L'immense chantier du Racing
le Racing-Métro veut se placer comme le deuxième grand club de la capitale la saison prochaine. Toujours en Pro D2, peut-être, mais avec le train de vie du Top 14, histoire de faire venir du monde.
Le Racing est toujours en course pour les demies ; et donc pour la montée en Top 14. C'est l'objectif annoncé et affiché. Alors ce ne sera peut-être pas pour l'an prochain ( le club se classe huitième actuellement, à dix points du premier demi-finaliste Dax), mais les dirigeants font tout pour que ce soit une acquis dans deux ans.
Comment ? Grâce à la manne financière qui vient de tomber dans les poches de son président, Jacky Lorenzetti. Le fondateur de Foncia a cédé 61% du capital de sa société au groupe Banque Populaire. Total de la transaction : 600 millions d'euros. Et avec le soutien du Conseil Général des Hauts-de-Seine, considéré comme le département le plus riche de France, l'enveloppe totale de la saison prochaine approcherait les 12 millions d'euros. Largement suffisant pour redorer les couleurs des Ciel et Blanc.
Avec Dubois et Tournaire
Quelques bons coups ont d'ailleurs déjà été faits dans le recrutement. L'ouvreur toulousain Jean-Frédéric Dubois a donné son accord pour deux saisons, de même que l'ancien pilier international Franck Tournaire (dont la deuxième saison reste cependant suspendue au fait qu'il ait joué au moins 17 matchs lors de la première...). Mais le gros coup de l'intersaison serait la venue du demi de mêlée des Pumas, Agustin Pichot, à qui une proposition financière pour deux ans a été transmise. Et les tablettes sont encore bien remplies : les Toulousains Bru et Brennan, les Parisiens Auradou, Glas et James, le Castrais Tabacco, le Biarrot Thomas Lièvremont ou encore Thomas Lombard (Worcester) y figurent. Des noms illustres en ovalie, que le Racing entend attirer par des salaires équivalents à ceux pratiqués en Top 14 (même si la montée n'a pas lieu cette année). On parle de 10 000 à 15 000 euros pour certains. Même chose côté staff. Les dirigeants, qui travaillent au maintien du duo Benetton-Cambérabéro, sont à la recherche d'un manager. Le nom de Pierre Berbizier circule avec insistance...
Le club est ambitieux donc, et veut se donner le moyen de cette ambition. Pour ça, il faudra aussi assurer sur le terrain. Et en trouver un ! Actuellement, les Racingmen jouent à Colombes (avec seulement 1000 spectateurs de moyenne !), dans un stade qui a besoin d'être refait. Un projet de rénovation pourrait faire naître une enceinte de 20 000 places... d'ici 2012. L'option la plus probable semble le stade Charléty, délaissé par le PUC pour des problèmes de coûts. Bref, le Racing est en chantier.