Lauaki : "Je vais changer"
Sione Lauaki, le surpuissant numéro 8 des Chiefs et ancien All Black, est arrivé mardi après-midi à Clermont. Il nous a livré ses premières impressions sur son nouveau club, avec qui il s'est entraîné une heure seulement après avoir atterri. Il affirme être venu pour prendre un nouveau départ.
Comment vous sentez-vous ?
Sione LAUAKI : Fatigué mais heureux... Je suis arrivé à l'aéroport de Clermont hier (mardi, ndlr) après-midi à 13 heures, après deux jours de voyage. Une heure plus tard, j'étais sur le terrain d'entraînement. Il faisait 37 degrés, je ne m'y attendais pas ! Mais tout ça m'a fait du bien de me mettre immédiatement dans le bain. Je n'ai pas eu le temps d'avoir le mal du pays.
Qu'avez-vous fait de cette première journée en Auvergne ?
S.L. : J'ai serré la main à tous mes coéquipiers. Puis on a fait des ateliers de technique individuelle sur le terrain d'entraînement. Et le soir, croyez-moi, j'ai bien dormi...
Connaissiez-vous certains de vos partenaires clermontois ?
S.L. : J'ai longtemps joué avec Tasesa Lavea aux Chiefs de Waikato. Nous sommes très proches. Il sera ma nounou ici. (rires)
Parlez-vous un peu français ?
S.L. : J'ai quelques notions. Mais laissez-moi quelques mois et je pourrai tenir une conversation !
Pourquoi avez-vous choisi Clermont ?
S.L. : J'avais quelques touches au Japon mais le rugby européen est quelque chose qui m'a toujours beaucoup attiré. L'ASMCA est un club très ambitieux, qui pratique un beau rugby. Le Japon, ce sera peut-être pour mes vieux jours... (il a 28 ans, ndlr.)
A quand remontent vos premiers contacts avec l'ASM ?
S.L. : Vern Cotter m'a appelé sur mon portable néo-zélandais voici quelques mois. C'est quelqu'un de convaincant. L'affaire s'est conclue rapidement.
Que savez-vous de votre nouvel entraîneur ?
S.L. : Il a la réputation d'être un homme très dur en Nouvelle-Zélande. Un vrai fermier, quoi ! (rires) Mais j'ai besoin de ça.
Avez-vous fait une croix sur les All Blacks en choisissant l'exil ?
S.L. : Oui, je pense. Mon aventure internationale n'excèdera pas les17 sélections. Mais c'est mon choix et je l'assume.
Vous avez connu quelques problèmes extra-sportifs en Nouvelle-Zélande. Etait-ce le bon moment pour partir ?
S.L. : Oui, définitivement. J'avais besoin d'un nouveau départ, de me couper de certaines relations nocives. J'ai aujourd'hui tourné la page. Je vais changer et je donnerai tout pour ce club.
De votre pays, que vous manquera-t-il le plus ?
S.L. : Les soupes de poisson de maman, les calins de ma petite fille et la compagnie ma petite amie. Mais j'espère qu'elles arriveront toutes ici dans les mois prochains. Il nous suffit de régler certains papiers, remplir les visa et nous serons enfin tous réunis à Clermont.
*Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans Midi Olympique, lundi prochain.
Rugbyrama - Propos recueillis par Marc DUZAN, envoyé spécial