ITW Sebastien Bourdin

Sébastien Bourdin est l’homme dont on parle le plus en ce début de saison. Le tortionnaire des « Jaune et Bleu » prend un malin plaisir à concocter à « ses protégés » des programmes dont lui seul a le secret.

Cet ancien lutteur de haut niveau, aboyeur, perfectionniste, au caractère bien trempé aurait fait un excellent demi de mêlée. Il préfère se
restreindre à son champ d’action, ce qui ne l’empêche pas d’être sur tous
les fronts (Musculation, Réhabilitation, Echauffement). L’homme n’est pas du genre à faire les choses à moitié et il n’est pas rare de le voir faire le «nombre» lors des oppositions. Ce professionnel accompli, à la recherche de la dernière nouveauté pour progresser encore et encore a devancé la délégation en compagnie de Neil McIlroy pour aller voir ce qui se faisait de l’autre côté de l’atlantique. Il nous en dit un peu plus…

Sébastien, pourquoi avoir pris de l’avance sur la délégation ?

Nous sommes partis, avec Neil, 3 jours avant, tout d’abord pour régler les derniers détails concernant la logistique du stage, ici à Greenville. Nous sommes, aussi, allés un peu plus bas pour visiter et échanger avec le centre Athletics Performance de Penscola en Floride. C’est un centre d’entraînement et de réhabilitation de très haut niveau. Ils fonctionnent principalement avec des athlètes professionnels américains en période de réhabilitation, ou bien sur des sessions d’entraînements personnalisés en vue de la préparation de certaines compétitions ou événements. Beaucoup de joueurs de Football US y viennent individuellement pour préparer les tests pour la Draft (ndr : marché des transferts dans le Sport US) ou se soigner. Deux joueurs de Foot US étaient présents pendant notre visite.

Pourquoi avoir choisi de visiter ce centre en particulier ?

Il y a plusieurs raisons à cela : tout d’abord ce centre a une renommé internationale ( ndr l’équipe d’Argentine a séjourné, à Penscola, pendant la préparation de la coupe du monde de Rugby) et nous voulions voir leur méthode de travail, ainsi que leur organisation ; ensuite nous avons le même fournisseur d’équipements de musculation que ce centre. Il était donc très instructif de voir si nous utilisions les mêmes protocoles et de pouvoir échanger sur nos méthodes de travail, toujours dans le but de progresser encore. Le fait d’être ici, aux Etats-Unis, a été l’occasion de voir différents modes de préparation, nous l’avons saisie.

Justement, revenons sur ce stage en Caroline de Sud. N’est-ce pas difficile de concilier la préparation physique de début de saison avec la rencontre de samedi, qui n’aura rien d’une partie de plaisir ?

Nous avons cette année une préparation très réduite par rapport à la saison précédente. Nous le savions, et nous avons fait en sorte d’en tenir compte. Nous avons travaillé avec beaucoup d’intensité, la première semaine ainsi qu’au début du stage, en demandant énormément aux joueurs. Nous savons que c’est le seul moyen d’être performant sur du long terme. Nous ne pouvons plus trop tirer sur les organismes d’ici à la fin de la semaine au risque de ne pas être compétitifs.

Jeudi, le groupe sera séparé en 2. (Les 22 joueurs + les hors 22) Quel est celui qui va le plus souffrir ?

Je ne sais pas trop…car la fatigue ne sera pas la même. Ceux qui ne joueront pas auront un programme adapté, avec beaucoup de travail foncier pour être vite au niveau et dans les meilleures dispositions pour intégrer le plus rapidement possible le groupe. Les joueurs qui joueront la rencontre de samedi auront à faire à une équipe de sélection qui représente son pays avec toute la fierté du drapeau américain. Quand on sait la place qu’occupe le sport ici, on comprend comment les équipes nationales arrivent à se transcender. Ils joueront avec leurs armes en imposant un gros combat ; ce ne sera pas de tout repos…

Pour finir sur le stage, doit-on s’attendre à de nouvelles surprises comme le footing à 6h du matin ?

(rires) Non, la date du match est trop proche pour cela. Ce qui ne m’empêchera pas, de réveiller, demain, ceux dont les tests physiques réalisés la semaine dernière montrent qu’ils n’ont pas assez fait d’efforts. Ils auront une séance supplémentaire à 6h…

La saison prochaine, les nouvelles règles vont probablement entraîner une augmentation du temps de jeu effectif, en as-tu tenu compte dans la préparation ?

Oui, tout à fait, en analysant les matches, où les nouvelles règles sont en vigueur, on s’aperçoit que le temps de jeu augmente de manière significative. Nous devons effectivement faire en sorte d’atteindre un niveau supérieur à celui que nous avions les saisons passées.

Dans ce cadre là, peux-tu nous dire un mot sur le retour de Tony ?

C’est une très bonne chose pour le groupe. Comme je l’ai dit précédemment, l’intersaison a été très courte. Nous travaillerons ensemble pour amener les joueurs à la performance maximale pendant toute la durée de celle-ci. Tous n’iront pas au même rythme et nous voulons que notre effectif, dans son intégralité, soit au plus haut niveau de performance possible. Le fait d’être 2 va nous permettre d’individualiser, de manière plus efficace, le suivi de chaque groupe de travail.

Source site off. de l'ASM CA