Vincent Débaty connaît parfaitement les valeurs inculquées au bord de l’Atlantique, pour avoir durant 3 saisons été pensionnaire du centre de formation du Stade Rochelais. L’auteur de l’incroyable essai de la semaine passée, s’attend à de chaudes retrouvailles avec son club formateur. Avant d’aborder son retour aux sources, il revient sur sa vision de l’essai et sa course folle…
Vincent, nous avons encore tous en mémoire ce formidable essai inscrit face au Stade Français peux-tu nous raconter comment tu l’as vécu de l’intérieur ?
Oui, avant de lancer l’attaque nous nous réunissons vite et nous décidons de la jouer, vu que nous ne risquions rien. Tasesa, amorce l’action et c’est parti…Je crois que j’interviens une première fois pour déblayer sur la charge de Dato (ndlr : Davit Zirakashvili) puis l’action se poursuit et on sent que ça va aller au bout lorsque Gonzalo perce le long de la ligne. Il y a ensuite un relais de Ti’i, je me trouve alors vers les 50m et je commence à hurler pour que l’on envoie le ballon. Je suis à fond sur les 50 derniers mètres et finalement mes cris auront servi car je reçois le ballon une quinzaine de mètres avant la ligne, lancé (rires). Une sacrée action…
Abordons maintenant le déplacement à La Rochelle, j’imagine que cela t’évoque de bons souvenirs ?
Oui, j’ai passé 3 belles années en formation au Stade Rochelais. Je sais donc mieux que quiconque la valeur de ces joueurs. Le combat a toujours fait partie de la culture de ce club et c’est encore là dessus qu’ils se retrouvent à Marcel Deflandre, aujourd’hui. Il va falloir que nous abordions ce déplacement avec beaucoup d’humilité et de sérieux.
Les Rochelais ont gagné 3 matches à Marcel Deflandre et perdu les 2 autres de très peu. Il faut donc s’attendre à un déplacement délicat …
Oui, c’est une équipe qui a cette faculté de se transcender pour les grands événements. C’est une formation très difficile à manoeuvrer. Ils ont une bonne touche, une bonne mêlée, et des valeurs profondément ancrées dans leur façon de jouer. C’est une équipe qui surprend sur ce début de saison et qui va nous proposer un très gros combat.
C’est principalement là-dessus qu’il ne faudra pas se manquer…
Exactement, ils vont vouloir nous défier dans l’engagement et le combat. Ils reçoivent le champion de France, ce sera une source de motivation supplémentaire et une raison de plus de se transcender dans leur stade. Ils joueront à 200%
On a vu plus de variations offensives face au Stade Français. C’est le signe que l’équipe progresse encore …
Oui, l’équipe s’améliore. On voit que l’on arrive plus facilement à se retrouver sur les courses et sur les choix. Il y a aussi plus d’application et d’implication dans notre jeu, cela apporte un peu plus de réalisme.
Tu es beaucoup utilisé en tant qu’ « impact player » autour de l’heure de jeu, est-ce un rôle qui te convient ?
Oui, à partir du moment où l’on gagne et que cela apporte à l’équipe cela me convient. Après, je suis comme tout le monde, je prends du plaisir sur le terrain alors j’aimerais y être le plus longtemps possible. Je me sens très bien dans ce groupe, et je prends énormément de plaisir sur la pelouse.
Tes entrées sont toujours importantes, et tu dégages toujours cette envie d’avancer, d’apporter le maximum à l’équipe…
Oui, j’ai toujours une grosse envie lorsque je rentre sur une pelouse. J’ai envie de toucher du ballon, envie de défier l’adversaire donc j’essaye toujours d’être au maximum avec le temps que l’on me donne. Je ne me pose pas trop de questions, il m’arrive de faire des erreurs comme tout le monde, mais j’essaye toujours de faire du mieux que je peux pour faire avancer l’équipe.
Il ne reste qu’un match avant 3 semaines de trêve internationale, j’imagine que vous abordez ce déplacement avec l’envie d’y faire un coup…
Oui bien sûr, il nous faudra faire un résultat à La Rochelle. Nous sommes 5ème au classement, c’est mieux mais ce n’est pas suffisant. Il nous faut engranger des points pour continuer notre remontée et entretenir cette dynamique. On sait que ce qui nous attend ne sera pas facile mais nous devons répondre présent, pour nous stabiliser un peu plus haut encore au classement.