A 24 heures d’affronter les Brivistes dans un stade Marcel-Michelin plein à craquer, Julien Bonnaire revient sur la performance de son équipe au Stade de France, avant de se pencher sur ses futurs adversaires.
En grand perfectionniste le flanker des « Jaune et Bleu » ne fait pas de cette victoire une fin en soi, simplement une étape dans laquelle il souligne les points à améliorer. Son expérience le pousse à regarder les petits détails à régler pour continuer de progresser.
Julien, 10 jours après le match de Paris, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
Le match de Paris est une grosse satisfaction, mais il ne faut pas oublier que nous aurions pu perdre ce match, même si nous l’avons dominé la plupart du temps. Tout n’a pas été parfait, loin s’en faut. Nous avons manqué de maîtrise par moment et cela aurait pu nous coûter le match comme nous l’avons vu à la fin. Il faudra se servir de cela pour les prochaines échéances.
Il y a quand même pas mal de satisfaction après cette victoire. Une force mentale qui vous a permis de renverser la vapeur pour finalement remporter la partie…
Oui, c’est vrai nous ne voulions rien lâcher, nous n’avions rien à perdre et c’est toujours un grand plaisir de jouer devant un stade plein. Nous avons su trouver des solutions dans la défense parisienne. Un autre point important est que nous n’étions pas forcement en réussite au pied avec Brock, pour une fois, mais cela ne nous a pas démobilisé et nous avons su trouver d’autres solutions sans nous affoler.
Comme tu le dis, jouer devant un stade plein est un grand plaisir, ce sera le cas samedi dans un stade Marcel-Michelin qui battra son record d’affluence ?
Une chose est certaine, il y aura autant d’ambiance ! Les spectateurs sont plus près et nous ressentons toujours avec le même plaisir l’engouement autour de notre équipe, au Marcel-Michelin. Tout sera réuni pour un bel après-midi…
Le derby en plus …
Oui pour les supporters cette notion est très présente. Je me souviens, lorsque je jouais à Bourgoin, des rencontres contre Grenoble. L’ambiance était toujours particulière... Pour nous, les joueurs, cela reste un match comme les autres. C’est un match que nous jouerons chez nous, avec la volonté de bien faire mais que nous n’aborderons pas d’une façon particulière.
La victoire à Paris a-t-elle enlevé un peu de pression sur cette rencontre ?
Non pas vraiment, nous n’avons pas le droit à l’erreur à la maison. Si nous nous mettons en difficulté ici, cela remet tout en cause. Le match de Paris est un beau bonus et nous n’avons aucune envie de le galvauder samedi.
Le match aller avait permis aux Brivistes de rebondir en championnat ( ndlr : depuis cette rencontre les brivistes ont enchaîné 12 matches avec une seule défaite ) avec notamment une très grosse performance en conquête…
A nous de leur faire voir que nous avons progressé dans ce secteur. Nous avons beaucoup travaillé, cela commence à payer, il faut continuer dans cette voie et confirmer dans ce domaine. Le rugby, c’est avant tout cela : le combat, la conquête et l’envie. Ce sont sur ces valeurs que nous jouerons samedi.
Il y a aura pas mal de remaniement dans le groupe, une bonne chose avant d’attaquer la dernière ligne droite.
Oui, bien sûr, nous avons la chance de pouvoir compter sur un effectif de grande qualité. Nous l’avons encore vu à Paris où les joueurs qui sont rentrés en cours de match ont apporté à notre collectif. Le groupe de l’ASM Clermont Auvergne ne se limite pas à 23 joueurs mais à plus d’une trentaine qui sont tous capables de maintenir élevé notre niveau de performance. A l’approche des phases finales c’est important de mobiliser le plus grand nombre.