Après avoir décroché son billet pour la finale du Challenge européen en battant Newport le week-end dernier, Clermont reçoit Bourgoin samedi en Top 14. Le point avec le troisième ligne Elvis Vermeulen.
Elvis Vermeulen, comment jugez-vous la victoire (46-29) remportée contre Newport samedi dernier ?
C’est une bonne chose car cette victoire nous ouvre les portes d’une finale européenne. C’est un point positif. Cela nous permet aussi de continuer à travailler par rapport au championnat. C’est vraiment intéressant.
Le Challenge européen fait-il réellement partie de vos objectifs de la saison ?
Oui, on voulait vraiment jouer sur les deux tableaux. Nous ne sommes plus qu’à une seule marche d’avoir rempli la première partie du contrat. Il nous reste encore beaucoup de boulot si on veut gagner cette coupe et se qualifier pour les demi-finales du Top 14.
Onze essais ont été marqués dans ce match spectaculaire : six pour Clermont, cinq pour Newport…
Oui, le beau temps étant là et c’est alors plus agréable de jouer. On savait aussi que Newport est une équipe qui joue les coups à fond. Il y a eu beaucoup de volume de jeu. Les Gallois étaient très joueurs et ne rechignaient pas à relancer les ballons.
Comment expliquez-vous ces cinq essais encaissés ?
Ce qui s’est passé surtout, c’est que nous avons pris des essais en contre. Nous avons progressé sur le premier rideau mais sur les replis et les contre-attaques, c’est plus difficile. Nous avons plus de mal à nous replacer. A deux ou trois reprises, il n’y avait vraiment pas le feu mais nous avons balancé les ballons un peu n’importe comment. C’est là que nous avons pris des contres. Si on avait été un peu plus sérieux, nous n’aurions pas pris ces essais.
« Se méfier des Berjalliens »
Cette victoire efface-t-elle la défaite concédée à Toulouse une semaine plus tôt ?
Oui et non. Nous avons surtout voulu bien continuer à travailler sur tout ce qui nous avait manqué à Toulouse. Je pense surtout aux phases de combat, notamment au sol, où nous avions été pris. Nous avons mis un peu plus l’accent sur ce secteur et nous sommes en train de progresser. Tout n’est pas encore acquis et on doit encore peaufiner notre jeu.
Quel regard portez-vous sur la qualification de Bath face aux Saracens (30-31) ?
On connaissait le niveau de ces deux équipes. Le plus intéressant, c’est que nous allons retrouver un ancien coéquipier, David Bory. Ça sera assez marrant. Nous n’avions de toute façon pas de préférence même si on sait que Bath est un peu plus équipée que les Saracens devant. Cela peut donner un beau match.
N’avez-vous pas peur de vous fatiguer en courant deux lièvres à la fois ?
Non, une finale est forcément un match particulier. Nous avons un groupe relativement étoffé qui peut nous aider pour ces deux compétitions. Il ne reste de toute façon pas beaucoup de matchs (ndlr : quatre en championnat avant d’éventuelles demi-finales). Ca va vite passer.
Comment abordez-vous la réception de Bourgoin samedi ?
Il faut tout de même se méfier des Berjalliens qui n’ont plus rien à perdre. Ils vont jouer les coups à fond sans attendre un résultat. On doit vraiment se méfier d’eux et retrouver notre rugby en étant le plus propres et le plus appliqués possibles. Ils doivent aussi avoir en travers de la gorge le match aller perdu à Saint-Etienne.
En cas de succès samedi, vous ne seriez plus très loin des demi-finales…
Oui, si on arrive à gagner contre Bourgoin et que nous faisons un bon résultat la semaine prochaine à Brive, cela pourrait être pas mal…
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