La voie du train du puy de Dôme installée cet été
Grâce à un hiver particulièrement doux, tous les équipements seront fin prêts pour juin 2012. Alors que les bâtiments sont largement sortis de terre, la voie sera posée cet été pour une première rame attendue début septembre.
Cela fait belle lurette que les voitures ne montaient plus au sommet du puy de Dôme. Un système de navettes par autocar, pas toujours rassurant, permettait depuis 1992 d’atteindre la cote 1.465 mètres, dans des conditions pas toujours dignes d’un Grand Site de France.
Après trois années d’études, et deux ans de travaux, le plus célèbre des volcans d’Auvergne proposera, en juin 2012, une ascension digne du troisième millénaire, dans un train à crémaillère qui promet d’offrir un panorama à 360° sur la chaîne des puys.
La voie emprunte l’ancienne route
Grâce à un hiver particulièrement doux, cette inauguration ne devrait souffrir aucun retard : « Nous sommes même légèrement en avance » explique Jérôme Geoffray, directeur général du concessionnaire TC Dômes.
De fait, à la base du volcan, les travaux, entamés l’été dernier, vont bon… train. Un spectacle encore un peu désolant quand on se souvient des bois qui s’étalaient là, mais qui ne devrait être que provisoire : les 1.000 places de parking qui accueilleront les visiteurs peu avant l’ancien péage devraient se recouvrir bientôt d’autant d’arbres. devenant un passage ombragé permettant de rejoindre, quelques centaines de mètres plus loin, la gare qui promet d’être « un véritable lieu d’accueil et d’information ». Déjà, tout le rez-de-chaussée en béton est coulé, servant bientôt de socle pour le premier étage. Billetterie, restaurant, espace scénographique, boutiques… on ne s’ennuiera pas en attendant le train dont les rotations s’espaceront toutes les 20 minutes. On devrait découvrir d’ici un mois son volume global tout comme celui du centre de maintenance, un peu plus loin, où viendront dormir, chaque soir, les quatre rames du train.
Une étape essentielle se déroulera ensuite tout l’été avec la pose de la voie… sur l’ancienne route. Presque rien n’a été changé du tracé, sauf en de rares endroits où la courbe s’avérait un peu serrée pour un train. Plutôt que de creuser la montagne, on a alors préféré, pour atteindre l’emprise de 7 mètres de large, gagner de l’espace côté vallée en ajoutant du remblai. La place est donc désormais suffisante pour poser, côté montagne, les rails espacés d’un mètre, avec en leur centre le fameux rail à crémaillère ; et de l’autre côté, la route automobile de secours, qui sera en quelques occasions abandonnée aux vélos sur la montée, la descente se faisant obligatoirement en train ou par le sentier des muletiers.
Plus haut, au sommet, où l’ancien parking n’existe déjà plus, les fondations de la future gare, entièrement enterrée, vont débuter ces jours-ci. La terre récupérée servira à façonner un sommet beaucoup plus naturel que l’image qu’il donnait ces dernières années.
Arnaud Vernet-La Montagne