A un mois des demi-finales du Top 14, les quatre qualfiés pour le dernier carré sont déjà connus. Parmi eux, Clermont, double finaliste malheureux, qui espère cette fois ci vaincre enfin le signe indien. Julien Malzieu veut en tout croire que la saison difficile de l'ASM va pouvoir l'aider au moment d'aborder les matches décisifs. L'ailier international espère surtout pouvoir aider son club de toujours dans ces grands rendez-vous.
« Julien Malzieu, Clermont est déjà qualifié pour le dernier carré. Comment abordez-vous les deux derniers matches de la saison, qui sont donc sans réel enjeu ?
On évidemment plus sereins maintenant qu'on est qualifié. On savait qu'on terminait avec deux matches à la maison, contre des équipes du bas de tableau, et on ne voulait pas prendre de risques, et tomber dans le piège des matches faciles. Là on va se préparer tranquillement pour les phases finales. Il faut s'en servir pour peaufiner les petites détails, régler tous les domaines dans lesquels on n'est pas au point. Ce sont aussi des matches où il faut se faire plaisir avant d'attaquer les matches à forte pression.
Avez-vous douté au cours de la saison sur votre participation aux phases finales ?
En début de saison, il y a eu des moments difficiles. On marchait bien à la maison, mais on montrait une autre facette à l'extérieur, et on a eu un peu peur par rapport à ça, parce qu'on savait que sans victoire à l'extérieur, la qualification ne serait pas possible. Il fallait rectifier le tir. L'élimination en Coupe d'Europe a aussi été difficile à vivre. On s'est dit que ça partait moins bien que l'année dernière et que ce serait plus dur d'atteindre le dernier carré.
Justement, n'est-ce pas finalement mieux d'avoir un peu plus lutté dans la saison au moment d'aborder les matches couperets ?
On espère et on se dit tous ça. L'année dernière, on a fini premier et on se casse la figure en finale, cette année on revient de loin. C'est super d'être qualifié à deux journées de la fin. Après un mauvais début de saison, maintenant tout est bénéfique pour nous. On se dit qu'on est quatrième et qu'on a juste à jouer les trouble fête.
Vous arrivez plus relâchés, est-ce aussi une clé pour faire sauter le verrou psychologique de cette malédiction des finales ?
J'espère que ça va nous servir, ça peut nous enlever un peu de pression. Mais ce syndromes des finales, s'il peut jouer dans les têtes de certains, mais pas chez moi. On est les derniers qualifiés, mais on a le même pourcentage de chance de gagner que les trois autres. Voilà ce que je pense.
Le groupe semble en pleine confiance depuis quelques rencontres.
Depuis quelques matches, depuis Montauban je crois, on est bien, c'est vrai. On produit du jeu, on a de la confiance. Même contre Perpignan, alors qu'on a perdu. Mais ce match est intéressant parce qu'il ressemble à un match de phase finale, et on voit qu'il faut faire attention à la discipline.
Physiquement comment vous sentez-vous après une saison déjà bien chargée (ndlr : et notamment un marathon entre janvier et mars entre le Tournoi, le mondial et VII et le Top 14) ?
Ça revient petit à petit. Je n'ai pas trop voulu l'admettre, mais quand je suis rentré en club après le Tournoi, j'ai eu du mal. je pensais que ça allait. J'ai enchaîné trois matches, puis j'ai eu une semaine de repos et j'ai cru que ça réglerait tout. Mais je me suis rendu compte que les petites douleurs étaient encore là. Je ne me sens encore au top. Du coup, cette semaine, qui est allégée, j'ai préparé un programme spécifique avec le préparateur physique pour retrouver du jus pour la fin de saison.
L'année dernière vous aviez vécu les phases finales en tribunes, barré par Nalaga et Rougerie ? Comment abordez-vous celles de cette saison ?
Je ne suis pas très content des dernières prestations que j'ai fait. Il reste deux matches avant les phases finales, il va falloir que je montre mon meilleur visage. Je sais que les places vont être chères. Après j'espère faire partie du groupe cette fois-ci, même si je ne suis que remplaçant, ce n'est pas grave. Ce serait difficile de vivre une deuxième année de suite dans les tribunes.
Au point d'influencer votre avenir à Clermont ?
Ça pourrait, ça pourrait, oui. Je suis encore sous contrat pour un an mais je n'ai pas encore résigné, malgré ce qui a été annoncé (ndlr : des rumeurs ont affirmé qu'il avait prolongé jusqu'en 2012). J'ai donné mon accord verbal, mais la signature traîne sur les clauses du contrat. Donc peut-être que je vais laisser passer les phases finales et on verra. Je suis bien à Clermont, et je n'ai pas forcément d'envie d'aller voir ailleurs. Mais il faudrait régler les détails du contrat. »
L'EQUIPE.fr - Aymeric MARCHAL