Arrivé à l’intersaison, le Néo-Zélandais Vern Cotter est le grand artisan du renouveau clermontois. L’ancien adjoint de Robbie Deans aux Crusaders a fait l’unanimité. Décryptage avec Jean-Marc Lhermet.
L’influence de Vern Cotter
« Il a été l’élément déclencheur de notre montée en puissance. Nous avions un environnement favorable avec un groupe de joueurs de qualité et des structures conformes aux exigences du Top 14. Vern Cotter a apporté de la rigueur, de la discipline, un sens du travail et un projet de jeu auquel les joueurs ont complètement adhéré. Cela nous a permis de faire une belle saison. »
Pourquoi lui ?
« Après les premières discussions que nous avons eues avec lui et les échos que nous avons entendus, Vern Cotter est devenu une évidence. Pour ma part, quand il a donné son accord, je savais que ça allait marcher. Je ne savais pas à quelle vitesse il arriverait à mettre sa patte sur le jeu mais j’étais persuadé qu’il allait y parvenir. Nous avions besoin de quelqu’un d’un peu nouveau et qui nous amène cette rigueur et des nouvelles idées sur le jeu. C’était l’homme qui nous manquait. Il a envie de toute mettre en œuvre pour gagner et souhaite que tout le monde soit dans cet état d’esprit. Il demande le maximum aux joueurs. C’est bien. »
La griffe Cotter
« Vern Cotter a mis en place un système un peu nouveau. C’est le cas dans l’animation offensive et la circulation des joueurs sur le terrain. C’est à la fois très rigoureux et très précis tout en laissant de la place pour l’improvisation et une certaine liberté dans le jeu. Les joueurs, qui ont tout de suite adhéré à ce projet, ont montré qu’ils étaient efficaces. Le jeu n’est de toute façon que le résultat de tout ce qui est fait en amont au niveau de l’entraînement, de la préparation physique et du travail dans le détail technique et tactique au quotidien. Dès les premières semaines, on savait qu’il allait y avoir une évolution sensible sur le jeu. Tout n’a pas été parfait tout de suite mais on a rapidement vu qu’il y avait une « griffe Cotter ».
Un appétit dévorant
« La victoire en Challenge européen nous a fait beaucoup de bien. C’est la première récompense de tout ce qui avait été fait. Même si ce n’est pas la H Cup, c’est une compétition européenne. Nous n’avions pas remporté de titre depuis longtemps. Cela a fait du bien à toute l’équipe. C’est aujourd’hui une énorme satisfaction de disputer les demi-finales. L’encadrement, le staff et les joueurs le méritent. Mais on ne va pas se satisfaire de ce résultat. Nous aurons encore beaucoup besoin de la rigueur de Vern cette semaine. C’est important à ce niveau-là. »
Le site rugby -Jean-François PATURAUD