Vendée Globe

Quatre-vingt jours sans voir la terre. Voilà ce que visent les trente skippers qui prennent le départ du Vendée Globe, dimanche aux Sables d'Olonne. Soit sept jours de mieux que le record détenu par Vincent Riou depuis 2004 (87 jours, 10 heures, 47 minutes et 55 secondes). L'édition 2008 met déjà l'eau à la bouche car tous les ingrédients sont réunis pour vivre une magnifique aventure.

Le public très nombreux à arpenter les pontons depuis plusieurs semaines ne s'y est pas trompé. C'est reparti, dimanche, pour une nouvelle aventure maritime. Jamais encore tant de navigateurs n'avaient pris le départ de la course. Plus encore que d'habitude, la plupart d'entre eux ont mis leur vie entre parenthèses durant quatre années pour se préparer au grand défi qu'ils s'apprêtent à relever. Se jeter dans l'inconnu pour certains, se replonger dans le grand bain pour d'autres. Car, si le nombre de participants est déjà en soi un événement, le nombre d'anciens participants - accessoirement vainqueurs - et de grands noms de la voile en solitaire est également impressionnant. Vincent Riou (2004), Michel Desjoyeaux (2000), Loïc Peyron - qui fait son retour en monocoques après avoir brillé en multi -, Roland Jourdain, Jean le Cam, Marc Thiercelin, Sébastien Josse, Dominique Wavre et Jean-Pierre Dick sont tous de la belle aventure 2008. Le gratin de la course au large. Et ces skippers de renom, rompus à la navigation en solitaire, auront fort à faire avec les nouveaux venus formés à la belle école du «Figaro». Kito de Pavant, Jérémy Bayou, Armel Le Cléac'h, Yann Eliès, Samantha Davies ont tous fait leurs classes sur la «Solitaire» avant de se décider à gravir un échelon en s'alignant sur le Vendée Globe 2008. Aucun ne se présente sur la ligne de départ pour y faire de la figuration, tous viennent avec l'envie de bien faire, l'envie de gagner forcément. Enfin, parmi l'importante délégation étrangère, Alex Thompson, et Mike Golding notamment, peuvent également prétendre à une belle place finale.

Des skippers préparés, des bateaux aussi

De quelque horizon qu'ils viennent tous se sont en tout cas donnés le moyens de vivre une grande aventure, mais surtout une grande compétition. Une vingtaine de bateaux, sur les trente au départ, ont ainsi vu le jour dans le seul but d'être au départ aux Sables d'Olonne le 9 novembre. «Le bateau utilise toutes les technologies contemporaines. Il est très représentatif des améliorations en matière de navigation et de conception. Les grands cabinets d'architecture à travers le monde se sont penché sur le Vendée Globe et ont investi les planches à dessins, les bassins de carène pour définir sur le papier les bateaux les plus rapides possibles. C'était déjà vrai avant mais les moyens mis en oeuvre aujourd'hui sont considérables. Sur le papier, ils sont mieux conçus, plus extrêmes, plus aboutis, mieux construits, explique ainsi le directeur de course Denis Horeau. Entre les bateaux de Michel Desjoyeaux ou de Loïck Peyron et celui de Vincent Riou il y a quatre ans, il y a 5 à 10 % de puissance supplémentaire.» Rien n'a été laissé au hasard, les meilleurs cabinets d'architectes ont planché pour offrir les bateaux les plus performants tout en respectant les consignes de sécurité imposées.

La sécurité avant tout

Car si le Vendée Globe est une compétition, elle met les bateaux et les hommes, confrontés aux éléments, à rude épreuve. Certes le risque zéro n'existe pas, mais l'organisation de la course essaye néanmoins de s'en approcher pour éviter des tragédies, comme l'explique Denis Horeau : «Il était jusque dans les années 2000 envisageable que les concurrents descendent assez bas dans le Sud. A partir de 2004 notamment, les mentalités changent. Descendre dans le Sud et éventuellement rencontrer de la glace ne doit pas faire partie du jeu. En 1989 et 1992, des gens comme Van den Heede descendait par 56° sud, était entouré de glace. Aujourd'hui, l'élément glace ne fait plus partie du jeu du tout. On peut le regretter ou pas.» Et d'ajouter : «La régate n'en a plus besoin. Nous avons adapté, c'est une volonté évidemment de l'organisateur, le parcours et nous sommes remontés plus au Nord pour diminuer les risques de collisions.» Des portes ont ainsi été placées sur le parcours pour éviter aux concurrents de descendre trop au Sud dans l'Océan indien et l'Océan Pacifique et de croiser icebergs et growlers, sources de danger. C'est néanmoins une circumnavigation de plus de 24 000 milles soit 45 000 km qui attend les skippers cette année. Cap Finistère, descente de l'Atlantique, pot au noir, Equateur, quarantièmes rugissants mais également les caps de Bonne Espérance, Leeuwin et Horn, des noms qui ramènent à l'époque des grandes découvertes et des grands navigateurs. Souhaitons qu'une fois encore, la flotte du Vendée Globe nous fasse voyager, certes par procuration, mais qu'elle nous fasse rêver.

L'Equipe.fr

Marc Thiercelin est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi dans le port espagnol de La Corogne, après avoir abandonné à cause du démâtage de DCNS mardi matin dans le Vendée Globe, la course autour du monde en solitaire sans escale.

"Je suis extrêmement déçu que ce Vendée Globe s'arrête aussi vite après tout le travail effectué avec mon équipe et le groupe DCNS depuis plus d'un an", a déclaré à son arrivée Thiercelin, qui s'alignait au départ de son quatrième Vendée Globe.

Le skippeur est arrivé vers 23h30 à l'entrée du port, où il a été rejoint par une partie de son équipe technique, a précisé l'équipe du navigateur dans un communiqué.

"Le démâtage est intervenu après une terrible nuit de tempête alors que le monocoque avait subi des creux de plus de six mètres. Le démâtage a occasionné des dégâts significatifs, emportant les outriggers, les voiles, et une partie de l'électronique. Le choc a été terrible, je n'avais d'autre option que d'abandonner la course et de rentrer vers la Corogne", a expliqué le skippeur.

Deux autres skippeurs ont également démâté et abandonné dans la tempête qui a secoué la flotte dans la Golfe de Gascogne: Kito de Pavant sur Groupe Bel et Yannick Bestaven sur Aquerelle.com.

Au point de mercredi 05h00 (04h00 GMT), Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac) était de nouveau pointé en tête du Vendée Globe.

Le classement mercredi à 05h00 (04h00 GMT) :

1. Jean-Pierre Dick (FRA/Paprec-Virbac) à 23.030,2 milles de l'arrivée

2. Sébastien Josse (FRA/BT) à 2,7 du premier

3. Loïck Peyron (FRA/Gitana-Eighty) à 6,1

4. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 11,0

5. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 13,0

LaMontagne.fr-AFP

Le visage du groupe de tête a subi un sérieux lifting dans la nuit de dimanche à lundi. Jean Le Cam (Photo L'Équipe) était en tête au point de lundi matin à 05h00. Le skipper VM-Matériaux a dépossédé Loïck Peyron (Gitana Eighty) de son fauteuil de leader dans le bonneteau du Cap Vert. Premier depuis jeudi et aisément en tête, Peyron a empanné juste devant l'île de Sao Nicolau pour la laisser à babord et se dégager par l'ouest de l'archipel alors que Le Cam et Sébastien Josse (BT) sont partis plus à l'intérieur. Peyron a perdu sa place dans cette manoeuvre qui, l'espère-t-il, lui donnera un avantage de route sur ses deux poursuivants les plus acharnés.

Le Cam semble vouloir passer plus à l'est, entre Maio et Santiago, alors que Josse se dirige entre Santiago et Fogo sur une trajectoire plus centrale. Dans ce bonneteau des Açores, Peyron a perdu sa première place provisoirement. Reste à savoir à quel endroit les marins se trouveront pour arriver au pot au noir.

Le classement lundi à 05H00 (heure française) :

1. Jean Le Cam (FRA/VM-Materiaux) à 21.532,4 milles de l'arrivée
2. Sébastien Josse (FRA/BT) à 1,6 du premier
3. Loïck Peyron (FRA/Gitana-Eighty) à 9,3
4. Jean-Pierre Dick (FRA/Paprec-Virbac) à 87,7
5. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 107,4

Avec une moyenne de 16 noeuds, Gitana-Eighty, le bateau de Loïck Peyron, était le bateau plus rapide mardi matin. En pleine descente de l'Atlantique Sud, l'impeccable leader de la flotte du Vendée Globe a creusé d'une dizaine de milles son avance sur ses principaux concurrents, comme Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac), troisième à plus de 50 milles, durant la nuit. Dans le haut du classement, seul Sébastien Josse (BT), deuxième à 28,5 milles, quatre de plus que lundi soir, a réussi à limiter la casse.

«L'anticyclone est positionné sur le Sud-Ouest de sa zone habituelle, ça veut dire que nous devrons naviguer avec des vents de face avant de l'atteindre et de le contourner, explique le Britannique Mike Golding (6e) sur le site officiel. Les prévisions météo sont assez convergentes sur le fait que nous allons devoir faire avec lui, de près ou de loin, pendant plusieurs jours. Mais ces conditions sont assez inhabituelles.»

«Dans ces conditions de mer et de gîte, se mouvoir à bord relève plus de la pratique de la varappe que de la simple navigation de plaisance, ajoute Michel Desjoyeaux (14e). Si vous n'assurez pas une nouvelle prise avant d'en lâcher une autre, pendant vos déplacements intérieur et cockpit, il vaut mieux avoir son brevet de pilote, mais la piste ne sera pas forcément dégagée pour vous au moment de l'atterrissage.»

Le classement mardi à 05h00 :

1. Loïck Peyron (Gitana-Eighty) à 20 509,7 milles de l'arrivée
2. Sébastien Josse (BT) à 28,5 milles du premier
3. Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac) à 53,0
4. Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 62,6
5. Vincent Riou (PRB) à 66,7
6. Mike Golding (Ecover) à 68,8
7. Yann Eliès (Generali) à 87,8
8. Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 101,1
9. Jean Le Cam (VM-Matériaux) à 106,4
10. Marc Guillemot (Safran) à 228,5
11. Brian Thompson (Bahrain Team) à 241,6
12. Dominique Wavre (Temenos II) à 256,6
13. Samantha Davies (Roxy) à 320,9
14. Michel Desjoyeaux (Foncia) à 433,1
15. Dee Caffari (Aviva) à 514,3
16. Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 555,8
17. Jérémie Beyou (Delta Dore) à 604,6
18. Unai Basurko (Pakea Bizkaia) à 685,3
19 Steve White (Toe in the Water) à 699,3
20. Jonny Malbon (Artemis) à 749
21. Rich Wilson (Great American III) à 790,2
22. Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 811,2
23. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 974,5
24. Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 1165,7
25. Derek Hatfield (Algimouss Spirit) à 1845
26. Jean-Baptiste Dejeanty (Groupe Maisonneuve) à 1573,3

Abandons : Alex Thomson (GBR/Hugo Boss), Kito de Pavant (FRA/Groupe Bel), Marc Thiercelin (FRA/DCNS), Yannick Bestaven (FRA/Aquarelle.com)

Le chasse-croisé continue en tête du Vendée Globe. Au pointage de 5h00 ce matin, Sébastien Josse (BT) a repris la tête devant Yann Eliès (Generali), qui pointe à 30 milles. Loïck Peyron (Gitana) est troisième à 47 milles de Josse.

Classement samedi à 05 h 00:

1. Sébastien Josse (FRA/BT) à 17.493,4 milles de l'arrivée
2. Yann Eliès (FRA/Generali) à 30,8 milles du premier
3. Loïck Peyron (FRA/Gitana-Eighty) à 47,8
4. Jean-Pierre Dick (FRA/Paprec-Virbac) à 57,1
5. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 68,4

Au pointage de 5h00, Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac) fait toujours la course en tête mais Sébastien Josse revient fort.

La nuit a été bénéfique pour le skipper de BT qui a repris la deuxième place à Roland Jourdain (Veolia Environnement). Josse accuse 37 milles de retard sur Dick, Jourdain est désormais relégué à 40 milles. Le vainqueur de l'édition 2000, Michel Desjoyeaux (Foncia), sixième à 116 milles, continue sa remontée. La flotte poursuit sa traversée de l'Océan Indien avec un vent qui revient de l'arrière et qui devrait permettre une nouvelle compression au classement.

Classement mardi à 05 h 00:

1. Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac) à 16.411,5 milles de l'arrivée
2. Sébastien Josse (BT) à 37,9 milles du premier
3. Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 40,5
4. Loïck Peyron (Gitana-Eighty) à 66,3
5. Mike Golding (Ecover) à 99,5
6. Michel Desjoyeaux (Foncia) à 116,9
7. Yann Eliès (Generali) à 169,3
8. Vicent Riou (PRB) à 180,4
9. Jean Le Cam (VM Matériaux) à 186,8
10. Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 222,3

La nuit a été plutôt bénéfique pour Jean-Pierre Dick. Au pointage de 5h00 ce jeudi matin, le skipper de Paprec-Virbac a légèrement augmenté son avance sur Roland Jourdain (Veolia Environnement) qui pointe à 30 milles. Sébastien Josse (BT) est juste derrière à 34 milles. Michel Desjoyeaux (Foncia), toujours cinquième, poursuit son incroyable remontée. Le vainqueur de l'édition 2000 a avalé 406,1 milles en 24 heures, soit la plus longue distance entre mercredi et jeudi 05h00.

Loïck Peyron, qui a été contraint à l'abandon après le démâtage de Gitana Eighty, tente actuellement sous gréement de fortune d'éviter la dépression et fait route vers la terre la plus accessible.

Classement jeudi à 05h00 :

1. Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac) à 16.772,4 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 30,4 milles du premier
3. Sébastien Josse (BT) à 34,6
4. Mike Golding (Ecover) à 37,2
5. Michel Desjoyeaux (Foncia) à 38,7

Si Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac) est toujours en tête au pointage de 20h00, devant le Britannique Mike GOlding (Ecover) qui a légèrement réduit l'écart avec le leader, deux hommes en revanche ont échangé leurs positions : Michel Desjoyeaux (Foncia) et Roland Jourdain (Veolia Environnement). Le premier a repris la troisième place, talonné par le second.

Le classement dimanche à 20h00:

1. Jean-Pierre Dick (FRA/Paprec-Virbac) à 14.330,9 milles de l'arrivée
2. Mike Golding (GBR/Ecover) à 78,6 milles du premier
3. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 109,3
4. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 110,6
5. Sébastien Josse (FRA/BT) à 165,6
6. Jean Le Cam (FRA/VM Matériaux) à 194,8
7. Vincent Riou (FRA/PRB) à 307,7
8. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 313,0
9. Yann Eliès (FRA/Generali) à 361,0
10. Marc Guillemot (FRA/Safran) à 373,9

Toujours sur un bon rythme, Michel Desjoyeaux a conservé la tête, au point de jeudi à 05 h 00 (heure française). Le skipper Foncia a couvert 368,4 milles entre mercredi 05 h 00, et jeudi même heure, c'est un peu moins que la veille où il avait couvert 397,8 milles. La tête de peloton a donc renoué avec les grandes vitesses et plonge au sud en direction de la 2e porte australienne, située dans le sud-ouest de la Tasmanie.

Chacun campe sur ses positions au sein d'une flotte déclinée... Derrière, Roland Jourdain (Veolia Environnement) s'accroche : il est à moins de 30 milles. L'écart s'est creusé avec plus de 90 milles pour Sébastien Josse, 3e, et Jean Le Cam, 4e, et 311,2 milles pour le 5e, Armel Le cléac'h !

Le classement jeudi à 05 h 00 (heure française) :

1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 13.039,1 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 29,5
3. Sébastien Josse (FRA/BT) à 94,0
4. Jean Le Cam (FRA/VM Matériaux) à 95,4
5. Armel Le cléac'h (FRA/Brit Air) à 311,2

Au pointage de 5h00 vendredi, Michel Desjoyeaux (Foncia) est toujours leader du Vendée Globe. Il compte 29,9 milles d'avance sur Roland Jourdain (Veolia Environnement, photo). Par rapport au classement provisoire précédent, ce dernier a remonté près de dix-sept milles sur le bateau de tête. Sébastien Josse (BT) a, lui, chipé la troisième place à Jean Le Cam (VM Matériaux).

Yann Eliès (Generali), victime d'une fracture du fémur jeudi matin, est toujours dans l'attente de la frégate australienne, qui est partie de Perth et qui est chargée de le rapatrier. Elle devrait arriver samedi soir. Marc Guillemot (Safran) s'est détourné de sa trajectoire et est arrivé auprès d'Eliès jeudi soir vers 23h00. Il a réussi à entrer en contact radio avec lui. Samantha Davies fait également route vers Generali.


Le classement (à 5h00) :

1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 12 694 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 29,9 milles du leader
3. Sébastien Josse (FRA/BT) à 131,3
4. Jean Le Cam (FRA/VM Matériaux) à 153,7
5. Armel Le cléac'h (FRA/Brit Air) à 363,5

La marine australienne a secouru Yann Eliès (Generali, photo), qui souffrirait d'une fracture du fémur depuis quelques jours. Les opérations de secours se sont déroulées dans l'océan indien, à environ 800 milles au sud des cotes australiennes.

La frégate australienne HMAS Arunta a procédé à la mise à l'eau d'un zodiac pour approcher le bateau du navigateur français. Deux hommes sont ensuite montés à bord, parmi eux se trouve un médecin. En raison de la mer agitée et des rafales de vent soufflant de 20 à 25 noeuds, les sauveteurs ont dû faire preuve de prudence. Marc Guillemot (Safran), qui s'est dérouté à la demande des organisateurs pour venir naviguer bord à bord avec Eliès et lui offrir son soutien psychologique, était présent. «Au moment de l'évacuation, des dauphins sont venus se mêler à la fête, comme par magie, a raconté Guillemot. Les hommes qui étaient montés à bord ont conditionné Yann pour le transfert qui s'est fait dans des conditions de houle pas faciles. Yann était dans une espèce de coquille, il portait un casque».

La nuit n'a pas apporté de bouleversements. A l'entrée du Pacifique, Michel Desjoyeaux (Foncia) garde le cap et maintient une avance significative sur Roland Jourdain (Veolia Environnement), qui pointe à 64 milles. Même le skipper de Foncia répète volontiers que 200 milles à l'entrée du Pacifique ce n'est rien «c'est comme si nous étions bord à bord», il a ajouté «c'est mieux d'être devant quand même»

Sébastien Josse (BT) reste troisième à 170 milles du leader. Jean Le Cam (VM Matérieux) a bien progressé puisqu'il a repris près de 50 milles au leader sur les dernières 24 heures. (Avec AFP)

Classement dimanche à 05 h 00 (04 h 00 GMT) :

1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 12.007,2 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 64,5 du premier
3. Sébastien Josse (FRA/BT) à 170,2
4. Jean Le Cam (FRA/VM Materiaux) à 186,3
5. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 411,4
6. Vincent Riou (FRA/PRB) à 445,8
7. Jean-Pierre Dick (FRA/Paprec-Virbac) à 948,9
8. Samantha Davies (GBR/Roxy) à 1333,6
9. Marc Guillemot (FRA/Safran) à 1361,8
10. Brian Thompson (GBR/Bahrein Team Pindar) à 1489,2

Rien ne semble perturber Michel Desjoyeaux, en tête de la flotte depuis treize jours. Le skipper de Foncia creuse même encore son avance sur ses concurrents. La hiérarchie semble désormais se dessiner dans le Pacifique Sud avec Roland Jourdain, bien campé en deuxième position, toujours suivi de l'inséparable duo composé de Jean Le Cam et Armel Le Cléac'h.

Tout le monde n'est malheureusement pas à la fête. A commencer par Sébastien Josse. A la barre de BT, il a fait cap plus au nord pour trouver une mer plus calme et ainsi réussir à faire le point sur l'état de son monocoque (safran endommagé). Une analyse indispensable avant de décider de poursuivre ou non l'aventure Vendée Globe. Derek Hatfield (Algimouss Spirit of Canada) quant à lui ne se pose plus la question de continuer ou pas. Avec deux barres de flèches en moins, son premier souci est de rejoindre le port le plus proche en conservant un mât intact. Il pointe vers Hobart à 6 noeuds de moyenne et espère atteindre le port tasmanien, à 1000 milles, d'ici une semaine.

Enfin, après avoir vécu des moments très difficiles, Yann Eliès devrait être rapatrié le 31 décembre.

Mais, en l'absence de son skipper, Generali a finalement disparu des radars à environ 700 milles au sud de l'Australie. La balise de positionnement de son monocoque avait cessé d'émettre le 23 décembre et la balise de détresse avait alors automatiquement pris le relai. Celle-ci s'est arrêtée trois jours plus tard le vendredi 26. Face aux conditions météo dégradées et en l'absence de position récente du bateau, l'équipe partie récupérer le monocoque a renoncé dimanche soir à poursuivre les recherches.

Classement lundi à 05H00

1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 9.818,6 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 88,1 du premier
3. Jean Le Cam (FRA/VM Materiaux) à 280,6
4. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 494,4
5. Vincent Riou (FRA/PRB) à 500,2

Yann Eliès a quitté l'hôpital

Yann Eliès est sur la voie du retour en France. Le skipper de Generali, qui s'était cassé le fémur gauche lors d'un accident sur le Vendée Globe le 18 décembre, est sorti de l'hôpital de Perth où il avait été opéré le 23 décembre. Le Français pourrait prendre l'avion dès mardi soir pour la France.

UNE BELLE FEMME , UN VRAI DEFI !

Samantha Davies, skipper au féminin

Aux prises avec 28 skippers masculins, avec sa compatriote Dee Caffari, Samantha Davies est l'une des deux femmes à prendre le départ aujourd'hui à 13 h 02 des Sables d'Olonne, pour disputer seule en mer durant 3 mois, cette 6e édition du Vendée Globe. Talentueuse navigatrice et charmante jeune femme, pour autant Samantha Davies ne s'est pasengagée dans la course pour faire jolie dans le paysage.

Et même si elle se retrouve à la barre d'un voilier ancien, vainqueur des deux dernières éditions du Vendée Globe avec Vincent Riou en 2005 et Michel Desjoyeaux en 2001, « Sam » entend mener son prestigieux bateau aussi bien que ces deux prédécesseurs. Titulaire d'un master d'ingénierie obtenu à Cambridge, la jeune femme a étudié elle-même et fait réalisé les évolutions de son voilier Roxy. Déterminée, depuis 2 ans, elle est une des rares de la flotte de ce Vendée Globe à avoir déjà parcouru 25 000 milles (46 300 km) une distance quasi équivalente à celle du tour du monde en solitaire qu'elle entreprend aujourd'hui.

Rencontrée sur les pontons des Sables d'Olonne quelques jours avant de prendre le large pour trois mois de navigation extrême, seule en mer autour du globe, elle nous a parlé de son parcours de navigatrice, de sa préparation et de son objectif principal, celui d'arriver au bout de ce défi.

LA DEPECHE DU DIMANCHE: Avant vous, une autre jeune anglaise Ellen Mac Arthur a bouclé son premier Vendée Globe. Peut-on vous comparer à elle ?

Notre parcours est différent, je suis plus âgée qu'elle et pour mon premier Vendée Globe, je possède une solide expérience de la navigation en solitaire. Elllen avait peu navigué en solo avant son Vendée Globe. Pour faire son tour du monde, elle disposait d'un bateau conçu spécialement pour elle, moi je pars à la barre d'un voilier de 8 ans, moins rapide que les nouveaux bateaux, mais au moins il est fiable.

DDD: Partir seule en mer durant trois mois, que redoutez-vous le plus?

S.D. Bizarrement, c'est le jour du départ que je redoute le plus ! Beaucoup de stress et d'émotions à gérer ce jour-là, ça m'inquiète un peu, car je veux vraiment prendre un bon départ. Sinon, même si je me sens prête physiquement et mentalement, à l'heure de m'engager dans une aventure à tellement d'inconnues, je ressens un étrange sentiment. Je n'ai jamais passé autant de temps seule en mer, je n'ai jamais affronté « le grand Sud » en solo, je sais que j'aurai peur à certains moments, que j'aurais de gros défis à relever…

DDD: Comment avez-vous vécu ces trois semaines à quai aux Sables d'Olonne ?

S.D. Durant mes derniers préparatifs, mes parents ont amarré aux Sables d'Olonne leur voilier « Ninita », c'est leur maison car ils y vivent toute l'année. Avant le départ, c'était vraiment confort de pouvoir passer à la maison quand je voulais pour les petits plats de maman.

DDD:Quel est votre objectif sur cette course ?

S.D.Mon défi est de ramener mon voilier aux Sables d'Olonne sans aucune casse et de ce côté-là j'ai plus de chance que ceux qui partent sur un voilier neuf… Je le connais sur le bout des doigts, car depuis deux ans, pour m'entraîner j'ai réussi à naviguer à son bord sur une distance équivalente à celle du Vendée Globe.

Samantha en bref

Skipper du voilier Roxy
34 ans, vit maritalement sans enfant à Trégunc (Finistère)
. 2 Transats AG2R
. 6e de la Transat Jacques Vabre en 2003
. 3 solitaires du Figaro
. Trophée Jules Verne en 1997/ 98
. 2 records de la Traversée dela Manche et 2 records du tour des îles britanniques
. 11e de la mini-transat en 2001
A la barre de Roxy :
. 10e de la Transat Jacques Vabre 2007
. 7e de la Transat B to B en 2007
. 5e de la Transat Artemis en 2008
Signe particulier: Comme Peter Blake, porte des chaussettes rouges au départ.

Statu quo en tête

L'écart entre Michel Desjoyeaux (Foncia) et Roland Jourdain (Veolia Environnement) en tête de la course, n'a presque pas évolué durant la nuit de jeudi à vendredi. Au pointage de 05h00, le leader a très légèrement accru son avance, désormais de 69,5 milles. Les mouvements ont en fait eu lieu dans leur dos : si Jean Le Cam (VM Matériaux) a grignoté une quinzaine de milles, Armel Le Cléac'h (Brit Air) et Vincent Riou (PRB) ont eux fait une avancée spectaculaire et gagné plus de 100 milles. Riou a parcouru 240,6 milles depuis le dernier pointage, jeudi à 20h00.

Le classement, vendredi à 05h00 :

1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 8.152,5 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 69,5 du premier
3. Jean Le Cam (FRA/VM Materiaux) à 336,1
4. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 599,2
5. Vincent Riou (FRA/PRB) à 616,2

Le duel en tête du Vendée Globe bat son plein. Et la journée de lundi a décidément été favorable au dauphin, Roland Jourdain, puisque le skipper de Veolia Environnement a encore repris environ 24 milles au leader Michel Desjoyeaux (Foncia) entre les pointages de 16h00 et 20h00. Résultat : l'écart entre les deux bateaux de tête n'est plus que de 52,7 milles... Desjoyeaux, qui a franchi le Cap Horn vers 4h10 du matin, neuf heures environ avant son rival (Jourdain s'est ici pris en photo devant le Horn), a avoué que la sortie du Pacifique était «une délivrance», après un mois de vent permanent, de vagues géantes et de tempêtes à répétition. Au passage du cap, il restait 7 010 milles (environ 13 000 km) aux marins pour rallier l'arrivée, probablement début février.

La première difficulté, dans cette remontée, tient dans la météo particulièrement instable le long des côtes de l'Argentine et du Brésil, jusqu'à Rio de Janeiro, où les prévisions sont délicates et les options difficiles à trouver. Interrogé sur le désavantage d'ouvrir la route dans ces conditions, Desjoyeaux n'a pas hésité: «Pour gagner, il faut être devant, et pour le moment je suis devant, a-t-il dit lundi. Je ne vais quand même pas me laisser passer. Je vais naviguer dans la remontée comme je l'avais fait dans la descente.» Tous les skippers en tête au cap Horn ont remporté le Vendée Globe sauf lors de la dernière édition, en 2004-2005, lorsque Jean le Cam avait été doublé lors de la remontée de l'Atlantique par Vincent Riou. L'espoir est donc permis pour Roland "Bilou" Jourdain... (Avec AFP)

Classement lundi à 20h00 (1 mille = 1,852 km) :

1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 6871,4 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 52,7 milles du premier
3. Jean Le Cam (FRA/VM Matériaux) 439,8
4. Vincent Riou (FRA/PRB) 629,7
5. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) 648,0
6. Samantha Davies (GBR/Roxy) 2 061,8
7. Marc Guillemot (FRA/Safran) 2 343,5
8. Brian Thompson (GBR/Bahrein Team Pindar) 2 705,2
9. Dee Caffari (GBR/Aviva) 2 944,5
10. Arnaud Boissières (FRA/Akena Verandas) 2 998,0

Le Cam en détresse

Les secours chiliens ont indiqué que le bateau de Jean le Cam avait été repéré par l'avion de repérage. Ils ont annoncé que le monocoque était bel et bien retourné et qu'un cargo était sur la zone avec VM Matériaux en visuel.

Les conditions météos difficiles retardent pour le moment les manoeuvres d'approche. «On est dans une mer difficile, formée, il y a du vent», a ainsi précisé Denis Horeau, le directeur de course. Le pétrolier ne veut d'ailleurs pas pour le moment prendre le risque de sortir un canot de sauvetage pour porter secours au navigateur.

La direction a ainsi prévenu Armel Le Cléac'h de se préparer à intervenir lorsqu'il arriverait sur zone. Le navigateur de Brit Air arrivera dans les environs de 16 heures sur zone, pratiquement en même temps que Vincent Riou, également dérouté pour secourir Jean Le Cam. «On devrait être dans une situation relativement correcte avec le jour qui sera là ; la mer et le vent ne seront pas trop mauvais. Vincent m'a dit qu'il n'avait pas de moteur depuis un petit moment, donc je me prépare à l'éventualité de devoir faire la récupération. Ici, il y a une bonne visibilité dès que les grains sont passés, c'est un temps de mois de mars en Bretagne», a ainsi précisé Le Cléac'h lors dune vacation radio.

L'organisation a également précisé que la deuxième balise de secours du bateau avait été déclenchée en fin de matinée, vraisemblablement par le skippeur lui-même, situé à l'intérieur de la coque. Alain Gautier, responsable de la sécurité de course, a ainsi décrit les conditions dans lesquelles se situent Jean Le Cam: «Il faut imaginer un bateau à l'envers dans le noir, dans un capharnaüm total, on n'a plus aucun repère». «Selon les conditions de mer et l'orientation du bateau, la sortie par la trappe peut être difficile», a témoigné Gautier, «Jean ne sortira que lorsqu'il sera sûr de pouvoir être récupéré très rapidement».

Les dernières informations concernant le chavirage de VM Matériaux et les opérations de sauvetage de Jean Le Cam ont été délivrées à l’occasion d’un deuxième point presse qui s’est tenu à 12h30 au PC Course en présence de Philippe de Villiers, Président de la SEM Vendée, organisateur du Vendée Globe, de Denis Horeau, Directeur de Course et d’Alain Gautier, Consultant sécurité.

Le pétrolier actuellement sur zone n’est pas en mesure de mettre un canot de sauvetage à l’eau compte tenu de l’état de la mer, mais il reste sur place, à proximité de VM Matériaux. Pour l’heure, aucune communication n’a pu être établie avec Jean Le Cam, mais, comme nous l’avons évoqué précédemment, une deuxième balise a été déclenchée à l’intérieur du monocoque. L’avion de la marine chilienne va enfin effectuer un nouveau survol du bateau chaviré. L’organisation du Vendée Globe est en communication permanente avec les autorités chiliennes et françaises pour étudier les modalités des secours, tandis que les skippers de Brit Air et de PRB sont en approche.

Alain Gautier, le conseiller sécurité du Vendée Globe, a informé Armel que le pétrolier de 270 mètres, le « Sanangol Kassanje » qui se trouve actuellement à 400 mètres du monocoque chaviré n’était pas en mesure pour l’instant de mettre un canot de sauvetage à l’eau, compte tenu des conditions de mer (4 à 5 mètres de creux).

Il y a donc de fortes chances pour que Vincent et Armel soient sollicités pour sauver Jean Le Cam (comme Pete Goss l’avait fait pour Raphaël Dinelli dans le Vendée Globe 1996 et plus récemment, Loïck Peyron pour Vincent Riou dans la transat anglaise '08). Vincent, dont le moteur ne fonctionne plus depuis plusieurs jours, a communiqué à son équipe qu’il se préparait à manœuvrer à la voile si besoin.

08/01/2009 14:29

Le Cam et Riou à bon port

Vincent Riou et Jean Le Cam, tous les deux à bord de PRB démâté, sont arrivés jeudi matin à Puerto Williams au Chili. Leur bateau a été remorqué par un navire de la marine chilienne. «Physiquement, on est fatigué, a déclaré Riou sur le ponton de Puerto Williams. J'ai du mal à me projeter plus loin que là où je suis. Il faut qu'on se pose, qu'on se repose, qu'on règle nos problèmes de douanes qui ne vont pas être simples. Que ce soit moi ou Jean, on en a les bras qui tombent, c'est le truc de trop. Il va falloir qu'on fasse avec mais ça m'arrive après d'autres événements similaires qui me sont arrivés l'année dernière. J'ai l'impression que l'histoire se répète. On est amarré de manière provisoire à un ponton militaire. Maintenant, on va essayer de trouver un mouillage correct pour garder le bateau en sécurité. »

Les deux skippeurs ont dû abandonner mardi pour Le Cam et mercredi pour Riou. Le Cam, à bord de VM Matériaux, a fait naufrage dans le Pacifique sud et a été sauvé par Riou, qui l'a recueilli à bord de son PRB. Pendant la manoeuvre de sauvetage, Riou a endommagé gravement un outrigger, une pièce permettant de maintenir le mât. Malgré une réparation de fortune, le bateau n'a pas tenu le coup et a démâté mercredi soir. Il a alors été pris en remorque jeudi par un patrouilleur de la marine chilienne. «Nous étions en train de manoeuvrer en approche du canal Beagle et la cadène provisoire que nous avions faite à bâbord a cassé. Le mât est tombé tranquillement dans l'eau. On n'a rien pu faire d'autre que de l'abandonner car il y avait du clapot. C'était plus dangereux qu'autre chose », a raconté Riou ce jeudi à son arrivée.

Tout va bien pour Michel Desjoyeaux (Foncia) qui vient de sortir des 40e rugissants. Le skipper va vivre ce samedi son 25e jour dans la peau de leader. Au pointage de 5h00, il devance même Roland Jourdain (Veolia) de 176 milles, soit 8 de plus que vendredi. Les deux hommes de tête naviguent toutefois actuellement à faible allure aux parages d'un anticyclone.

Les deux concurrents les plus rapides de ces dernières heures sont Samantha Davies (Roxy) et Marc Guillemot (Safran), qui vont entamer leur «plongée» vers le Cap Horn à près de 15 noeuds de moyenne.

Le classement samedi à 05h00 :

1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 5574 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 176,4 du premier
3. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 753,3
4. Samantha Davies (GBR/Roxy) à 1839,2
5. Marc Guillemot (FRA/Safran) à 2239,5

Michel Desjoyeaux sort enfin du pot au noir. Le skipper de Foncia est donc reparti de l'avant après avoir stagné dans ce point de convergence des alizés. Il navigue désormais avec les alizés de Nord-Est qui soufflent entre tropique et équateur.

De son côté, Roland Jourdain (Veolia Environnement), qui avait grignoté quelques milles ces dernières heures, est arrivé dans la zone durant la nuit et marque donc quelque peu le pas. Il doit affronter une alternance de calme, d'éclairs de foudre et de masses nuageuses imprévisibles.

Derrière, Armel Le Cléac'h ne devrait arriver au pot au noir que ce week-end, tandis que le duo franco-britannique, Marc Guillemot (Safran) et Samantha Davies (Roxy), navigue près des côtes brésiliennes et Rio de Janeiro. Le duo pourrait d'ailleurs se faire de plus en plus pressant pour la troisième place puisqu'il ne possède plus que 800 milles de retard sur Le Cléac'h.

Le classement de mercredi à 5h00 (1 mille = 1,852 km):
1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 3 052,2 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 341,0 du premier
3. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) à 1 031,3
4. Marc Guillemot (FRA/Safran) à 1 829,4
5. Samantha Davies (GBR/Roxy) à 1907,4

Desjoyeaux accélère encore

Les Sables d'Olonne verront bientôt pointer le bout de la coque de Foncia. Michel Desjoyeaux ne se trouve en effet plus qu'à environ 1 500 milles de l'arrivée de la course. Et le leader continue à chaque pointage d'accentuer son avance sur Roland Jourdain (Veolia Environnement): au pointage de 20h00, près de 580 milles séparent les deux skippers.

«C'est encore une belle journée de navigation. Ça glisse tranquillement. J'ai même passé deux heures à barrer cette nuit avec un ciel étoilé, raconte Desjoyeaux. Pour la suite, j'ai choisi l'option sud. Pour mon arrivée, je pense pouvoir passer la ligne entre samedi en début d'après-midi et dimanche après-midi». De son côté, Jourdain a expliqué se sentir en «vacances, c'est bien. Mer plate, grand soleil, on apprécie l'instant. On entre dans un régime de 10 à 15 noeuds de vent, nuit étoilée, c'est chouette».

Le classement, mardi à 20h00 (1 mille = 1,852 km) :
1. Michel Desjoyeaux (FRA/Foncia) à 1537 milles de l'arrivée
2. Roland Jourdain (FRA/Veolia Environnement) à 579,1 milles du premier
3. Armel Le Cléac'h (FRA/Brit Air) 1021,7 milles
4. Samantha Davies (GBR/Roxy) 2054,3 milles
5. Marc Guillemot (FRA/Safran) 2098,7 milles