Décevant depuis le début de saison, Clermont a signé une prestation convaincante en écrasant Biarritz (32-6) samedi. Les Auvergnats, enfin retrouvés, espèrent avoir trouvé leur match référence.
Vite fait bien fait. En réalisant trente minutes de rêve récompensées par quatre essais et un point de bonus offensif, Clermont a rapidement assuré sa troisième victoire de la saison samedi contre Biarritz (32-6). Largement critiqués depuis le début de la saison en raison d’un jeu encore trop brouillon et surtout des trois revers concédés à l’extérieur (Toulon, Bayonne et Castres), les Auvergnats ont haussé le ton ce week-end. « Nos vingt premières minutes ont été assez exceptionnelles, je crois que l'on peut dire ça, reconnaît lucidement l’entraîneur Vern Cotter qui a prolongé son contrat de deux saisons supplémentaires en début de semaine. On a mis de la vitesse, de l'envie, les joueurs ont produit beaucoup de jeu, dans l'ensemble je suis plutôt content. On sait aussi que l'on ne jouera pas toujours avec un terrain sec et le soleil, mais quand on met de la vitesse, on voit que l'on est capable de mettre les équipes en difficulté. »
Comme ils nous y avaient habitués les mois derniers, les Jaunards ont fait preuve d’une redoutable efficacité offensive. Plutôt discrets ces dernières semaines, Floch, Malzieu, Nalaga et comparses ont su, enfin, élever leur niveau de jeu pour relancer la machine. Avec seulement une moyenne de 1,6 essai marqué lors des cinq premières journées, contre 3,4 la saison dernière, Clermont ne parvenait pas à concrétiser ses temps forts. Cette fois, le réalisme a été au rendez-vous avec des contre assassins. « A la moindre opportunité, on l’a mis au fond », note un Malzieu libéré. « On a pu accélérer le jeu, on a fait une très bonne première mi-temps et tout a roulé, ajoute Floch. On a toujours avancé sur les impacts, on a tout de suite trouvé le bon rythme, on les a bousculés, et on a marqué logiquement. On a eu aussi de très bons ballons de récupération. » Et une mêlée enfin compétitive, parfaitement emmenée par Ledesma et Zirakachvili, qui a tout balayé sur son passage.
A l’image du succès face à Toulouse (16-6 le 13 septembre dernier), l’expérience a de nouveau payé. Face aux Toulousains, Clermont avait aligné treize des titulaires de la dernière finale. Contre les Biarrots, ils étaient douze à débuter la rencontre. Ménagés lors de la défaite à Castres la semaine passée, les cadres n’ont pas raté leur retour ce week-end. « Il fallait faire un gros match et je crois que l'on a répondu présent malgré tout ce que l'on a pu entendre dire sur nous depuis le début de la saison, résume l’un des symboles du club Alexandre Audebert. On est sur la bonne voie. Espérons maintenant que la machine est lancée, et que l'on monte encore en puissance. » Il ne manque donc plus qu’un succès à l’extérieur pour que Clermont se lâche enfin. « Avant d'aller à Bourgoin, c'est bien, c'est le match référence que l'on attendait depuis le début de la saison. Il va falloir s'en servir. » Et enchainer les victoires.
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