ITW Jean marc Lhermet

Malgré la défaite à Brive, Clermont reste serein. Son manageur Jean-Marc Lhermet, très satisfait du comportement des joueurs, est impatient d’aborder les phases finales en Top 14 comme en Challenge européen.

Jean Marc Lhermet, qu’est-ce vous tirez de positif de la défaite à Brive (28-22) ?

Déjà, on a perdu, on ne peut pas être satisfait à 100% du match par rapport au résultat. Mais sur la façon dont les joueurs qui ont été impliqués se sont comportés, il y a quand même des satisfactions à ressortir du match.

Votre avis sur la polémique d’avant match causée par la composition de l’équipe… (Ndlr : Clermont avait aligné une équipe largement composée de remplaçants habituels)

La meilleure preuve a été apportée par les joueurs sur le terrain par rapport à ce qu’ils ont pu mettre en place. Ils ont montré que cette équipe-là n’avait rien à envier à l’autre. Ils ont fait un gros match. Ce n’était pas du tout, comme cela avait été évoqué, une impasse ou quoique ce soit d’autre. L’équipe de l’ASM présentée la semaine dernière était une équipe pour aller battre Brive. Elle avait été composée en tenant compte de la fin de saison assez difficile qui se présente et de l’état de fraîcheur et des blessures des joueurs.

Qu’avez-vous pensé de leur prestation ?

Ils ont globalement répondu présents par rapport à ce qu’on attendait d’eux. C’est une bonne satisfaction, surtout que cela remet un peu plus de concurrence et de pression sur l’ensemble du groupe. Cela ne peut être que bénéfique pour la fin de saison.

Depuis la fin de trêve, Clermont a retrouvé sa dynamique. Qu’est ce qu’il manque à l'ASM pour aborder au mieux les demi-finales du Top 14 ?
Qu’est-ce qu’il manque ?

Rien ! Aujourd’hui, on se sent prêt à aborder les échéances qui arrivent. On verra à la fin de la saison comment cela s’est passé et on mesurera les points positifs et les points négatifs. Mais les joueurs sont prêts. On a quelques blessés comme dans toutes autres les équipes et aussi des joueurs, on l’a vu encore le week-end dernier, qui sont compétitifs. On est paré pour les échéances qui arrivent.

« On attend beaucoup de nous »

Justement, les attentes populaire autour du club ne sont-elle pas trop fortes ?

Effectivement, il y a beaucoup d’attentes autour du club parce que nous sommes dans un environnement qui vit pour l’ASM. A Clermont, c’est quand même quelque chose de particulier. On attend donc beaucoup de nous. C’est intéressant de travailler dans ce contexte avec une équipe qui marche bien et qui est performante plutôt, qu’une équipe qui se cherche et pour laquelle on se pose des questions. C’est vrai qu’on a un environnement qui attend beaucoup de nous mais c’est un contexte motivant.

Autre motif de satisfaction pour Clermont cette saison : la formation,avec l’explosion de Loïc Jacquet, Julien Malzieu ou même Arnaud Pic…

Plus Floch, plus Vigouroux, plus Etien. Dans le groupe professionnel aujourd’hui, sur 36 joueurs, on en a 12 qui sont issus de la formation clermontoise. C’est quelque chose dont on est fier parce que cela fait partie des valeurs du club d’essayer de former des joueurs. Je crois que dans la performance d’une équipe, il faut réaliser le meilleur mixte possible entre des joueurs qui viennent de l’extérieur, parce qu’il en faudra toujours car ils amènent une façon de voir différente, une culture différente, des qualités différentes. On s’enrichit aussi de la venue de joueurs d’autres horizons. Et puis il faut des joueurs formés au club qui ont une fierté d’appartenance, qui véhiculent la culture club. Réaliser le meilleur mélange possible est un gage de performance. Cette année, on a des proportions de joueurs qui respectent assez bien l’image que l’on veut donner de ce club, en terme de performance et de formation.

Il reste encore quelques joueurs, dont Tony Marsh et vous-même, qui ont participé aux finales perdues de 1999 et de 2001 contre Toulouse. Est-ce que vous essayer de transmettre un message particulier aux joueurs ?

Pour le moment, on n’est pas dans l’option d’une finale de Top 14. On n’y pense pas encore. Aujourd’hui, ce que l’on pense c’est avant tout se qualifier. Clermont n’est pas encore en demi-finale. Même si on est bien positionné, tant que ce n’est pas acquis, on n’y est pas. Donc on ne se prépare pas à savoir comment va se passer la préparation de la finale. On se préoccupe du match d’Albi et de la finale du Bouclier européen la semaine prochaine. On est dans cet horizon là.

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