TOUR D'HORIZON
C'est la première fois depuis quatorze ans que le Stade toulousain passe deux saisons consécutives sans titre. Ceci, ajouté à l'échec de la Coupe d'Europe, peut sembler beaucoup. La saison n'a pourtant pas été mauvaise, bien qu'en dilettante. Après un bon départ, Toulouse a connu un automne très difficile, pour renaître et tout exploser à la reprise. Alors qu'un 17e titre de champion de France semblait lui tendre les bras, il s'est incliné contre Clermont dans une demi-finale qu'il a dominée jusqu'à l'heure de jeu. Bref, une saison sans titre et surtout sans finale qui laisse beaucoup de regrets sur les bords de Garonne.
LE TOP : La fin du championnat
Après une crise qui ne dit pas son nom à l'automne, Toulouse trouve les ressources pour renaître. Dans l'adversité, le groupe fait corps et se transcende. La victoire à Biarritz en décembre constitue un déclic. Le Stade toulousain enchaîne sept victoires consécutives après la reprise. Il impressionne tout le monde, avec un succès écrasant contre Agen (47-0), à Narbonne (41-10) ou contre le futur finaliste, Clermont (24-7). Son efficacité offensive retrouvée, le club haut-garonnais se classe premier des phases retour avec 48 points pris en treize matchs et se replace comme favori pour le titre.
LE FLOP : L'automne et l'élimination en H Cup
L'an dernier, Toulouse avait perdu son titre de champion d'Europe en s'inclinant à domicile contre le Leinster. Cette année, le club a fait pire : en terminant 2e de poule (10 points derrière Llanelli), il ne s'est même pas qualifié pour les phases finales. Le triple roi d'Europe a payé très cher son passage à vide de l'automne. Quand il s'inclinait à domicile contre Brive ou concédait le nul contre Montpellier et Albi en championnat, il perdait à l'Ulster 31-3 ou tombait à domicile contre Llanelli 34-41. Bref, H Cup ratée cette année. Et la demi-finale de Top 14 mal gérée alourdit les statistiques : pour la première fois depuis 1985, le Stade toulousain enchaîne sa sixième saison sans Brennus.
LE MEILLEUR JOUEUR : Cédric Heymans
Cédric Heymans est une arme très précieuse pour les Haut-Garonnais. Il a explosé à la reprise du Top 14 où il a retrouvé, en même temps que son club, son meilleur niveau. Sa pointe de vitesse et sa capacité d'accélération sur cinq mètres font de lui le meilleur marqueur d'essais toulousain et le troisième meilleur marqueur du championnat (10 réalisations).
LA REVELATION : Patricio Albacete
Arrivé de Pau à l'intersaison et après un an et demi d'absence en raison de blessures aux genou, le deuxième ligne argentin fut un pari payant pour Toulouse. Si l'adaptation au jeu du club fut un peu longue, le Puma a peu à peu pris sa mesure et su s'imposer dans le collectif haut-garonnais. Combatif, précieux en touche, puissant, il fait peu de fautes et a su faire oublier le capitaine de l'équipe de France Fabien Pelous, longuement blessé.
Rugbyrama