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| Brock James , portrait . | |
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Admin Admin
Nombre de messages : 6983 Age : 59 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 06/11/2006
| Sujet: Brock James , portrait . Mar 31 Mar - 14:22 | |
| Auteur de 41 coups de pied consécutifs – la série a pris fin à Montauban la semaine passée - Brock James est l’une des pièces maitresses de Clermont depuis son arrivée en 2006. Il n’est pourtant pas le plus médiatique.
Même en cherchant bien, vous aurez du mal à trouver des gens pour dire du mal de Brock James. De l’aveu de son partenaire Pierre Mignoni, Brock est « un gars très gentil et très simple. Il ne se prend pas la tête. C’est un travailleur, quelqu’un d’assez perfectionniste. » Arrivé en France en 2006 en provenance de la Western Force, l’Australien fait l’unanimité en Auvergne. Et pourtant, il n’était pas le premier choix des dirigeants de l’ASM qui lui préféraient à l’époque le Néo-Zélandais Cameron McIntyre. Mais le refus de la Fédération néo-zélandaise de laisser filer le joueur des Crusaders, qui signera à Castres un an plus tard, a permis à James de découvrir le championnat de France. Avec aucune cape en équipe d’Australie, c’est un parfait inconnu qui a débarqué dans le Puy de Dôme. Meilleur réalisateur du championnat dès sa première saison en France, l’Australien n’a pas mis longtemps à se bâtir une réputation. L’ASM peut remercier Vern Cotter. Le coach néo-zélandais de Clermont avait remarqué Brock James lors d’un match entre l’équipe dont il était l’entraîneur adjoint, les Crusaders, et la Western Force. « Je l’avais repéré quand nous sommes allés jouer contre la Western Force. Il avait marqué un bel essai. » L’anecdote est amusante. Sur le banc en début de match, James avait remplacé le demi d’ouverture titulaire qui s’était blessé. En 70 minutes de jeu, l’Australien avait renversé à lui tout seul la belle machine des Crusaders. Bilan, l’équipe néo-zélandaise avait alors enregistré sa seule défaite de la saison.
Quand il a débarqué en Auvergne, le n°10 des « Jaunards » n’a pas mis longtemps à s’adapter. Désireux de venir « découvrir le rugby français », Brock James s’est toute de suite fondu dans l’ambiance. Après son troisième match dans le Top 14 et malgré une lourde défaite contre le Stade Français, il déclarait : « Je me suis senti tout de suite à l’aise dans ce groupe. » Au point de faire rapidement oublier le Gallois Stephen Jones rentré au pays. Modeste, il lançait à l’époque : « L’arrivée d’un nouvel entraîneur a facilité mon adaptation. Tout le monde partait sur la même base et devait apprendre à travailler avec de nouvelles méthodes. Du coup, c’était plus facile pour moi. Et puis, tout le monde a été adorable avec moi. Tout a été fait pour que je sois placé dans les meilleures conditions. » Placé juste devant lui sur le terrain, Pierre Mignoni a pu apprécier la faculté d’adaptation du natif de Victoria : « Cela a été très facile de m’entendre avec lui sur le terrain. Au début, il ne parlait pas français, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, mais malgré cela, nous avions trouvé des repères très facilement. Pourtant, il arrivait d’un championnat très différent mais il n’a pas mis beaucoup de temps à s’adapter. » Même son de cloche pour le changement de vie. « La vie à Clermont est très différente de celle que j’ai vécue en Australie, mais la ville est très jolie et je l’ai tout de suite appréciée. » Et puis, même si James est un anglo-saxon, il n’en possède pas moins certaines qualités essentielles pour s’adapter à la vie au milieu des rugbymen français. « Il a beau être très discret, il sait être coquin parfois » raconte Pierre Mignoni qui conclut : « Il est assez chambreur. »
Pas le plus médiatique
Quant il s’agit d’évoquer le portrait de son partenaire dans la charnière de l’ASM, le demi de mêlée international ne tarit pas d’éloge : « C’est un joueur très complet. Il possède un bagage technique très large que ce soit au niveau de son jeu au pied ou de sa qualité de passe. » Et le n°9 clermontois ne s’arrête plus : « C’est un régal pour moi d’évoluer à ses côtés. En trois ans avec lui, j’ai pris beaucoup de plaisir, nous avons développé une réelle complicité. L’année prochaine, quand je serai à Toulon, il va me manquer. » Alors, Brock James, zéro défaut ? Pas si sûr. L’Australien le reconnaissait lui-même à son arrivée, la défense n’est pas son point fort mais, travailleur il promettait : « C’est un aspect de mon jeu que je dois travailler. » Après deux années de labeur, l’ancien joueur de la Western Force a convaincu. « A ses débuts à Clermont, on lui reprochait de ne pas trop défendre mais depuis deux ans il a beaucoup travaillé et ce secteur de jeu n’est plus une faiblesse chez lui », explique Pierre Mignoni. Quand on possède une telle pépite, on la garde. Et Clermont ne s’est pas fait prier pour conserver son ouvreur australien. En janvier, le club vice-champion de France a annoncé la prolongation de contrat de James désormais lié à Clermont jusqu’en 2012. Né le 22 octobre 1981, l’Australien aura alors 31 ans. Autant dire que celui qui avait été élu meilleur joueur du NPC (championnat des provinces néo-zélandaises) en 2004 ne connaîtra jamais la sélection australienne. Mais, James ne s’est jamais vraiment fait d’illusion. « Je ne pense pas à la sélection, » confiait-il l’année dernière.
L’ouvreur clermontois, qui terminera peut-être sa carrière en France, se contentera donc des capes obtenues avec l’équipe d’Australie à 7 ou encore dans les catégories jeunes (moins de 16 ans, 19 ans et 21 ans). Et restera donc un anonyme au pays des Wallabies. Car, et c’est un paradoxe même en France, alors qu’il a été le meilleur réalisateur des deux dernières saisons en Top 14, James ne bénéficie pas de la même couverture médiatique que les autres stars du championnat. Comment est-il possible que l’ouvreur clermontois ne soit pas aussi exposé qu’un Byron Kelleher ou même un Juan Hernandez. C’est encore celui qui évolue au plus près de lui sur le terrain qui donne un début d’explication : « Je ne sais pas pourquoi il est moins médiatique que certaines stars du championnat, » explique Pierre Mignoni. « Peut-être parce qu’il n’a jamais été international. Mais je pense que cela ne le dérange pas, c’est un garçon discret. A mon avis, il s’en moque. L’important, c’est la reconnaissance, être très médiatisé, cela n’a pas que des bons côtés. »
De toute façon, James ne rêve pas de paillettes et de strass. Ce qui l’intéresse, c’est le « bouucliair » qu’il prononce avec cette pointe d’accent australien qui ne manque pas de charme. | |
| | | Admin Admin
Nombre de messages : 6983 Age : 59 Localisation : Clermont-Ferrand Date d'inscription : 06/11/2006
| Sujet: Re: Brock James , portrait . Sam 9 Mai - 9:09 | |
| L’entraînement se termine dans le stade Marcel Michelin. Alors que tous regagnent le vestiaire de la tribune Phliponeau, Brock James, comme toujours, prend la direction du terrain d’honneur, son sac de ballons sur l’épaule.
Dans son sillage les autres buteurs, Sérémaia Baï et Benoit Baby. Comme les pianistes répètent leurs gammes, les buteurs « Jaune et Bleu » alignent les tirs au but. Toujours très professionnel dans son approche, rien ne bouge, rien ne change ou ne varie d’un iota, le ballet est toujours le même : quelques étirements, les premières tentatives à 22 mètres en face, puis les tirs se décalent aux quatre coins du terrain. Brock, tel un robot, prend ses marques, visualise sa cible et décoche son coup de pied sans forcer, toujours avec cette même impression de facilité... L’ouvreur australien finit sa séance par un concours de pénalités avec Serémaia avant de nous rejoindre…
Brock, heureux de retrouver le groupe lors de la venue de Mont de Marsan ? Oui très content, lorsque que je ne joue pas, je suis toujours très frustré au bord du terrain. En même temps, cette période de repos m’a fait le plus grand bien. J’avais beaucoup joué en début de saison. J’ai pu me régénérer pour attaquer la dernière ligne droite en pleine forme.
Il reste deux rencontres avant les matches éliminatoires, de quoi retrouver les automatismes avec l’équipe... Oui, je pense que ce ne sera pas un problème. Depuis deux saisons, j’ai joué beaucoup de matches. Je connais parfaitement tous les lancements de jeu de l’équipe et ce n’est pas 3 semaines d’arrêt qui vont changer cela. J’espère que je vais très vite retrouver toutes mes sensations et ma place dans le collectif.
La coupure n’est elle pas plus dangereuse au niveau du jeu au pied ? Non, car je n’ai jamais vraiment arrêté de buter pendant ma période de convalescence. Mes sensations sont intactes, car j’ai pu au cours de la semaine faire mes exercices habituels.
Clermont déjà qualifié, Mont de Marsan sans véritable enjeu, comment aborde-t-on cette rencontre ? Nous allons disputer ces deux matches en préparant la demie. Nous avons besoin de faire encore grandir notre collectif. Tout aura son importance, nous allons travailler dans le détail, afin de ne rien négliger. Il nous faut impérativement rester concentrés durant toute la rencontre sans penser à nos adversaires, pour que cela devienne machinal. Nous avons aussi besoin de peaufiner nos lancements de jeu, pour que tout soit parfait à l’instant t. Beaucoup d’imperfections ont été gommées, au fil de la saison, mais il nous faut encore progresser pour être prêts le moment venu. Tous ces ajustements seront possibles que si nous ne négligeons pas les bases fondamentales de notre sport : combat, agressivité et concentration.
Brock, lors de l’avant match nous organisons un concours de pénalités ouvert au public. Si tu avais un conseil à donner aux buteurs, quel serait-il ? (rires) pas de conseil, un seul objectif : entre les poteaux ! Seul le résultat compte ! | |
| | | | Brock James , portrait . | |
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