Finale du Top 14 ; ASM / USAP

Absent du dernier match depuis 2004 et sa défaite face au Stade Français (38-20) Perpignan se voit de nouveau offrir une chance de soulever le bouclier de Brennus début juin.

Le dernier titre de l'USAP remonte à 1955. Depuis, les Catalans se sont hissés trois fois en finale pour s'incliner face à Béziers (1977) et deux fois face au Stade Français (1998 et 2004).

En face, Clermont va donc disputer sa dixième finale. Il s'agira surtout de la troisième consécutive. Malgré cette présence régulière en phase finale, l'ASM n'a toujours pas remporté le championnat.

La dernière équipe qui s'était glissé trois fois de suite en finale est le Stade Français. Les Parisiens avaient remporté les deux premier matches (2003 et 2004) avant de céder en 2005. Clermont doit sûrement espérer ne pas réussir la passe de trois et parvenir finalement à s'imposer.

Au niveau des points, Clermont termine premier de la saison régulière avec 754 points et 80 essais. Il est vrai que les Auvergnats ont l'habitude régulièrement affoler les compteurs. Perpignan termine troisième attaque avec 615 points et 60 essais inscrits.

La défense sera un élément déterminant puisque les Jaunards possèdent la deuxième meilleure défense avec seulement 367 points encaissés. Mais Perpignan est juste derrière sur le podium avec 374 points. En revanche, les Sang et Or ont encaissé un essai de moins (26 contre 27). Un détail qui peut faire beaucoup en finale.

Allez derniere marche a franchir avant le bonheur total , je vous souhaite de tout mon coeur de vaincre le signe indien des finales pour pouvoir enfin ramener le BOUT DE BOIS en pays JAUNES ET BLEUS.

La Ligue Nationale de Rugby a communiqué aux clubs qualifiés pour la finale le quota de places dont ils pourront disposer : 9500 billets seront attribués à chaque Club. Les places de l'ASM Clermont Auvergne seront situées Virage SUD.

Vente pour les abonnés

(1 seul billet par abonné uniquement sur présentation obligatoire du talon d’abonnement et dans la limite des places disponibles) :

• Mardi 2 juin de 08h à 18h aux billetteries nord et sud du stade Marcel-Michelin (8 guichets ouverts)
• Mercredi 3 juin de 08h à 12h aux billetteries nord et sud
du stade Marcel-Michelin s’il reste encore des places.

Vente Grand Public

Une vente au grand public sera organisée le mercredi 3 juin de 14h à 18h
si et seulement s’il reste encore des places disponibles

Infos Déplacement

Ouverture de la vente des billets de train à partir de 9h mardi 2 Juin. A coté des billetteries Nord et Sud.

- Un billet de train est équivalent à un siège numéroté. ( chaque personne aura une place assise dans le train)

- Paiement uniquement en chèque ou en espèces.

- Prix 90 €

- Les horaires de train seront connus vendredi dans la matinée sur notre site internet.

Renseignements au 04.73.14.63.68 et sur www.asm-rugby.com

L'ailier de Clermont et meilleur marqueur du championnat Napolioni Nalaga est incertain pour la finale du Top 14 contre Perpignan samedi. Il a pris un coup en demi-finale contre Toulouse vendredi et son genou gauche a doublé.

Par ailleurs, l'ouvreur - ailier ou arrière Brent Russell, absent en demie en raison d'une blessure à une cheville, fera son retour dans le groupe. L'ailier international Julien Malzieu, très inquiet à cause de sa déchirure de l'aponévrose plantaire, n'aura pas cette chance et est d'ores et déjà forfait.

Enfin, le capitaine Aurélien Rougerie (côtes), le deuxième ligne Julien Pierre (épaule) et le centre Benoît Baby (cuisse gauche) n'auront aucun problème pour la finale malgré quelques bobos récoltés contre les Toulousains.

Sale coup pour Malzieu ! Absent pour la 2éme année consecutive .

il faudra j'en suis sur que Perpignan soit trés fort pour nous battre.
mais chuttttttttttttttttttttttttt.

Alors que Napolioni Nalaga reste toujours dans le doute avec un genou enflé, Brent Russell a lui, repris l'entraînement ce lundi en vue de la finale du Top 14 de rugby samedi contre Perpignan.

 Les joueurs revenus blessés de la demi-finale de Bordeaux ont passé ce lundir des examens pour déterminer la nature et la gravité de leurs pépins. Pour Aurélien Rougerie (épaule) et Julien Pierre (épaule), les nouvelles sont rassurantes. Cela vaut aussi pour Benoît Baby, victime d’une béquille à une cuisse, qui sera ménagé jusqu’au départ à Paris, demain après-midi. A l’inverse, le genou enflé de Napolioni Nalaga est encore une source de souci pour l’encadrement et sa participation à la finale reste incertaine.

Privé de demi-finale

Quant à Brent Russell, il a participé ce lundi à son premier entraînement, depuis son entorse à une cheville (le 9 mai contre Mont-de-Marsan), qui l’a privé de la demi-finale contre le Stade Toulousain. Si le joueur sud-africain ne ressent plus ni douleur ni gène aujourd’hui, il pourrait figurer dans le groupe qui partira pour Paris.

L'encadrement de Perpignan a communiqué un groupe de 26 joueurs pour la finale contre Clermont samedi au Stade de France. Le troisième ligne tonguien Henry Tuilagi, écarté lors de la demi-finale, a été réintégré, de même que le demi de mêlée écossais Chris Cusiter et le troisième ligne roumain Ovidiu Tonita.

Avants : Mas, Bozzi, Pulu, Freshwater, Guirado, Tincu, Olibeau, Alvarez-Kairélis, Britz, Vilaceca, Perez, Le Corvec, Chouly, Tonita, Tuilagi

Arrières : Durand, Cusiter, Mélé, Hume, Marty, Mermoz, Grandclaude, Sid, Candelon, Porical, Burger

TOP 14 / FINALE : PERPIGNAN N'EST PLUS MAUDIT

Aurélien GAUDRIOT

samedi 06 juin 2009 - 22h26
Après 54 années de disette, Perpignan a conquis un septième Bouclier de Brennus grâce à sa victoire face à Clermont (22-13) samedi au Stade de France. Les Clermontois continuent leur série noire en finale de Top 14, Perpignan est de retour parmi les grands. Le film du match, cliquez ici.
Pour les uns, la malédiction s’arrête enfin. Pour les autres, ce sont encore des larmes de détresse qui coulent au soir d'une nouvelle nuit de cauchemar. Pour la troisième année consécutive et pour la dixième fois de son histoire, Clermont voit le titre lui filer entre les doigts. Du côté perpignanais, les éventuels complexes d’infériorité envers les autres grosses écuries du championnat de France (Toulouse, Stade Français, Biarritz), qui raflaient tout depuis 1994, ont enfin disparu. Oubliés les échecs des aînés, la Catalogne peut être encore plus fière de ses couleurs. « Depuis 1955, on attend ça, claironnait-on côté catalan après le coup de sifflet final. Beaucoup d’équipes de l’USAP se sont cassées les dents sur ce titre. Aujourd’hui, nous sommes fiers de faire partie de l'équipe qui a gagné. » Et qui a enfin écrit une nouvelle page glorieuse de l'histoire du club.

Pourtant, Perpignan n’a pas toujours été en position de force dans cette finale. C’est en effet Clermont qui s’illustrera en premier avec un splendide essai de Napolioni Nalaga sur une passe au pied magique de Brock James, qui débute, comme l’an dernier, la finale pied au plancher. Timide en début de match, Perpignan reste cramponné et parvient même à réduire le score sur un drop de Gavin Hume au quart d’heure de jeu. Bon pour le moral après un début de rencontre manqué. La suite sera toujours à l’avantage des Jaunards, qui semblent profiter de leur expérience dans de tels rendez-vous, mais le rythme de la partie baissera tout de même d’un ton, avec un jeu au pied un peu trop systématique des deux côtés. A la pause, l’USAP, qui a réduit la marque dans les dernières secondes par Jérôme Porical, peut s’estimer heureux de rentrer aux vestiaires avec seulement quatre points de retard (6-10).

Et cette finale, les hommes de Jacques Brunel iront la gagner en seconde période. Métamorphosés après la pause, les Perpignanais mettent le feu sur une énorme séquence de jeu conclue par David Marty (13-10). Une nouvelle percée de Marty puis de Mermoz permet aux Catalans de bénéficier d’une nouvelle pénalité (16-10). Clermont vient d’encaisser un sévère 13-0. Rien de tel pour que les démons des deux dernières finales perdues ne resurgissent dans les têtes. Les avants catalans prennent petit à petit le dessus sur leurs homologues clermontois. Les pénalités s’enchaînent, Porical, dont le père et le grand-père ont aussi joué des finales, les enfile comme des perles et l’USAP prend le large à un quart d’heure de la fin (22-13).

Dans les tribunes, le masque des supporters auvergnats symbolisent la résignation de leur équipe, brouillonne et tétanisée par l’enjeu dans les dernières minutes. Après son dernier match avec l'ASM, Pierre Mignoni, dépité par ce nouveau scénario catastrophe ne voulait pas y croire : « Trois fois qu’on vient, et c’est trois fois pareil. C’est dramatique. Les Catalans étaient au dessus de nous sur les détails. On était prévenus. Avec l’expérience qu’on a, on retombe quand même dans nos conneries… ». Très digne, les perdants du jour reconnaîtront avec fair-play le mérite du leader de la saison régulière. Un vent de fraîcheur souffle sur le Top 14. Pour Perpignan, qui soulève le Bouclier de Brennus pour la septième fois de l’histoire, ce titre est le fruit d’une saison magnifique. Comme tout le peuple rouge et jaune, Jérôme Porical a vécu « le plus beau jour de (sa) vie ».

CLERMONT / JULIEN BONNAIRE : « A L'IMAGE DE LA SAISON »

Nicolas COUET

dimanche 07 juin 2009 - 01h51
Julien Bonnaire ne cache pas sa déception de ne pas avoir su tuer le match face à Perpignan, samedi. Le troisième ligne clermontois, qui a déclaré forfait pour la tournée de l’équipe de France, veut tourner la page.
Julien Bonnaire, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné face à Perpignan ?
Ce qui a grincé, c’est qu’on donne douze points, ça fait la différence. On a fait une très bonne entame en tenant le score. Puis on les remet dans le coup juste avant la mi-temps en leur donnant trois points idiots. Tant qu’on fera des fautes comme ça, on ne pourra pas gagner ces matchs.

Pourtant vous étiez bien rentrés dans le match…
On a fait une bonne entame après un bon échauffement. On était bien en place. Ça a basculé sur deux ou trois détails qui les remettent dans le coup et qui leur laissent l’initiative du jeu. Ils ont joué en avançant après et ça a été plus facile pour eux. Quand on est revenu à 16-13, je me suis dit qu’on pouvait repasser devant, on avait les moyens. On a rejoué un peu plus et dès qu’on a joué, on les a mis à la faute. Mais cinq minutes après, on reprend trois points. C’est à l’image de la saison. On a fait des bonnes choses dans les matchs mais il y a toujours un moment de flottement. Ça a encore été fatal aujourd’hui.

A l’inverse, Perpignan n’a pas craqué…
Oui mais on aurait pu appuyer un peu plus en première mi-temps. Si on marque une fois, je crois que ça change le match mais ça n’a pas été le cas et on les laisse dans le coup. On les remet à 10-6 à la mi-temps. C’est le sport de haut-niveau. Il va falloir bosser. Je crois que c’est le cas parce qu’on ne fait pas trois finales en trois ans sans rien faire. Il manque encore quelque chose.

« On n’est pas assez exigeant »

Est-ce encore une fois la résultante d’une défaillance mentale ?
Peut être que nous n’étions pas tous à 100%. On est peut être passé à côté, je ne sais pas. Est-ce qu’on s’est cru arrivé en battant Toulouse, en se disant qu’on avait fait le plus dur ? Ce n’est pas ça le sport, c’est se remettre en questions. On l’a prouvé encore ce soir.

En demi-finale face à Toulouse, vous aviez fait moins de fautes. Comment expliquez-vous ces erreurs en finale ?
En demi-finale, on a fait une bonne entame avant de faire deux ou trois fautes d’affilée. On laisse revenir Toulouse mais on s’en sort bien après avoir tenu à 14 contre 15. C’est le même cas ce soir exactement. On tient bien le score jusqu’au moment où quelqu’un va faire une faute, puis une autre et encore une autre. Ça fait vite 9, 12 points qui font la différence.

A quel moment avez-vous senti que la rencontre était terminée ?
A dix minutes de la fin, je me suis dit qu’on pouvait encore renverser le match. Dès qu’on jouait, on pouvait se créer des espaces. Mais pas assez souvent. On fait un en-avant à cinq minutes de la fin et je me suis dit que c’était fini. On manque cette pénalité aussi (Ndlr : Brock James) et si on la passe, on revient à un essai transformé et ça peut nous redonner un coup de booste. Ce n’est pas pour aujourd’hui.

Peut-on se remettre d’un troisième échec consécutif en final ?
Ça reste un match de rugby, il n’y a pas mort d’homme. On est déçu pour nous, pour tous les supporters. C’est la vie. Je crois qu’on n’est pas assez exigeant. En tout cas, on ne l’a pas été assez sur ce match. Ça nous coûte la victoire. Il va falloir oublier tout ça pour repartir du bon pied.

« Déçu pour Pierre Mignoni et Laurent Emmanuelli »

Pour quelles raisons avez-vous déclaré forfait pour la tournée en Nouvelle-Zélande avec l’équipe de France ?
Ça fait deux mois que j’ai mal aux adducteurs. J’ai un peu trop tiré sur la corde, j’ai fait beaucoup de matchs cette saison. On va soigner tout ça. Et puis on sera supporter des amis qui sont là bas.

Est-ce un choix pour ne pas compromettre votre avenir en équipe de France ?
C’est surtout ne pas prendre de risques et se péter pour six mois et après ne pas pouvoir assumer les échéances qui arriveront prochainement. C’est une sage décision de ne pas y aller et de se soigner correctement et de repartir du bon pied.

Avez-vous appelé Marc Lièvremont ?
On s'est expliqué ensemble. Il comprend ce qui peut arriver. Il a été joueur, il sait comment ça se passe. Quand il y a un dialogue censé entre tout le monde, on arrive à trouver des accords.

Quel va être votre programme maintenant ?
On va boire un coup avec ceux qui vont nous laisser. Je suis déçu pour Pierre (Ndlr : Mignoni), pour Laurent (Emmanueli) et tous ceux qui vont arrêter. On aurait aimé finir un peu mieux avec eux. Je suis malgré tout très heureux et très fier d’avoir joué avec eux. Ce sont de très bons mecs et j’espère qu’ils s’éclateront à Toulon.

CLERMONT : MIGNONI DÉPITÉ

Rédaction Rugby365.fr

samedi 06 juin 2009 - 23h51
Interrogé par nos confrères de Canal + à l’issue de la finale du Top 14, Pierre Mignoni a fait part de son désarroi suite à la nouvelle défaite clermontoise dans la dernière ligne droite.
Pierre Mignoni n'a pas câché sa déception après la nouvelle désillusion vécue par Clermont en finale de Top 14 contre Perpignan au Stade de France : « Trois fois qu’on vient, et c’est trois fois pareil. C’est dramatique. Les Catalans étaient au dessus de nous sur les détails. On était prévenus. Avec l’expérience qu’on a, on retombe quand même dans nos conneries… ».

AG (Rédaction Rugby365.fr)

CLERMONT : COTTER « FIER DE SES MECS »

Rédaction Rugby365.fr

dimanche 07 juin 2009 - 00h15
Malgré une troisième défaite de rang en finale du Top 14, l'entraîneur clermontois Vern Cotter a tenu à rendre hommage à ses joueurs.


Vern Cotter, entraîneur de Clermont battu par Perpignan en finale du Championnat de France samedi (22-13), a rendu hommage à ses joueurs au micro de Canal + : « L'homme est déçu, mais l'entraîneur est fier de ses mecs. Je suis fier de voir tous ces jaunes et bleus ici, tous les supporters. Faut qu'on revienne... »

AG (Rédaction Sport365.fr)

CLERMONT/FLOCH : « PARALYSÉS »

Rédaction Sport365

dimanche 07 juin 2009 - 08h32
Très abattu par la défaite de Clermont en finale du Top 14 face à Perpignan, samedi, Anthony Floch a reproché l’indiscipline du collectif clermontois et a pointé du doigt une forme de paralysie dans l’approche de la finale.
Anthony Floch, sur quels aspects la rencontre s’est-elle jouée face à Perpignan ?
On est mal rentré dans cette deuxième mi-temps. On a pris dix points en cinq minutes, on a pris un coup derrière la tête. On a essayé de se ressaisir et de jouer mais on a fait trop de fautes. Ce n’est pas nous. Autant en demi-finale (Ndlr : victoire face à Toulouse 19-9), on a été très disciplinés, autant là, on a fait des fautes dans les cordes du buteur.

Comment expliquez-vous cette indiscipline ?
Ce sont des fautes bizarres. Je n’ai pas compris toutes les fautes que l’arbitre a sifflées. C’est une indiscipline qu’on ne fait pas habituellement. Peut être qu’on est paralysés quand on arrive en finale… Je pense qu’on n’a pas assez joué. Je ne sais pas pourquoi on n’a pas su attaquer la deuxième mi-temps comme on a attaqué le match.

Comment expliquez-vous cette paralysie ?
Ce n’est pas nous, on a commis des fautes qu’on ne commet pas d’habitude. On a toujours essayé de s’accrocher et de revenir. Mais les minutes passent et l’écart de neuf points est toujours là… On a toujours un doute et on se dit qu’il faut y aller. Mais il restait dix minutes et ce n’est pas évident d’autant qu’ils ont très bien défendu.



Propos recueillis par NC (Rédaction Sport365.fr)

NALAGA AUX DEUX VISAGES

Nicolas COUET

Auteur du premier essai lors de la finale perdue face à Perpignan (22-13), Napolioni Nalaga, meilleur marqueur d’essais de la saison régulière a subi un traitement particulier de la part de ses adversaires. Ce qui l’a beaucoup contrarié. Le Fidjien est passé à côté.
Les lois du sport veulent qu’on ne retienne que le nom du vainqueur. Et ceux de ses héros. A ce titre, Napolioni Nalaga fera partie de ces finalistes malheureux dont on oubliera à terme la performance lors des grands rendez-vous. Comme la saison passée face à Toulouse où il avait été mis sous l’éteignoir par son cousin Maleli Kunavore, le Fidjien a vécu une drôle de soirée au Stade de France samedi. Tout d’abord sous le feu des projecteurs avec un essai inscrit dès la 10eme minute. Facile diront certains puisque l’ailier clermontois a bénéficié d’une offrande de Brock James pour fructifier le début de rencontre parfait des Auvergnats. Opportuniste en tout cas dans le dos d’une défense catalane étirée sur la largeur du terrain après une percée de Benoît Baby sur son aile droite.

La suite sera en tout cas moins rose pour Nalaga, pris en étau par une défense catalane irréprochable. Si Toulouse n’avait pas mis de plan anti-Nalaga en demi-finale, Perpignan a choisi la stratégie inverse en proposant un âpre combat sur l’homme. Nicolas Durand (6eme), David Marty et surtout Farid Sid (33eme, 38eme) ont fait déjouer le Fidjien sur chacune de ses relances. Une pression contrariante que n’a pas réussi à dompter le meilleur marqueur d’essais de la saison. Habitué à recevoir un traitement particulier sur tous les terrains du Top 14, il n’a cette fois pas trouvé la clé pour se sortir du piège tendu par les Catalans, qui n’ont pas hésité à se jeter à deux sur celui qui a rejoint la capitale auvergnate en 2006. Peu en évidence en demi-finale pour la revanche face au Stade Toulousain, « Napo » possède quelques circonstances atténuantes. Le Fidjien n’a pas eu l’occasion d’affronter l’USAP cette saison.

Suspendu au match aller après une cravate assénée à Jean-Baptiste Elissalde sous le maillot des Îles Pacifique, il a manqué le match retour en raison d’un deuil familial. Touché à un genou la semaine passée à Bordeaux, il a longtemps été incertain avant de débuter la rencontre. Même s’il s’est dit prêt à jouer dès lundi, le staff clermontois a ménagé le suspense jusqu’au dernier moment. Une part d’intox ou peut être pas tant que ça au vu de la forme affichée par le Fidjien à côté de ses pompes durant une bonne partie de la rencontre. Comme en témoigne ce nouveau ballon mal contrôlé à la 67eme minute de jeu à l’approche de la ligne d’en but. Gerrie Britz se chargeant de le pousser en touche de manière autoritaire. Son remplacement par Seremaïa Baï à la 76eme minute de jeu a mis fin à son calvaire. Même si cela ne remet pas en cause son énorme saison, Nalaga a manqué son rendez-vous. Une fois encore. Et laisse les héros catalans lui voler la vedette.

CLERMONT / VERN COTTER : « PAS SUFFISAMMENT PATIENTS »

Jean-François PATURAUD

dimanche 07 juin 2009 - 11h00
Pour la troisième fois, Vern Cotter a amené Clermont en finale du Top 14. Mais pour la troisième fois, son équipe a été battue samedi par Perpignan à Saint-Denis samedi. Le Néo-Zélandais regrette le manque de patience.
Vern Cotter, dans quel état d’esprit êtes-vous après cette troisième finale perdue ?
L'homme est déçu, mais l'entraîneur est fier du parcours de l’équipe. Nous avons craqué en deuxième mi-temps après avoir réalisé une très bonne entame de match. La rencontre a basculé en faveur de Perpignan. Nous n’avons pas bien géré le début de la seconde période. Nous avons commis quelques fautes et nous n’avons pas construit suffisamment pour revenir dans le match et mettre en difficulté notre adversaire.

Vous avez beaucoup utilisé le jeu au pied. Trop selon vous ?
Il faut que je regarde le match une deuxième fois. Mais à deux ou trois reprises, nous avons perdu l’initiative du jeu. Nous aurions peut-être dû jouer davantage mais, comme je vous l’ai dit, je dois regarder à nouveau la rencontre pour tirer une analyse exacte.

A 10 à 3 en votre faveur, avez-vous aussi été trop attentistes ?
Oui, peut-être. Je pense que c’est ça. Le match bascule sur une mêlée et une pénalité que l’on prend. Après, on est sorti un petit peu du match à partir de là. On voulait prendre le match main en début de deuxième mi-temps mais cela n’a pas été le cas. Nous voulions être efficaces mais malheureusement les Catalans ont marqué les premiers. C’était difficile de gérer le match pour revenir.

N’avez-vous pas été suffisamment costauds dans les têtes ?
Je ne sais pas ce qui s’est passé dans les têtes. Il faut toujours avoir une emprise sur l’adversaire et peut-être que nous l’avons perdue. Nous avons perdu de la lucidité et, eux, ils ont été capables de construire. Pas nous. Nous n’avons pas été suffisamment patients sur nos ballons pour construire quelque chose d'efficace.

Vern Cotter, l'entraineur clermontois, a su trouver les mots justes au soir d'une défaite toujours plus pesante : "En tant qu'homme je suis déçu, mais en tant qu'entraineur, je suis fier de mes joueurs !" C'est sur cette fierté que les "Jaune et Bleu" devront construire les fondations de leur nouvelle saison et ainsi trouver la force et le courage de revenir, poussés par un peuple extraordinaire qui aura soutenu ses joueurs au delà même du temps réglementaire.

Une mi-temps pour Clermont ...

Comme la semaine derniere face à Toulouse, les hommes de Cotter ont décidé d'attaquer le match le pied au plancher et de prendre le jeu à leur compte. 3 points viennent rappidement concrétiser la domination asémiste, avant que le couvert ne soit remis par des attaquants clermontois affammés qui bousuclent les Catalans sur leurs successions de temps de jeu. Perpignan est au bord de la rupture et James expédie une passe au pied à Nalaga qui récupere et pointe dans l'en-but pour la 21eme fois de la saison. Devant les cris d'un public auvergnat fabuleux, les "Jaune et Bleu" domminent cette premiere mi-temps. L'USAP va pourtant réagir en s'appuyant sur une bonne conquète, touche parfaite et rude bataille en mêlée, et revenir dans le match grâce à la botte de Porical qui trouve la cible à deux reprises. 10 à 6 à la mi-temps tout reste à faire .

le titre pour l'USAP !

A la reprise, les Sang et or vont réagir, et pousser les Clermontois à commettre des fautes. Conquérants, ils bousculent, à leur tour, les "Jaune et Bleu " et vont rapidement trouver la faille dans la défense clermontoise sur les éxéterieurs où Porical se joue des derniers défenseurs avant d'envoyer Marty au mileu des poteaux. l'USAP prend pour la premiere fois de la soirée la tête de la rencontre. La chappe de plomb s'abat progressivement sur les "Jaune et Bleu" qui vont bien tenter de réagir,notamment par Floch et Baby à créditer d'un tres grand match, mais la réaction des hommes de Cotter est trop poussive, les Clermontois rendent trop de ballons au contact et offrent trop de pénalités à Porical qui va progressivement mettre les Catalans hors de porté, grâce à sa réussite "longue distance". Les Auvergnats sentent que le titre leur échappe, mais ne trouvent pas de solution face au rideau défensif des Sang et or parfaitement organisé. L'USAP, en grand spécialiste des fins de matches, a la main sur le ballon et temporise jusqu'à ce que l'arbitre délivre tout le peuple catalan, plongeant par la même occasion les Auvergnats dans le désarrois. Rien ne viendra apaiser la tristesse de "Jaune et Bleu", très affectés par ce troisième echec au moment de franchir la derniere marche.

Le TOP 14 Orange a un nouveau champion: Perpignan. Les Catalans, leaders de la saison réguliere, ont mieux tenu la distance dans un match qui aurait pu leur échapper au cours de la premiere mi-temps. Ils ont su réagir, c'est ce que devront faire les "Jaune et Bleu" pour trouver la force de revenir au Stade de France pour poursuivre leur conquète...