ITW FRANCK AZEMA

Azéma : "Pas d'euphorie"



Après quatre ans passés à Perpignan, Franck Azéma a rejoint l'Auvergne, où il s'est engagé avec les champions de France pour deux saisons. Depuis maintenant une semaine, il est donc en charge des lignes arrières de l'ASMCA, et revient sur ses premiers pas en tant qu'entraineur des Jaune et Bleu.

Comment s'est passé votre premier entraînement avec Clermont ?

Franck AZEMA : Très bien ! J'ai un groupe qui arrive avec de bonnes bases, on sent que les joueurs se sont bien entretenus durant les vacances. Il y a une bonne qualité physique sur laquelle on va pouvoir redémarrer l'entrainement. Alors on reprend tranquillement, dans la bonne humeur, et on sera prêt à temps pour une nouvelle saison de championnat. Je ne suis pas inquiet.

Vous prenez vos repères ?

F.A : Avec les joueurs, on va apprendre à se connaître progressivement, on va se découvrir au fil des jours. On ne travaille ensemble que depuis une semaine, alors c'est trop tôt pour parler de repères, mais tout se passe bien, les séances se déroulent normalement. Les habitudes, on les prendra naturellement.

Comment sentez-vous les joueurs après leur titre de champion de France ?

F.A : Il n'y a pas d'euphorie par rapport au titre. Le groupe est revenu avec l'envie de se remettre au travail, et de se préparer pour la reprise du championnat. Mais pour l'instant le travail est essentiellement physique, on joue assez peu au ballon. Les joueurs font quand même quelques passes, histoire de ne pas perdre la main pour que ce soit moins dur après, quand on reprendra les exercices balle en main.

Comment se sont passés vos premiers contacts avec Vern Cotter?

F.A : Là encore, comme avec les joueurs, on est en train de faire connaissance, de prendre nos marques, mais cela se fait sur la durée. On va construire notre collaboration petit à petit, et plus on va avancer dans le temps, plus nous serons en confiance. Et Vern fait déjà tout pour me mettre en confiance alors il n'y a pas de raison que ça se passe mal. On travaille dans la complémentarité.

Avez-vous constaté des différences entre Perpignan et Clermont?

F.A : Je n'ai pas envie de faire un comparatif. Clermont et Perpignan ont des fonctionnements différents, c'est sur, mais ils sont tous les deux en réussite en championnat et c'est ce qui compte. Je ne pourrais pas dire qui est meilleur que qui, ou qui fait mieux ou moins bien.

A titre personnel, qu'espérez-vous apporter aux trois-quarts clermontois ?

F.A : D'abord, j'espère qu'ils seront au moins aussi bons que la saison dernière. J'ai la chance de m'occuper d' un groupe déjà solide, qui travaille ensemble depuis pas mal de temps déjà. Alors tout ce que je peux faire, c'est apporter ma touche personnelle pour leur permettre d'être encore meilleur et de bien faire la jonction avec les avants.

Quelles sont les ambitions pour la saison qui arrive?

F.A : J'ai envie de dire que ça doit venir du ventre. C'est-à-dire que ce sont les joueurs qui vont décider de leurs objectifs au fil de la saison. Mais on a l'avantage d'avoir un effectif qui se connait parfaitement, avec peu de changements. On construit sur la stabilité. Après, on prendra chaque match un par un et on verra ce qu'on peut espérer. Les premières rencontres seront décisives. Elles nous permettront de jauger notre forme et aussi celle des autres!

Rugbyrama - Propos recueillis par Diane BARON

Interview Franck Azema

« amener ce qui me tient à cœur »


Déjà comme un coq en pâte, le coach des arrières clermontois, Franck Azéma attend avec impatience la première rencontre de la saison en « jaune et bleu ». Lucide sur le travail effectué lors des dernières saisons, Franck ne compte pas entreprendre de révolution mais il devrait toutefois apporter nouvelles options dans le jeu auvergnat…


Franck, comment s’est passée ton intégration dans le groupe clermontois ?
Très bien, j’ai vraiment été accueilli de la meilleure des façons. Tout le staff s’est mis en quatre pour que je me sente le mieux possible avec le groupe. Les choses vont se faire petit à petit, au fil des semaines. Le stage est un terrain propice pour créer des liens et faire connaissance avec l’ensemble du groupe. On va apprendre à se découvrir tout au long de la saison.

Ton expérience ici, a-t-elle favorisé les choses ?
En tout cas, c’est un facteur rassurant sur un plan personnel. Je connais déjà bien la région et j’ai de nombreuses connaissances ici. Ce sont des points de repère qui permettent de partir sur de bonnes bases.



Faut-il s’attendre à une nouvelle vision dans les jeux des arrières clermontois ?
Oui, j’espère . Je ne vais rien inventer mais je vais essayer d’amener ce qui me tient à cœur. On ne part pas d’une feuille vierge, il y a déjà d’excellentes choses ici. Je n’ai pas envie de perturber quoi que se soit, au contraire, je vais essayer d’optimiser ce qu’il y a en apportant un regard différent. On a la chance d’avoir un groupe étoffé, qui a de la densité dans toutes les lignes, on va essayer d’utiliser cela pour surprendre les équipes adverses.

Dans quel état physique avez-vous retrouvé les joueurs lors de la reprise ?
On sent que c’est un groupe qui fonctionne ensemble depuis plusieurs années avec un staff qui connaît bien les attentes de Vern. Même si les joueurs ont repris tard, ils savaient tous à quel niveau ils seraient attendus lors de la reprise. Il n’y a pas eu de brebis galeuses, bien au contraire. Tout le monde est responsable et s’implique lors de ce début de saison. Nous aurons ce soir quelques petits enseignements sur la condition physique et les dispositions des joueurs. Cela permettra de faire un premier état des lieux et de voir le socle sur lequel nous allons pouvoir nous appuyer.

Clermont est le dernier club a avoir repris, y a –t-il une petite appréhension par rapport à cette première rencontre de préparation ?
Pas vraiment d’appréhension, mais il y a toujours un peu d’incertitude par rapport au rythme ou aux automatismes. Les premiers contacts sont toujours importants. Nous allons jouer contre le CSBJ qui a déjà joué un match amical et qui a repris beaucoup plus tôt. C’est à nous de compenser et de trouver de nouveaux repères rapidement. Cela fait partie de la préparation. Il nous reste 15 jours pour monter crescendo…

Justement, la reprise du Top 14 reprendra à Aimé Giral, un match particulier …
Oui c’est évident ! Je connais bien le système, l’environnement. Je sais à quoi nous attendre, mais je n’ai pas envie de me focaliser là-dessus. Il y aura un match sérieux à préparer, mais cela va ensuite s’enchaîner durant toute la saison. Je savais que nous allions revenir à l’USAP, le calendrier a fait que ce match soit le premier de la saison, ce n’est pas plus mal.

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