Aurillac passe les vacances au chaud du haut de sa deuxième place du classement. Pourtant, les Cantaliens restent sur un mois de décembre difficile et ils devront s'accrocher en janvier pour ne pas faire comme l'an dernier.
L'an dernier à la même époque, Aurillac avait déjà décroché. Malgré un étonnant début de saison, le promu commençait à accuser le coup. Après la 14e journée de championnat, il pointait en sixième position et la descente dans le ventre mou du classement était déjà amorcée. Elle n'allait plus finir, pour voir le club terminer onzième à la fin de la saison.
Dans le Cantal, on ne souhaite pas que l'histoire se répète évidemment. On prétend même avoir retenu les leçons du passé. Cela semble vrai si on regarde le classement : auteurs d'un excellent début de saison et après avoir longtemps été leaders, les Aurillacois se classent deuxièmes derrière le Racing. Mais à s'y pencher d'un peu plus près, on se rend compte que les choses ne sont pas si solides. Parce qu'ils ont vécu un mois de décembre très difficile. Trois matchs et trois défaites, dont la dernière à domicile contre Agen… Voilà qui a considérablement réduit leur avance sur leurs poursuivants. Aujourd'hui, les Cantaliens ne comptent que deux points d'avance sur le troisième, le quatrième et le cinquième. Pire, le premier non demi-finalistes pointe seulement trois points derrière.
Faire le dos rond
L'entraîneur Thierry Peuchlestrade trouve plusieurs explications. Il y a ce nombre incalculable de blessés, tout d'abord, qui va obliger le club à faire le dos rond jusqu'en février au moins. Il y a la fatigue physique et mentale également qui se fait ressentir après cinq mois de compétition acharnée. Il y a aussi le fait qu'Aurillac n'est plus considéré comme un "petit" maintenant et qu'il est attendu chaque week-end et sur tous les terrains de France. Autant de raisons qui poussent à une remise en question : "Il est temps de revenir sur terre, affirme le technicien dans Midi Olympique. Depuis un bon mois, nos entames manquent d'envie et de générosité. Il est évident que la trêve des confiseurs va faire du bien à tout le monde. Si nous avons fait la course en tête, c'est que nous le méritions mais il faut aujourd'hui savoir se remettre en question pour continuer à exister, et donc espérer."
Espérer terminer dans le wagon des demi-finalistes. Ce n'était pas l'objectif du début de saison mais, au fil des matchs, les Cantaliens se sont mis à y croire. Pour cela, il faudra parvenir à se sortir d'un mois de janvier compliqué (Pau, Albi et Tarbes) sans trop d'encombres en attendant le retour des blessés. S'ils pointent toujours dans le quinté de tête en février, alors...
Rugbyrama - Emilie DUDON