L’Uruguay et la Roumanie s’affrontent samedi pour décrocher le dernier billet qualificatif à la Coupe du monde 2011. Les Roumains, qui n’ont jamais raté l’édition d’un Mondial, partent légèrement favoris mais devront se méfier de Teros solides et accrocheurs. Première manche à Montevideo.
Pas forcément le match le plus sexy de cette trêve internationale. Surtout que ce samedi, l’équipe de France débute sa campagne de tests de novembre. Et qu’à Twickenham se tient un alléchant Angleterre-Australie. Sans oublier la venue des champions du monde sud-africains à Cardiff, au pays de Galles. Mais l’affiche entre l’Uruguay et la Roumanie accouchera d’une issue plus tragique que ces prestigieux matchs cités auparavant. Car, en jeu, le strapontin est énorme : le vingtième et dernier billet qualificatif pour la Coupe du monde 2011.
L’enjeu est donc capital pour ces deux nations qui vont tout faire pour rejoindre la poule B où les attendent l’Argentine, L’Ecosse, l’Angleterre et la Géorgie. "Nous avons besoin d’une victoire chez nous afin de garder espoir pour la qualification avant le match retour", précise le talonneur et capitaine de l’Uruguay Carlos Arboleya. Les Teros se doivent en effet de rendre une copie parfaite et de prendre de l’avance avant le match retour, prévu le 27 novembre prochain, à Bucarest. N’ayant participé qu’à deux Coupe du monde (1999 et 2003), l’Uruguay, 21e au classement IRB, ne part pas avec les faveurs des pronostics. Elle aligne une majorité d'amateurs qui s'entraînent après leur journée de travail. Les Uruguayens rendent aussi quelques centimètres et kilos à leur adversaire et doivent se passer d'une quinzaine de joueurs, dont les meilleurs, pour des bisbilles entre clubs et fédération. Ils espèrent toutefois surmonter leurs handicaps.
Socol : "Des sacrifices"
De son côté, la Roumanie, 19e nation mondiale, a participé à toutes les éditions de Coupe du monde. Elle devra toutefois faire preuve d’humilité, n’ayant pas su se qualifier lors du dernier Tournoi B. C’est pour cette raison qu’elle se retrouve à disputer ce match couperet. "Une bien belle carotte est au bout", déclare le manager roumain, Robert Antonin, dans Midi Olympique. Plus expérimentée, plus forte physiquement et possédant bon nombre de joueurs rompus aux joutes de Top 14 (Tincu, Balan, Tonita…), la Roumanie devra toutefois se méfier de Teros qui n’auront rien à perdre. Les hommes des Carpates restent tout de même sur deux succès de suite face à l’Uruguay.
"Je ne veux pas qu’on soit la seule équipe de Roumanie à ne pas s’être qualifiée pour la Coupe du monde. J’ai dit aux jeunes du groupe qu’une participation au Mondial constituait le meilleur souvenir qu’un joueur puisse garder. Nous avons travailler dur. Nous avons fait beaucoup de sacrifices et nous voulons à tout prix nous qualifier", affirme le deuxième ligne et capitaine Sorin Socol. Le décor est planté. Place au jeu…
Rugbyrama - Clément MAZELLA