Avant la demi-finale prometteuse à Marseille face à Toulouse, Pierre Mignoni fait le point sur l’état d’esprit clermontois. Le demi de mêlée international de l’ASM se veut serein et confiant pour relever ce grand défi.
Pierre Mignoni, quel est l’état d’esprit du groupe avant ce grand rendez-vous de samedi ?
Plus que tout, nous avons envie de bien faire. Le groupe n’est pas stressé et tout le monde a envie de sortir un gros match au Vélodrome. C’est une magnifique affiche.
Comment s’est déroulée la préparation cette semaine ?
En fait, nous avons procédé à une semaine tout à fait classique, sans rien changer à nos habitudes depuis le début de saison. Après, au niveau de la préparation mentale, chacun gère ça à sa façon sur un plan individuel. Mais collectivement, nous sommes restés dans notre créneau sans rien modifier.
On sent de la confiance dans le groupe au terme de cette belle saison quoi qu’il arrive…
Nous avons surtout envie de rester dans la lignée de ce que nous avons pu produire en championnat jusqu’à présent. On s’attend à un match d’une très grande intensité et on se prépare en conséquence. Sereinement et sans se mettre de pression inutile. Le coach a fixé une ligne de conduite, avec un souci constant de continuité. Il n’y a rien eu de particulier dans le discours cette semaine.
En parlant de Vern Cotter, qu’a-t-il apporté à l’ASM ?
Beaucoup de choses. Il nous a permis d’acquérir de la confiance sur le plan mental et surtout beaucoup de rigueur dans la discipline de groupe. Au niveau du jeu, c’est aussi très intéressant avec des efforts de variation. A l’arrivée, la mayonnaise a bien prise et un vrai groupe s’est bâti avec l’implication de tous les joueurs qui tirent dans le même sens.
« Certainement un match plaisant »
Comment gérez-vous l’engouement suscité à Clermont pour cette demi-finale et un éventuel premier Brennus ?
Bien sûr, les gens et les supporters sont très impatients et très heureux de cette saison. Cela faisait quatre ans qu’ils n’avaient pas eu droit à une demi-finale. Ils ont compris que cette saison, beaucoup de choses nouvelles s’étaient mises en place et ils nous ont soutenus.
La victoire dans le Challenge européen vous enlève-t-elle un peu de pression ?
Nous avons toujours bien distingué la Coupe d’Europe et le Top 14. C’était très important de gagner ce premier titre qui nous tendait les bras. C’est capital de remporter une finale. Je crois que le groupe avait besoin de cette récompense. C’est très positif. Cela permettait déjà de valider tout le travail accompli.
Peut-t-on s’attendre à un match ouvert entre les deux équipes réputées pour leur qualité de jeu cette saison ?
C’est vrai que ce sera certainement un match plaisant. C’est sûr que ce sont deux formations au tempérament plutôt offensif, avec des intentions de jeu.
Comment jugez-vous cette formation toulousaine, impressionnante ces dernières semaines ?
C’est une équipe redoutable, très complète et qui n’a pas de points faibles. Ni derrière, ni devant. Il va falloir rivaliser dans tous les domaines et soigner le moindre détail. Chacun se prépare en conséquence à relever ce défi physique et mental.
Personnellement, comment vous sentez-vous ?
Très bien. Je suis très content de jouer à Marseille, près de chez moi (ndlr : il est né à Toulon). J’ai hâte d’être au coup d’envoi.
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