SEBASTIEN CALVET

Publié le 21/04/2011 09:29 | Propos recueillis par Laurent Lasserre.
Montauban. Sébastien Calvet tout près de Valence
rugby: du côté de sapiac
Sébastien Calvet, le regard désormais tourné vers Valence-d'Agen./Photo DDM, Chantal Longo.




Même si ce n'est pas encore officiel, l'entraîneur sapiacain devrait retourner dans son club de cœur: l'Avenir valencien. Soulagé, il s'explique sur son choix.

Son contrat n'ayant pas été renouvelé à l'USM, Sébastien Calvet devait choisir une autre destination. Pendant de longues semaines, il a cherché. Partout. Finalement, il pourrait poser ses valises à quelques dizaines de kilomètres à peine de Sapiac, toujours en Fédérale 1.

Que répondez-vous aux rumeurs qui vous annoncent à Valence ?

Elles sont réelles bien entendu. Mais je tiens d'emblée à préciser que je n'ai pour l'heure pas signer mon contrat avec l'Avenir valencien et j'ai simplement donné mon accord de principe.

Dans ce cas, quand est prévue la signature officielle ?

(Sourires). Je n'en sais rien. Mon premier métier était cadre technique au ministère des sports. Pour être coach à Montauban, j'avais demandé une disponibilité qui avait été prolongée. Comme je n'ai pas de réponse en tant que coach, je vais redevenir à mon premier job. J'attends une réponse du ministère. Si le poste de Toulouse est libre (N.D.L.R. : ce qui est quand même en très bonne voie, le poste se libérant dans quelques semaines), je serai ok pour Valence. Si je suis envoyé ailleurs, évidemment que je ne serais plus disponible pour l'Avenir.

Quel sera votre rôle à l'Avenir ?

Il sera consultatif. À Valence je n'aurai pas du tout le même statut qu'à Montauban. L'entraîneur pro sera Nicolas Escouteloup. En ce qui me concerne, j'interviendrais exactement dans le même rôle qu'avait Jean-Marc Béderède cette année avec l'USM, ponctuellement. Quand mon temps libre me le permettra je viendrai donner un coup de main dans le caoching de l'Avenir. J'entends et je lis que je serai l'entraîneur des trois-quarts. Ce n'est pas vrai. Nous allons travailler avec Nicolas en parfaite osmose, partager les prérogatives de jeu. Tous nos choix seront pris en commun, comme ce qui se faisait avec Marc Raynaud. Je ne débarque pas à Valence en terrain conquis, bien au contraire. Je viens de passer deux saisons particulièrement stressantes à Montauban, la première pour assurer le maintien sportif et la seconde après les événements que vous connaissez. Je ne vais bien évidemment pas faire à Valence ce que je n'aurais pas aimé qu'on me fasse à Montauban.

Comment s'est passé ce rapprochement avec Valence ?

À partir du moment où je devais partir de l'USM, j'étais sur le marché et quand j'ai reçu un coup de fil du club, bien sûr que cela m'a fait plaisir. On ne va pas se cacher les choses, c'était une possibilité que j'envisageais au fond de moi mais, je le répète, ce n'est pas moi qui suis allé démarcher les dirigeants valenciens. Ils envisageaient un autre projet, repartir sur d'autres bases sans rien révolutionner et il se trouve que j'étais dispo. J'ai toujours entendu dire que j'étais Moissagais et pas Valencien mais là aussi c'est faux. Je suis plus Valencien que Moissagais, c'est à l'Avenir que j'ai fait la plus grosse partie de ma carrière.

Avez-vous déjà travaillé sur la prochaine saison ?

Je suis totalement impliqué dans la saison prochaine à Valence depuis ce vendredi 15 avril. Nicolas et Bernard ont mis des choses en place. Bien sûr que j'ai mon mot à dire sur le recrutement. J'aimerai que Valence joue comme l'USM cette année, de la même façon à domicile qu'à l'extérieur. Il faut que l'on prenne plaisir à voir jouer l'Avenir valencien.

Il y aura donc des joueurs de l'USM à Valence la saison prochaine ?

(Rires). Je n'en sais rien du tout. Qui peut le dire d'ailleurs. Je tiens à tordre le cou à une autre rumeur, celle qui me fait faire signer les joueurs de l'USM à Valence. Bien sûr qu'il y a des affinités entre certains garçons et moi à Montauban. Mais le fait que je parte n'incite personne à me suivre. Les structures de Valence ne sont pas les mêmes qu'à Montauban. Les joueurs font ce qu'ils veulent.

D'après vous, quelle sera la réaction des dirigeants de l'USM à cette annonce ?

Celle qu'ils veulent. Je n'ai pas de contact depuis que mon contrat n'a pas été renouvelé. Depuis, j'ai décidé de passer à autre chose, je ne suis pas le genre de garçon à être nostalgique et je préfère me pencher sur l'avenir.

Vous vous libérez d'un poids aujourd'hui en vous exprimant ?

Il se dit toujours des choses autour des gens et des clubs. Désormais ma situation est clarifiée. Je suis dans un nouveau projet. Et pour avancer, c'est ce qu'il y a de mieux, non ?

Le devenir de Jean-Philippe Viard en questions

Quand on annonce Sébastien Calvet à Valence, il est bien sûr un nom qui revient sur toutes les lèvres, ici et là-bas. C'est celui de l'ancien pensionnaire du Top 14 Jean-Philippe Viard qui avait décidé en fin de saison dernière d'émigrer vers Valence-d'Agen. Et comme c'est un secret de polichinelle de penser que les deux hommes seraient associés une nouvelle fois , la question se pose de savoir quel est l'avenir du centre valencien la saison prochaine. « Je sais que Jean-Philippe Viard aimerait se diriger de plus en plus vers l'entraînement dans les saisons qui viennent. D'ailleurs il formait un trio avec Bernard Dutour et Nicolas Escouteloup. Je lui ai serré la main lors de nos deux rencontres contre Valence cette année, sans animosité. Mais ce n'est pas moi qui ai décidé qu'il ne sera plus en charge du coaching l'an prochain. J'ai toujours trouvé que c'était un bon joueur puisque je l'ai toujours fait jouer en Top 14. Je ne sais pas quelle sera sa décision. Dans tous les cas, je lui souhaite bonne chance en tant qu'entraîneur » note Sébastien Calvet.