Titularisé en équipe de France pour la première fois de sa carrière, Anthony Floch aura la chance d’évoluer dans un triangle d’attaque clermontois. Un avantage certain pour l’arrière qui n’en fait pourtant pas une condition obligatoire pour briller.
Anthony Floch, face à l’Italie, vous allez évoluer avec vos deux coéquipiers clermontois (Ndlr : Aurélien Rougerie et Julien Malzieu). Que ressentez-vous ?
Je suis très content de jouer avec mes collègues. Nous avons pas mal de repères ensemble. Lorsque le groupe des 22 avait été annoncé, il y avait des chances que l’on débute et nous nous étions faits à cette idée.
Qu’est-ce que cela change par rapport au fait d’évoluer avec des joueurs d’autres clubs ?
Cela fait quelques années que nous évoluons ensemble et nous avons quelques repères. Je sais comment ils défendent. Lorsque l’on attaque, nous n’avons pas forcément besoin de nous parler. Je ne sais pas à l’avance ce qu’ils vont faire mais je connais les habitudes de chacun. C’est un avantage indéniable. Quand je suis en difficulté, je peux également passer le ballon à mes deux « dinosaures ». Ils sont solides. Maintenant, quels que soient les joueurs avec lesquels nous évoluons, nous sommes tous portés par l’idée de réaliser un bon match. Il n’y a pas de clan toulousain et de clan clermontois.
Aurélien Rougerie est le plus expérimenté de vous trois. Joue-t-il le rôle de grand frère ?
Quand Julien est arrivé la première semaine, Aurélien l’a « drivé ». Il a fait la même chose pour moi. Mais je le vois plus comme un pote que comme un grand frère.
Le fait que le jeu prôné par les sélectionneurs français se rapproche de celui pratiqué à Clermont est également un atout…
En club, nous avons une saison voire plusieurs avec le même entraîneur pour se régler. Il y a moins de temps en sélection. Le jeu est donc moins réglé et moins calculé mais avec plus d’initiatives. Je ne suis pas perdu.
« Une belle expérience et une déception »
L’adversaire que vous allez affronter, l’Italie, semble plus jouable que l’Angleterre…
Tout le monde nous dit que l’Italie est plus faible donc nous avons encore moins le droit à l’erreur. L’Angleterre était présentée comme une nation historique, finaliste de la dernière Coupe du monde.
Que retenez-vous justement de ce match contre l’Angleterre dans lequel vous êtes entré en jeu seulement quelques minutes ?
Je n’en garde pas un grand souvenir car les Anglais n’ont pas mis d’intensité. Je suis rentré sur le dernier quart d’heure. Je voulais du « ballon ». J’attendais ça avec impatience. Je rentrais pour jouer.
Vous étiez retenu dans le groupe des 40 joueurs pour le Tournoi l’an passé et vous n’avez pas joué. Que retenez-vous de cette expérience ?
J’étais arrivé avec l’espoir de jouer et de montrer ce que je valais. Je n’ai pas eu cette opportunité. Je suis ensuite rentré en club et comme je n’avais pas joué pendant sept semaines, j’avais faim de jeu. Retrouver les copains du club m’a fait du bien. Ça reste à la fois une belle expérience et une déception. Mais une déception vite oubliée.
Depuis quand pensiez-vous à cette équipe de France ?
Disons que je n’y pensais pas jusqu’à ce qu’on m’appelle lors du Tournoi l’an passé. Après, si l’on fait appel à moi, c’est peut-être parce que j’ai le potentiel. Le fait d’avoir été convoqué m’a fait réfléchir. Mais c’est en faisant de bons matchs avec mon club que je vais y arriver.
Rugby 365