Entre officialisation de la liste des 30 et début du premier stage de préparation à la Coupe du monde à Val d'Isère, les Bleus censés défendre les couleurs tricolores lors du prochain Mondial vont profiter de vacances, se soigner ou attaquer leur préparation physique individuelle. Jour après jour, Rugbyhebdo.fr vous propose le portrait de l'un de ces Bleus.
Julien Bonnaire
Naissance le 20 septembre 1978 à Bourgoin
Taille : 1,93 m; Poids: 100 kg
Club actuel : Bourgoin
Position : Troisième ligne aile ou centre
29 sélections en équipe de France dont la première le 21 mars 2004.
Hasard ou pas, Julien Bonnaire n'a commencé à pratiquer le rugby qu'à l'âge déjà avancé de 17 ans. Au départ, c'était juste pour rejoindre ses « potes » à Saint-Savin. Et tout s'est enchaîné très vite grâce à ses qualités physiques exceptionnelles et un caractère de perfectionniste poussé à son paroxysme. Repéré par le voisin berjallien, Bonnaire grimpe vite les échelons et passe du poste d'arrière à celui de troisième-ligne. Et le voilà vite lancé dans le grand bain de l'élite en plein milieu de la saison 2001-2002. Et dès le Tournoi des six nations 2004, il intègre l'équipe de France. En constante progression, le Berjallien est devenu depuis trois ans un cadre au sein du XV de France. Excellent sauteur en touche, gros coureur, plaquer infatigable, Bonnaire a logiquement gagné sa place parmi les trente qui disputeront la Coupe du monde à l'automne prochain.
Tout est finalement venu simplement et rapidement pour un garçon qui a toujours fait l'unanimité. A Bourgoin comme à Marcoussis. Fidèle des fidèles de Bourgoin-Jallieu, Bonnaire a prolongé plusieurs fois son bail avec le club de son coeur. Jusqu'à la rupture. Las des ambitions trop modérées à son goût du CSBJ, le troisième-ligne s'est déjà engagé pour les trois prochaines saisons en faveur de l'ASM Clermont-Auvergne. Dans l'espoir de franchir un nouveau cap dans sa carrière et, comme il l'espère, de gagner des titres. Il devrait, à Clermont, être placé définitivement au poste de flanker. Puisque le numéro huit titulaire est Elvis Vermeulen. Longtemps baladé d'un poste à l'autre, Bonnaire peut tout à fait jouer dans le couloir durant la Coupe du monde, si Chabal est confirmé dans la cage. S'il est très habile, notamment dans sa relation avec le demi de mêlée, le futur Clermontois n'a pas la puissance de perforation d'un Chabal et d'un Vermeulen. Bonnaire flanker, c'est ça l'avenir de Clermont et du XV de France.
Damien Dussault - Rugbyhebdo