Manager sportif des vice-champions de France, Jean-Marc Lhermet ne s'est pas attardé longtemps sur la déception de la dernière défaite en finale du Top 14 contre Paris
Les vacances ont-elles permis d'effacer l'amertume liée à la défaite en finale du championnat ?
Cette défaite et la déception resteront toujours en nous mais tout cela a largement été compensé par l'ensemble de notre saison en elle-même. Jusqu'au jour de la finale, le bilan de cette saison était quasi parfait. Souvenons-nous que nous avons caracolé quasiment durant toute l'épreuve à la deuxième place et que nous avons aussi remporté le Bouclier européen. Surtout, quant aux bases fondamentales de notre jeu ou à la solidité des structures, on ne peut être que satisfaits de ce qui s'est passé. Cela augure d'un futur positif pour le club. Plusieurs indicateurs de la saison passée nous font espérer et penser que ce ne sera pas du one-shot.
L'ensemble du club semble aussi avoir retrouvé un état d'esprit fort et de la confiance ?
Mais tout est lié. Pour former une grande équipe, il doit y avoir des hommes avant tout, et des hommes qui forment un vrai groupe au niveau relationnel et par rapport au leadership. L'environnement sportif doit être à même de tirer le meilleur de tous et les structures doivent favoriser le développement de chacun. C'est tout ce qui est réuni aujourd'hui à l'ASMCA et qui pourrait rendre pérennes nos prochaines performances.
Que pensez-vous du recrutement que vous avez entamé parmi les premiers ?
Le terrain nous livrera les réponses même si cela semble déjà très satisfaisant.
Avez-vous d'ores et déjà fixé des objectifs avec le staff technique, que ce soit pour le futur Top 14 ou la prochaine H Cup ?
Nous n'avons pas encore évoqué quelques objectifs ou ambitions à respecter pour la prochaine saison. Quoi qu'il en soit, ce ne seront pas forcément et uniquement des objectifs liés aux résultats ou aux étapes à atteindre. Nous parlerons plutôt d'objectifs de moyens ou de manière, et surtout, par rapport au jeu à proposer. Mais cela interviendra plus tard.
Quid de cette longue intersaison imposée par la Coupe du monde ?
Que cela nous convienne ou pas, nous, les clubs, n'avions pas le choix. Ce qui sera intéressant, c'est que la première fois depuis l'avènement du professionnalisme, les joueurs vont enfin pouvoir profiter d'une vraie intersaison, avec repos et préparation foncière. Après, une fois la saison des clubs lancée en octobre, ce sera un peu un rythme d'enfer avec des matches qui vont s'enchaîner et peu de périodes de repos. On trouvera notamment des doublons et les internationaux seront encore et toujours sollicités, Tournoi des 6 Nations oblige. Quoi qu'il en soit, on fait avec et nous nous sommes adaptés avec les directives qui nous ont été imposées.
Un petit mot sur Elvis Vermeulen qui avait dû quitter le groupe France sur blessure.
C'est toujours un aléa terrible pour celui à qui cela arrive. Mais Elvis a une force de caractère déjà démontrée par le passé qui lui permettra de revenir de cette épreuve en étant encore plus fort. Certes j'ai beaucoup de peine pour lui mais il est en train de rebondir et je ne me fais pas de soucis pour lui.
Rugby hebdo-Propos recueillis par Jean-Marie Llense