France / Argentine

Le sélectionneur de l'équipe de France, Marc Lièvremont, a dévoilé le groupe des 23 joueurs retenus pour préparer le test-match contre l'Argentine, samedi prochain à Montpellier. Les cadres (Dusautoir, Nallet, Jauzion...) effectuent leur retour.

A noter que le talonneur toulousain, William Servat, forfait pour le premier test en raison d'une tendinite, est cette fois retenu.

Le groupe des 23 : Mas, Schuster, Ducalcon, Domingo, Guirado, Servat, Pierre, Thion, Nallet, Chabal, Harinordoquy, Bonnaire, Dusautoir, Parra, Yachvili, Traille, Estebanez, Jauzion, Rougerie, Andreu, Huget, Palisson, Porical.

Le sélectionneur de l'équipe de France, Marc Lièvremont, a dévoilé le groupe des 23 joueurs retenus pour préparer le test-match contre l'Argentine, samedi prochain à Montpellier. Comme cela était pressenti, les cadres que sont Dusautoir, Nallet, Jauzion ou Servat effectuent leur retour.

Marc Lièvremont ne s'est pas creusé la tête toute la nuit. La prestation face aux Fidji, pauvre en enseignements, lui a au moins permis de ne pas chambouler le plan initial. D'ailleurs, le sélectionneur national ne cachait pas ce dimanche matin que son quinze de départ pour affronter l'Argentine à Montpellier était déjà établi. "Des questions se sont posées au niveau des remplaçants" a seulement reconnu le patron des Bleus.

A ce niveau-là, les interrogations ont concerné la deuxième ligne, le poste d'ouvreur et celui d'arrière-ailier et les grands gagnants se nomment Jérôme Thion, Fabrice Estebanez et Jérôme Porical. Le premier est récompensé pour son travail entrepris avec son club depuis plusieurs mois : "Il s'est remis en question et mérite d'être revu". Le Briviste, qui fêtait sa première sélection, bénéficie lui d'une polyvalence ouvreur-centre intéressante que David Marty ne pouvait offrir. "Nous avons aussi aimé son enthousiasme, sa capacité à ne pas subir le match et il a été pertinent dans ses choix", a commenté Emile Ntamack a propos de celui qui devra prendre des repères au poste d'ouvreur cette semaine. Enfin, l'arrière de Perpignan a gagné le droit de revenir en deuxième semaine grâce à sa performance face aux Fidji alors que Maxime Médard paie certainement deux initiatives hasardeuses en début de rencontre même si le sélectionneur assure "qu'il n'y a aucune déception sur ce match."

"On n'est plus à un paradoxe près"

Pour affronter l'Argentine, une équipe qui a humilié les Bleus en juin et qui reste sur sept victoires pour seulement deux défaites lors des neuf dernières confrontations, le staff technique a décidé de miser "sur un groupe plus expérimenté et revanchard" même si cela doit faire prendre des décisions difficiles. "Il est logique de rappeler Julien Bonnaire et Thierry Dusautoir même si cela entraîne les départs d'Alexandre Lapandry, le meilleur plaqueur du match, et celui de Fulgence Ouedraogo, le meilleur avant. Nous ne sommes plus à un paradoxe près", a commenté, laconique, Marc Lièvremont avant de s'excuser auprès du flanker montpelliérain car "son investissement est irréprochable mais aussi par rapport au lieu du prochain match."

Marc Lièvremont continue sa gestion de son groupe des trente en intégrant les sept joueurs (Nallet, Bonnaire, Dusautoir, Jauzion, Rougerie, Andreu, Huget) présents au stage mais non conservés pour le voyage à Nantes, et en rappelant le talonneur William Servat, remis se son inflammation aux adducteurs. Ces derniers arriveront dès ce dimanche soir à Marcoussis et croiseront les "éliminés" qui ne devraient pas revoir le CNR cet automne, selon le propre aveu du sélectionneur : "Il sera difficile de rappeler ceux qui nous quittent même s'il est toujours compliqué d'avoir des certitudes."

Rugbyrama

Remplaçant lors de France-Fidji, Thomas Domingo est le seul joueur inscrit sur la feuille de match à ne pas avoir foulé la pelouse de la Beaujoire samedi soir. « Thomas Domingo n'est pas entré en jeu. Il souffrait du dos et du coup il fait la gueule », a révélé Marc Lièvremont lors de l'annonce de la liste des 23 joueurs retenus pour affronter l'Argentine. Liste où figure le pilier clermontois.

Un tiers de l’équipe de France sera composée de clermontois pour défier samedi au stade de la Mosson, l’équipe d’Argentine. Ainsi Thomas Domingo, Julien Pierre, Julien Bonnaire, Morgan Parra et Aurélien Rougerie formeront la délégation la plus importante dans une équipe de France qui aura pour mission d’effacer la lourde défaite infligée par les Pumas en juin dernier.

Thomas Domingo (13 sélections) et Julien Bonnaire (55 sélections) préservés la semaine dernière retrouvent une place de titulaire dans le XV de France.
Thomas Domingo retrouve ainsi Nicolas Mas et Williams Servat avec qui il formait la première ligne qui a décroché le Grand Chelem en février dernier.
Julien Bonnaire sera lui associé au capitaine Thierry Dussautoir et retrouvera Sébastien Chabal comme cela avait été le cas en 2007.

Rougerie première !

Julien Pierre (10 sélections) et Morgan Parra (20 sélections) qui ont joué quelques minutes lors de la rencontre face à la sélection fidjienne, retrouvent eux aussi une place de titulaire. Si Julien Pierre retrouvera logiquement ses habitudes avec l’ancien berjallien Nallet, Morgan Parra jouera pour la première fois associée à Damien Traille pour une charnière inédite.

On attend également beaucoup du capitaine clermontois pour qui cette rencontre face à l’Argentine sera une grande première. Car malgré ses 57 sélections, Aurélien Rougerie évoluera pour la première fois au poste de trois-quarts centre avec les Bleus. Il sera associé Yannick Jauzion pour former une paire de centres très prometteuse.

Le staff du XV de France a dévoilé l'équipe qui débutera contre l’Argentine, samedi à Montpellier. Sébastien Chabal a été préféré à Imanol Harinordoquy pour jouer en 8. Derrière, la charnière Parra-Traille et la paire de centres Jauzion-Rougerie débuteront.

L’équipe : Palisson ; Huget, Rougerie, Jauzion, Andreu ; (o) Traille, (m) Parra ; Dusautoir, Chabal, Bonnaire ; Pierre, Nallet ; Mas, Servat, Domingo.

Remplaçants : Guirado, Thion, Harinordoquy, Yachvili, Estebanez, Porical, Ducalcon.

23e homme: Schuster.

La France a vaincu sa bête noire, l'Argentine, ce samedi à La Mosson, 15-9. Dans un match sans essai et sans flamboyance, les Bleus ont souffert et dû s'appuyer sur leur conquête, leur défense et la botte de Morgan Parra pour l'emporter. Mais ils ont montré des lacunes dans le secteur offensif.

Ils tiennent leur revanche, même si elle fut loin d'être éclatante. Les Bleus sont venus à bout de l'Argentine ce samedi à Montpellier. Face à leurs derniers bourreaux, ils se sont appliqués à rester disciplinés. Pénalisés seulement à cinq reprises, ils se sont ensuite appuyés sur les fautes adverses (13) pour garder le contrôle de la rencontre et s'imposer par une marge insuffisante pour parler de triompher (15-9).

Mais cette équipe de France, solide en conquête et en place défensivement, n'a jamais trouvé de solutions pour prendre à revers les Pumas qui se sont concentrés à couper les extérieurs. Et malgré la puissance affichée au niveau du triangle 10-12-13, les Tricolores se sont heurtés à un mur au centre du terrain, notamment en raison d'un Damien Traille peu imaginatif dans son rôle de chef d'orchestre. Aurélien Rougerie franchissait une seule fois pendant le premier acte mais il manquait de soutien et sa course de quarante mètres restait vaine. Face à des Argentins toujours aussi doués pour imposer le rythme qu'ils souhaitent à un match, les occasions d'essais pour les Français étaient bien maigres. Un manque de solutions offensives criant et symbolisé par le choix du capitaine Thierry Dusautoir à la 32e minute. Après plusieurs mêlées à cinq mètres de l'en-but argentin, le troisième ligne toulousain décidait de tenter la pénalité. Cette fois-ci, la pluie, qui avait servi d'excuse à Nantes, n'était pas là pour justifier le manque d'ambition des Français.

Important mais pas emballant

En deuxième période, les occasions d'essais se résumaient à un départ d'Imanol Harinordoquy après avoir récupéré le ballon sur une mêlée en faveur des Argentins. Le troisième ligne de Biarritz négociait mal le deux contre un qu'il avait à jouer avec Marc Andreu. C'était bien la seule fois où le public de la Mosson devait se lever sur une offensive française. Et les quelques sifflets au coup de sifflet final n'étaient pas neutres même s'il ne faut pas oublier que la ligne d'attaque était une nouvelle fois expérimentale.

Bien sûr, les Bleus pouvaient se rassurer par leur faculté à gagner leurs duels face à des Argentins qui les avaient châtiés au mois de juin mais la copie offensive restait bien pauvre au terme de 80 minutes où Morgan Parra (quatre pénalités) et Damien Traille (un drop) se sont chargés de sanctionner l'indiscipline des Pumas. Personne ne devrait bomber le torse dans le camp français surtout avant d'affronter l'Australie au Stade de France. La seule équipe que Marc Lièvremont n'a toujours pas battu depuis son arrivée à la tête de la sélection.

Rugbyrama - Nicolas AUGOT, envoyé spécial