Narbonne : Réunion de crise

Rien ne va plus à Narbonne.

Après la défaite à Castres (62-14), le président Gilbert Ysern veut reprendre les choses en main. Il a décidé d'organiser une réunion de crise avec les entraîneurs et les joueurs le 12 février prochain.

L'ambiance qui règne au sein du club serait détestable et les supporters très remontés. Gilbert Ysern, qui a déclaré apporter son soutien et renouveler sa confiance au duo d'entraîneurs Chadebech-Sonnes, proposerait de "nouvelles orientations" lors de cette réunion, destinées à sauver le club de la relégation.

Tournaire et Labit non conservés

Selon nos confrères de L'Equipe, le RC Narbonne a signifié à Franck Tournaire et Christian Labit que leur contrat ne sera pas renouvelé à l'issue de cette saison. M'ancien pilier international pourrait rebondir au Racing-Métro 92. Par ailleurs, après avoir maintenu sa confiance au duo d'entraîneurs Chadebech-Sonnes malgré des résultats médiocres (le Racing est 11e), le président Gilbert Ysern a convoqué une réunion de crise lundi prochain, jour de la reprise de l'entraînement.

Narbonne pique sa crise

Actuellement 11e du Top 14 avec seulement deux petits points d'avance sur le premier relégable, le RC Narbonne vit une saison difficile au plan sportif. Le tout dans un climat pour le moins tendu. Le président Gilbert Ysern a convoqué joueurs et entraîneurs pour une réunion de crise le 12 février.

Sauver ce qui peut encore l'être. Voilà l'enjeu de la réunion du 12 février. Narbonne flirte dangereusement avec la zone rouge depuis le début de la saison et la dernière raclée enregistrée à Castres voilà dix jours (62-10), n'a pas arrangé les affaires du RCNM. 11e avec 34 points, il est à la lutte avec Montpellier, Brive et Bayonne pour ne pas descendre. Selon toute vraisemblance, sur ces quatre équipes, deux descendront en fin de championnat. Ils se tiennent aujourd'hui en trois points. Quant on sait que les Narbonnais doivent encore se déplacer quatre fois sur les sept dernières journées et affronter notamment Clermont, Toulouse et Bourgoin, il y a de quoi être inquiet.

Dans ce genre de circonstances, pour s'en sortir, l'unité est indispensable, à tous les échelons du club. Or c'est plutôt la désunion qui règne depuis de nombreuses semaines. La vie du groupe est notamment polluée par le conflit qui oppose deux grandes figures de l'équipe, Christian Labit et Franck Tournaire, à leurs entraîneurs. Les deux anciens internationaux ne sont plus vraiment en odeur de sainteté. Labit a même vidé son sac dans la presse.

Au mois de décembre, l'ex-Toulousain, revenu à Narbonne à l'été 2005, a fait part de son mal être. "Il n'est pas question pour moi de foutre le bordel, mais je n'aime pas être pris pour un con, avait-il confié dans les colonnes du quotidien L'Indépendant. Ça fait un mois que je ne joue pas et je ne supporte plus cette situation. A 35 ans, je ne suis pas revenu au Racing pour jouer un match sur dix. En tant que capitaine, je suis celui sur qui on peut taper en cas de défaite. Seulement, pour être performant, il faut jouer en continuité, ce qui n'est pas mon cas. Déjà que je ne me régale pas aux entraînements, alors si c'est pour faire banquette..."

La rupture semble consommée avec Pierre Chadebech et Régis Sonnes. "Mes entraîneurs, ce sont des garçons avec qui j'avais envie d'aller boire une bière après les matchs. Là, ce n'est pas le cas", avait lancé Labit après sa mise à l'écart pour le déplacement à Paris face au Stade Français, fin décembre. Moins d'une semaine plus tard, la réponse du président Gilbert Ysern avait fusé: "Il aurait mieux fait de se taire." Depuis, la situation a retrouvé une certaine normalité, Labit ayant récupéré sa place de titulaire et son brassard de capitaine lors des deux rencontres suivantes de Top 14. Mais il est acquis que son contrat ne sera pas renouvelé en fin de saison, alors que Tournaire, lui, s'est déjà engagé avec le Racing.

Pour éviter que la saison du RCNM ne finisse en eaux de boudins, Gilbert Ysern veut désormais décréter l'union sacrée. Lundi prochain, il réunira donc tout son effectif ainsi que son staff pour une réunion de crise. Joint par téléphone, Julien Candelon confirme l'aspect très officiel de la chose. "Avant le déplacement à Castres, nous avons tous reçu une convocation écrite pour cette réunion. Mais nous n'avons pas été informés de manière plus précise", a confié l'ailier audois. On n'en saura pas plus pour l'instant. Que sortira-t-il de cette réunion? Simple recadrage ou mesures radicales? A priori, le tandem d'entraineurs n'est pas menacé. Mais Ysern pourrait trancher dans le vif. La survie de Narbonne au sein de l'élite est peut-être à ce prix…

G. Ysern exclut C. Labit

A l'issue d'une réunion de crise qui s'est tenue lundi en fin de matinée et qui a regroupé entraîneurs et joueurs du RCNM, le président du club, Gilbert Ysern a tenu, un peu avant midi, un point presse au cours duquel il a fait part de ses décisions.

Gilbert Ysern a décidé désormais d'exclure du groupe le capitaine et troisième ligne Christian Labit. L'ancien international, très affecté par la nouvelle n'est pas pour autant licencié, son contrat courant jusqu'au 30 juin. Il ne jouera plus avec le RCNM qui terminera donc la saison sans lui. Depuis plusieurs semaines, rien n'allait plus entre les entraîneurs et Christian Labit, joueur à très forte personnalité. Les conflits était permanent. Ensuite, Gilbert Ysern, après avoir renouvelé sa confiance aux deux entraîneurs, Pierre Chadebech et Régis Sonnes, a demandé à ses troupes de se remobiliser dans le cadre d'une "opération commando" destinée à maintenir le club dans l'élite.. Il a fait appel à davantage de cohésion et aux responsabilités de chacun avant d'ajouter "Il faut croire en nos forces (...) on peut arriver à gagner la guerre (...) Gare aux tricheurs et à ceux qui voudraient s'écarter de la ligne directrice que nous nous sommes fixés. Ils seraient aussitôt exclus du groupe". Pour Gilbert Ysern, "rien n'est perdu". L'espoir de rester dans le Top 14 demeure intact.

Ysern et Sonnes s'expliquent

Après l'éviction de Christian Labit jusqu'à la fin de la saison, le président de Narbonne Gilbert Ysern et le co-entraîneur Régis Sonnes se sont expliqués lundi devant les medias. "La dualité des chefs, les entraîneurs d'un côté et Christian de l'autre, n'allaient pas vers la cohésion, estime Ysern dans les colonnes de L'Indépendant. (...) Le fait d'avoir éloigné Christian Labit va, d'une certaine façon, rendre les entraîneurs plus forts (...) Depuis plusieurs semaines, ils n'avaient plus les coudées franches pour conduire le groupe. Maintenant, ils les ont." Sonnes, en première ligne dans ce dossier, a estimé qu'il fallait "savoir prendre ses responsabilités." "Nous ne pouvions plus continuer ainsi, dit-il dans L'Indépendant. (...) Nous étions dans une impasse. Ca fait vraiment chier de devoir prendre de telle décision. Mais lorsque le joueur n'a de cesse de contester les chois, n'adhère pas au discours des entraîneurs, la meilleure solution nous a semblé la mise à l'écart."

Narbonne est en sursis

Les joueurs narbonnais ont tenu une réunion mercredi soir lors de laquelle ils ont adopté plusieurs décisions notoires dont le maintien de leur confiance au duo d’entraîneurs Chadebech-Sonnes.

Le groupe, malgré les divergences d'opinions logiques, ne veut surtout pas être l'équipe responsable de la relégation du club l'année du centenaire. A ce titre, de nombreux sujets ont été portés sur la table lors de cette réunion dont les entraîneurs ont pris connaissance jeudi lors de l'entraînement, au moment où les porte-paroles sont allés leur faire état des décisions.

L'implosion était proche depuis le licenciement de Christian Labit dimanche soir, suivi de la mise à pied du capitaine Jean-Marie Bisaro. La question de l'autogestion a été balayée de la main, les têtes des entraîneurs n'ont pas été réclamées... ou du moins pas par la majorité. Sauf sur le vote qui a été unanime.

Le départ du leader audois a pu être vécu comme un véritable sacrifice par certains membres de l'équipe. Mais de plus en plus comme un sacrifice nécessaire.

Avec tout ce que cela entraîne dans son sillage et en attendant de pouvoir mesurer les effets d'une telle décision sur les résultats du groupe, cette douloureuse décision aura peut-être en effet eu un effet salvateur. Le groupe narbonnais veut y croire. Tout en partageant le malheur de l'enfant du pays, les Narbonnais ont décidé de repartir de l'avant et de mettre tout en oeuvre pour sauver le club.

Mais le climat reste lourd. L'hiver n'est pas fini que Rosalen et Candelon sont partants pour l'Usap, Nadau, qui a disputé quasi tous les matchs depuis le début de la saison vient d'apprendre que son contrat ne serait pas reconduit...

Avec pour nouveau capitaine, Dwayne Haare, le RCNM, en plein remaniement d'effectif, parviendra-t-il à se sauver ? Les décisions prises par le groupe sont-elles les bonnes ? Seul l'avenir proche le dira. Pour l'heure, Narbonne est en sursis.

Narbonne : Deux joueurs de plus sont écartés

Franck Tournaire et Fred Lartigue ont été écartés du groupe narbonnais. Tous deux ne font visiblement plus partie des plans des entraîneurs.

Deux nouveaux joueurs écartés. Après Christian Labit, limogé et parti terminer la saison à Northampton, c’est au tour de Franck Tournaire et Fred Lartigue d’être mis à l’écart. Tous les deux étaient absents du groupe des 31 joueurs partis en stage. Tournaire et Lartigue ne font visiblement plus partie des plans des entraîneurs pour cette fin de saison difficile...

Un joker à Narbonne

Lors d'une conférence donnée vendredi après-midi dans les locaux du club, Gilles Bourguignon, vice-président du Racing Club Narbonne Méditerranée, a officiellement présenté la nouvelle recrue orange et noir. Il s'agit du troisième ligne Pieter Loots qui, il y a encore trois semaines, jouait avec son club de Borders, en Afrique du Sud. Pieter Loots, 31 ans, 1,93 m, 102 kg, a signé un contrat professionnel de trois mois, avec possibilité de prolongation. Il a été engagé comme joker médical pour remplacer Guillaume Taussac blessé et absent des terrains jusqu'à la fin de la saison.