L'ailier catalan Pascal Bomati fait partie de la liste des 43 joueurs sans contrat pour la saison à venir (deux fois plus que les précédentes saisons selon Provale). A 33 ans et près une carrière riche (Brive, Pau et Perpignan), il espère encore trouver un dernier challenge.
Comment en êtes-vous arrivé à cette situation ?
C'est simple. J'ai terminé mon contrat avec Perpignan et je n'ai pas réussi à trouver de club derrière. J'étais en contact avec un agent mais on s'y est pris un peu tard. Cela faisait un moment que je lui en avais parlé. On a contacté quelques clubs et cela n'a pas abouti. Aujourd'hui j'ai 33 ans, j'arrive peut être à la limite d'âge. Physiquement je me sens très très bien. Je suis capable de jouer un ou deux ans. Je suis toujours disponible. Je sais que le recrutement est clos mais qu'il y a une période supplémentaire pour les joueurs au chômage.
Cette situation est-elle difficile à vivre ?
Non pas du tout. Pour la simple et bonne raison que je m'y étais préparé. Il faut savoir que ça va s'arrêter. Ce qui m'ennuie, c'est que ce n'est pas moi qui l'ai décidé. Désormais, si il y a une opportunité intéressante je la saisirais. Je veux avant tout trouver un club qui me convienne au niveau sportif. Je sors de deux années difficiles à Perpignan. J'ai envie de jouer et de me faire plaisir.
En voulez-vous à l'Usap ?
Je suis un peu déçu parce que j'étais capable de jouer encore un peu à Perpignan. Pendant mes cinq ans à l'Usap, je pense ne pas avoir déçu. Au mois de mars, on m'a fait comprendre qu'on ne comptait pas sur moi. Je suis originaire de Perpignan, je voulais y terminer ma carrière. Je pensais y faire encore un an puis me reconvertir. Ce n'était pas du tout ma décision de quitter le club.
Avez-vous quelques pistes ?
Je ne suis en contact avec personne. Je ne peux pas faire le premier match des chômeurs organisé par Provale ( le 22 août contre Agen à Sainte-Affrique). J'avais projeté de partir quelques jours en vacances. Mais je pense que ce que propose Provale est une bonne initiative. Cela va permettre aux joueurs de se montrer et gagner un peu de condition physique et de préparation. Je sais que la liste est diffusée, après ce sont les clubs qui décident.
Même si vous étiez préparé à vivre cette situation, n'êtes vous pas surpris de ne pas être courtisé ?
Avec le vécu que j'avais au niveau sportif, cela fait 10 ans que je suis en Top 14, avec 180 matches plus 40 de H Cup, je pensais que j'aurais la possibilité de trouver quelque chose. Mais je crois que c'est la suite logique d'une carrière de sportif de haut-niveau. Il y a pas mal de joueurs qui vont aller au devant de grosses désillusions. Je pense que dans le rugby actuel, de par le fait qu'on soit professionnel avec un salaire convenable, certains ne vont pas se soucier de leur reconversion. Mais nos salaires ne nous permettent pas d'assurer l'après-rugby.
Avez-vous déjà trouvé une éventuelle voie de reconversion ?
Tout à fait. Je suis associé avec mon beau-frère dans les moyennes surfaces en grande distribution. D'ici un an, un an et demi, notre projet verra le jour. Cela me laisse donc encore le temps de jouer à haut-niveau.
Propos recueillis par Charles Vigier-RugbyHebdo
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Mar 14 Aoû - 16:30