Comme l'annonçait Midi Olympique il y a quelques semaines, Yann Delaigue n'honorera pas sa dernière année de contrat avec le RCT. A 34 ans, l'ancien international français (20 sélections) alias "Petit Mozart", raccroche les crampons... même s'il est prêt à les rechausser à l'occasion.
Voilà la séparation officialisée. Comment cela s'est-il passé ?
Yann Delaigue.- Tout le monde savait que mes relations avec le président n'étaient pas au beau fixe. Nous avons trouvé un accord à l'amiable. Je ne ferai pas la dernière année de contrat qu'il me restait avec le RCT.
Comment se passent les journées ?
Y. D.- Et bien actuellement, je prépare mon mariage qui a lieu dans une semaine. Je suis à Toulon. Par ailleurs, je continue à travailler avec Cédric Desbrosse pour le beach rugby. J'ai également deux, trois opportunités. Notamment travailler avec un média pour la Coupe du monde...
Yann Delaigue et le rugby, c'est donc fini ?
Y. D.- Non, je vais me tenir en forme. Je joue le 25 août prochain avec la sélection belge contre l'Argentine ! Il s'agira de ne pas être ridicule. Et puis aussi, on ne sait jamais. Si un club a besoin d'un joker dans le courant de l'année et que je suis sollicité, alors pourquoi pas ! Je vais m'installer à Paris. Je serai là-bas. Si un club peut être intéressé pour pallier une blessure... je verrai mon envie. Mais ce qui est sûr, c'est que tout de suite je ne me suis pas engagé pour une saison entière.
Aujourd'hui on peut dire que Yann Delaigue n'est plus toulonnais, mais pas retraité pour autant...
Y. D.- Il y a quand même de grandes chances que je ne joue plus. Mais physiquement je me tiens prêt et, je me répète, mais si un club a besoin... Maintenant, mon téléphone peut ne pas sonner et je peux en rester là.
Lors du match sélection belge-Argentine, il y aura Thomas Castaignède, Cédric Desbrosse, Christian Labit... De quoi réveiller de bons souvenirs ?
Y. D.- C'est sûr ! C'est d'ailleurs pour cela que je ne veux pas arriver là-bas en petite forme. Les Argentins seront à deux matchs de leur premier match de Coupe du monde...
Quel est votre plus beau souvenir en équipe de France ?
Y. D.- Ma première sélection (19 mars 1994 face à l'Ecosse, victoire 20-12, NDLR). Parce que c'était la première ; parce que cela s'était très bien passé sur le terrain
Et en club ?
Y. D.- Les titres de champion de France et d'Europe (trois Brennus en 1992 avec Toulon et en 1999 et 2001 avec Toulouse et un sacre européen en 2003 avec le Stade toulousain, NDLR). C'est vraiment ce qui ressort.
Rugbyrama - Propos recueillis par Myriam Périssat -