David Marty : Portrait

David Marty. A 24 ans, sans faire de bruit mais avec détermination, le catalan s'est imposé comme un titulaire sérieux pour la Coupe du monde.

David Marty n'est certes pas le nom le moins connu du groupe des trente joueurs retenu par Bernard Laporte. Mais que sait-on de lui ? Rien. Rien hormis ce qu'il montre sur le terrain. Le catalan n'est pas homme à ouvrir son c&oeligur. Comme il le dit, "je n'aime pas parler de moi, je préfère avoir l'estime de mes coéquipiers". Impossible d'en savoir plus côté cour. Il ne s'exprime que sur le terrain, balle en main.

Son terrain de jeu, c'est le Stade Aimé Giral, à Perpignan. Né dans cette ville, il joue à l'USAP depuis qu'il est junior. Les saisons se passent et tranquillement, il se fait une place de titulaire. A 22 ans, il profite de la suspension de Benoit Baby pour endosser le maillot bleu, contre l'Italie, le 19 mars 2005 (12 sélections à ce jour). Ses placages dévastateurs marquent les esprits. Mais David Marty possède plus que des qualités défensives, capable de perforer les défenses, d'aller à la percussion, il fait partie des joueurs complets.

Utilisé uniquement 13 minutes lors des tests de novembre, il échappe au naufrage, et garde la confiance des entraîneurs de l'équipe de France. Cela, et la contre-performance de Fritz lors du premier match, lui permet de figurer dans le XV pour le Tournoi des 6 nations 2007 à 4 reprises. De quoi le mettre dans la peau d'un titulaire pour la Coupe du monde. "Je ne m'attendais pas à jouer quatre matches d'affilés. Maintenant c'est fait et j'en suis très heureux. J'ai envie de montrer encore plus avant la Coupe du Monde" déclarait-il au sortir du match de la victoire dans le Tournoi contre l'Ecosse.

Sa saison en club malheureusement ne fut pas au niveau de ses espérances. Trois essais en 21 matchs, il fut loin de son rendement habituel. Sont-ce les difficultés de l'USAP sur et en dehors du terrain qui l'affectent ? Une déchirure à la voûte plantaire le prive de tournée. Peut-être un bien tant la tournée fut catastrophique et sauva plus d'absent que de présent. Il fait donc partie des trente. On pourrait croire que c'est un choix par défaut... loin s'en faut. Ses performances chez les Bleus sont régulières. "Quand t'es en équipe de France il y a des objectifs, t'es surmotivé. J'essaie de donner le maximum" justifie le catalan.

Une motivation sans faille qui lui permet de toujours avancer. Quand on lui demande son mot catalan préféré, il répond sans hésiter "Endavant"... Sempre endavant.

Rugbyrama - Renaud Delpeyroux