CDM , Nelle Zelande / France

Graham Henry a dévoilé mardi la composition du XV néo-zélandais appelé à jouer contre la France, samedi, en quarts de finale à Cardiff. Blessé et absent contre la Roumanie, Dan Carter fait son retour à l'ouverture. Doug Howlett n'est pas dans les 22.

Le XV néo-zélandais
MacDonald - Rokocoko, Muliaina, McAlister, Sivivatu - (o) Carter, (m) Kelleher - McCaw (cap), So'oialo, Collins - Williams, Robinson - Hayman, Oliver, Woodcock

Remplaçants : Mealamu, Tialata, Jack, Masoe, Leonard, Evans, Toeava

Jo Maso et Bernard Laporte ont dévoilé mercredi matin à Cardiff l'équipe qui affrontera la Nouvelle-Zélande samedi, en quarts de finale de la Coupe du monde. Lionel Beauxis est titulaire à l'ouverture et Damien Traille à l'arrière.

Le XV de France pour la Nouvelle-Zélande
Traille - Clerc, Marty, Jauzion, Heymans - (o) Beauxis, (m) Elissalde - Bonnaire, Dusautoir, Betsen - Thion, Pelous - De Villiers, Ibanez (cap), Milloud

Remplaçants : Szarzewski, Poux, Chabal, Harinorodoquy, Michalak, Dominici, Poitrenaud

Au terme d'un match à grand suspense, l'équipe de France a créé l'exploit et s'est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde en battant la Nouvelle-Zélande(20-18), samedi à Cardiff, grâce notamment à des essais de Dusautoir et Jauzion. Pour une place en finale, les hommes de Bernard Laporte affronteront l'Angleterre dans une semaine.
Samedi 6 octobre 2007

Quarts de finale

France 20 - 18 Nouvelle-Zélande

C’était le match que tout le monde attendait. Peut-être pas dès les quarts de finale mais ce choc entre la Nouvelle-Zélande et la France était dans la tête de tous les amateurs de rugby depuis quelques mois déjà.

Obligés de jouer à Cardiff à cause de la défaite inaugurale contre l’Argentine, les Bleus, étaient au pied d’une montagne insurmontable disait-on avant la rencontre. Pour continuer l’aventure, ils devaient impérativement sortir un exploit historique face à des Blacks, grands favoris de la compétition depuis plus de trois ans. La première période a tourné à l’avantage des Néo-zélandais qui disposaient alors de dix points d’avance (13-3) grâce à un essai de McAlister et la botte de Carter. Les Blacks montraient, sur certaines occasions, toute l’étendue de leur talent. Les Bleus, eux, laissaient passer de bonnes occasions de réduire le score. La faute à un jeu au pied défaillant. Certains ont d’abord été dépassés par la vitesse d’exécution des Blacks et l’intensité de la rencontre. Mais au vu des quarante premières minutes, tout semblait pourtant encore possible. Et tout est devenu possible. Les Néo-zélandais moins dominateurs qu’à l’accoutumée ont souffert. Les Français, eux, ont été transcendés par l’essai de Dusautoir. Celui de Jauzion n’a fait que confirmer les possibilités françaises. Grâce à une défense héroïque (178 plaquages pour 95% de réussite) les Bleus ont tenu jusqu’au bout. Chapeau à vous messieurs ! On ne donnait pas cher de votre peau, nous les premiers, et vous signez l’une des plus belles pages du rugby français. Enorme, fabuleux, extraordinaire, les mots nous manquent.

Les Néo-Zélandais

Luke MCALISTER a été sans conteste l’un des hommes du match. D’abord dans le jeu. Le centre néo-zélandais a bien sûr marqué le premier essai mais il a surtout semé la zizanie dans la défense française à de multiples reprises. Il s’est aussi signalé par une obstruction qui lui a valu un carton jaune. Dan CARTER, lui, ne sera même pas resté une heure sur la pelouse. Incertain cette semaine et encore souffrant d'un mollet, l’ouvreur a dû laisser sa place dès la 56eme minute à Nick EVANS. KELLEHER est sorti en même temps. Les deux flèches SIVIVATU et ROKOCOKO ont parfois été difficiles à suivre. Jerry COLLINS a démontré sa puissance tout comme SO’OAILO, précieux en défense. Pour le reste, les Blacks, peut-être trop sûrs d’eux après une phase de poule particulièrement tranquille, ont été battus par meilleurs qu’eux. Et ce n’est pas rien !

Les Français

Enorme Français ! Menée 13-0 à quelques secondes de la pause, l’équipe de France a réussi à revenir dans le match grâce à un homme : Thierry DUSAUTOIR. Très bon dans le jeu, puissant sur les plaquages, il a marqué l’essai de l’espoir à 25 minutes de la fin. Au sein d’une troisième ligne rapidement privée de Serge BETSEN, blessés dès la cinquième minute, le Toulousain a été excellent. Imanol HARINORDOQUY a fait une bonne rentrée tout comme Dimitri SZARZEWSKI, qui a remplacé le capitaine IBANEZ avant l’heure de jeu, ainsi que Sébastien CHABAL. Mais que dire de celle de Frédéric MICHALAK qui a offert un caviar à JAUZION sur le deuxième essai. Un Jauzion récompensé de ses efforts pour revenir au premier plan après un timide début de compétition. Michalak, décisif, a remplacé un Lionel BEAUXIS pas toujours à son aise, au contraire de Damien TRAILLE, qui n'a pas tremblé pour sa première titularisation à l'arrière, se montrant précieux dans le jeu au pied. ELISSALDE, lui, n’a jamais paniqué. Les Bleus, auteurs d'une prestation défensive de très haut niveau, sont qualifiés pour les demi-finales. La Coupe du monde est lancée. Rendez-vous la semaine prochaine au Stade de France face à l’Angleterre. Comme en 2003.

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