tête, même si une victoire de Bourgoin nous aurait qualifiés. Nous aurions été très heureux.
Clermont développe un des plus beaux rugby d’Europe, et pourtant, l’ASM n’est pas parvenue à se qualifier…
C’est très agaçant parce que nous étions tombés sur une poule très forte et finalement, on s’aperçoit qu’on termine premier ex-aequo avec le Munster et que cela se joue à un point de bonus arraché, voire volé la semaine dernière. C’est rageant car vu ce qu’on a montré dans cette compétition, nous avions notre place en quarts de finale.
« Pas à rougir »
Faire l’impasse sur les déplacements au Munster et aux Wasps était-elle une bonne solution ?
La stratégie était la bonne. Si c’était à refaire, on ferait pareil. Il ne faut pas oublier qu’on a un groupe de 36 joueurs à gérer sur une saison. Nous jouons le Top 14 et la H Cup. Il faut gérer au mieux ces deux compétitions. En fonction de la situation du moment, les équipes ont été formées pour faire les meilleurs résultats possibles. La stratégie était la bonne puisqu’on termine premier ex-aequo. Il n’y a aucun regret car nous avons fait tout ce qu’il fallait. Il nous a simplement manqué un arbitrage un peu plus équitable la semaine dernière.
L’arbitrage de la semaine dernière vous reste-il encore en travers de la gorge ?
Je pense que toute personne qui a vu ce match et qui connaît un peu le rugby peut s’interroger sur la manière dont il a été arbitré.
Quel sentiment prédomine aujourd’hui : la déception de l’élimination ou la fierté d’avoir montré que Clermont était un grand d’Europe ?
Quand nous avons commencé la compétition, la qualification paraissait très peu probable et notre objectif était de figurer du mieux possible parmi ces géants d’Europe et de se jauger. Aujourd’hui, je suis fier de cette équipe et de la façon dont les joueurs se sont battus. On a montré qu’on n’avait pas à rougir de la comparaison avec les Wasps, le Munster et Llanelli. Ça nous renforce dans notre conviction et ça nous donne de la confiance. Je préfère retenir que ces matchs nous ont fait grandir et nous ont permis de nous affirmer comme un grand d’Europe. On n’est pas qualifié, mais j’espère que cela nous rendra plus fort pour les fois prochaines.
Rugby 365