Bourgoin : Le bilan

TOUR D'HORIZON

Deuxième année consécutive sans demi-finale pour Bourgoin. Cette saison encore, le club n'a pas tenu ses objectifs. En août dernier, il tablait sur une demie de Top 14 et un quart de finale de H Cup. Le CSBJ a terminé 6e du Top 14 et n'est pas passé loin de rater la qualification pour la prochaine Coupe d'Europe (il compte seulement quatre points d'avance sur Montauban, le 7e). Un club qui remporte un seul match à l'extérieur, contre un futur relégué (Narbonne), n'a pas sa place dans le carré de tête. Bref, le duo Urios-Tourlonnias, mis en place il y a deux ans, n'a pas eu les résultats escomptés. Du coup, les deux techniciens quittent le club et Michel Couturas, ancien entraîneur berjallien, a été rappelé comme consultant. Il travaillera, avec Pierre Raschi et Eric Catinot, à redonner ses ambitions à un club qui se laisse petit à petit décrocher par Paris, Toulouse, Biarritz et Clermont.

LE TOP : Les jeunes et l'état d'esprit des joueurs

En intégrant de nombreux jeunes en janvier (Parra, Monzéglio, David...), les entraîneurs berjalliens ont fait ce qu'il fallait. Ce souffle nouveau a redonné du dynamisme à l'équipe toute entière. Pour la reprise, les Berjalliens se sont ainsi imposés contre un champion de France biarrot piqué au vif par une défaite à domicile contre Toulouse, et ont enchaîné avec une très belle performance contre le Munster à Genève en H Cup (défaite 27-30). Les jeunes ont en fait renforcé l'état d'esprit impeccable du groupe cette saison.

LE FLOP : La fuite des talents

Bourgoin lance et forme de bons joueurs... mais ne parvient pas à les conserver. C'est le cas de Julien Bonnaire cette saison, comme ce fut celui de Chabal, Nallet, Fritz ou Papé. Pourquoi ? Parce qu'il se laisse lentement décrocher par les grosses écuries du championnat. Toulouse et Clermont sont venus s'imposer à Pierre-Rajon, alors que Paris y a décroché le nul. Mais c'est surtout le flou concernant ses ambitions futures qui posent problème. Seul, Bourgoin ne possède pas la puissance économique d'une ville comme Toulouse ou Paris. D'où l'idée de s'unir avec Lyon lancée cette saison. Mais le projet n'a pas été mené à terme.

LE MEILLEUR JOUEUR : Julien Bonnaire

A 28 ans, l'international tricolore était le chef du pack berjallien cette saison. Précieux dans les airs, toujours présent dans le jeu au sol, il excelle dans la troisième ligne iséroise, que ce soit au centre ou à l'aile. La question est de savoir comment Bourgoin va s'en passer l'an prochain. Las des résultats du club et de son manque d'ambition européenne notamment, il a signé à Clermont.

LA REVELATION : Morgan Parra

A 18 ans à peine, il est en passe de prendre sa place de titulaire à Mickaël Forest, parti défendre les couleurs françaises en Nouvelle-Zélande ! Le très prometteur demi de mêlée berjallien s'inscrit parfaitement dans la logique de formation du club isérois. International avec les moins de 19 ans, il a joué dix matchs cette saison, dont 6 en tant que titulaire. Cela peut paraître peu, mais il faut savoir qu'il a dû attendre la 10e journée pour pouvoir être inscrit sur la feuille de match. Avant le 15 novembre, il n'avait pas les 18 ans nécessaires pour être aligné sur un match de Top 14.


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