Ancien ouvreur et maître artilleur des Pumas, Gonzalo Quesada est maintenant officiellement lié à l'équipe de France. En charge du jeu au pied, il vient de signer un contrat avec la FFR pour accompagner les Bleus jusqu'au Mondial 2011.
L'histoire a commencé en 2008 quand Gonzalo Quesada avait été invité par le nouveau staff de l'équipe de France à accompagner les Bleus pendant la tournée d'été en Australie. L'expérience ayant été concluante, la FFR l'avait engagé pour un an en tant que conseiller. Une chose en entraînant une autre, 2011 fut rapidement évoqué. Et depuis la fin de la tournée en Nouvelle-Zélande de cet été, le conseiller est maintenant en charge du jeu au pied jusqu'à la prochaine Coupe du monde. «Cela fait d'ailleurs bizarre de me dire que j'entame cette préparation avec la France. Après le temps que j'ai passé chez les Pumas...» reconnaît Gonzalo Quesada.
Et si le changement de maillot doit bien lui faire un léger pincement au coeur, l'Argentin n'est pas du genre à faire les choses à moitié. Il est bien conscient que «deux ans, c'est court. Il faut tout structurer, mettre en place un plan de travail». Mais pour autant, en ces jours de crise, un contrat de travail est le genre de document qui, une fois signé, donne des ailes. «C'est vrai que je me sens plus serein. C'est une preuve de confiance à laquelle je donne beaucoup de valeur».
«J'espère que je pourrai donner le maximum»
En plus de s'appuyer sur son expérience de joueur «qui est trop subjective pour ne compter que sur elle», Quesada travaille à devenir un coach complet. Il entame une deuxième année d'étude sur la préparation mentale et s'intéresse de très près à la biomécanique. Il base son travail sur un programme qui a été établi pour des golfeurs afin de développer le maximum d'efficacité dans les gestes. «Comme ça j'espère que je pourrai donner le maximum. Sur le jeu au pied, mais aussi sur l'approche mentale, la gestion de la pression ou encore la mise en place de routines».
«On a vite vu que Parra avait un potentiel»
Le jeu au pied des Bleus et l'absence de buteur titulaire ayant été pointés du doigt lors du dernier Tournoi, l'ancien ouvreur se retrouve face à un vrai challenge. «En fait, dès 2008, le staff ne trouvait pas de buteur titulaire. Il y avait ce constat que trop peu de buteurs en club étaient sélectionnables et que le jeu au pied n'avait pas été efficace lors de la Coupe du monde 2007. Le nouveau staff a tout de suite été concerné». Pour les buteurs, la solution serait donc d'en faire travailler certains de façon spécifique pour la sélection. «Morgan Parra est un bon exemple. On a vite vu qu'il avait un potentiel. Mais il y a meilleur buteur que lui dans son club. On l'a alors fait travailler spécialement. Il y a encore de la marge mais c'est une bonne surprise».
L'idée étant de faire un travail spécifique avec les joueurs susceptibles d'être sélectionnés. Encore faut-il que les clubs du Top 14 acceptent cette intrusion dans leur routine. «A part un seul club, ils nous ont tous ouvert les portes. La plupart sont attentifs au fait d'avoir dans leurs rangs un buteur potentiel de l'équipe de France. J'échange beaucoup avec les coaches. A tel point qu'il n'est pas rare que je donne également des conseils à d'autres joueurs ou à des jeunes». De quoi se sentir bientôt on ne peut plus à son aise dans le paysage du rugby français.
L'Equipe.fr- Bertrand LAGACHERIE
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Jeu 6 Aoû - 19:01