Boycott : Reactions

Les Gallois préoccupés

Suite à la confirmation du boycott des clubs français de la Coupe d'Europe, la Fédération galloise s'est déclaré profondément préoccupée. M. Lewis affirme également que les Gallois ont déjà réfléchi à des solutions pour compenser l'absence d'une compétition d'un tel niveau, sans préciser lesquelles.

Après l’annonce mercredi du boycott des clubs français pour la prochaine Coupe d’Europe, Sylvain Deroeux se montre solidaire avec Serge Blanco et la Ligue. « Les conditions ne sont pas réunies », estime le représentant du syndicat de joueurs Provale, qui demande « davantage de considération de l’ERC. »

Sylvain Deroeux (représentant du syndicat Provale)

On aime la Coupe d’Europe, la compétition. Tous les joueurs veulent disputer cette épreuve, mais les conditions ne sont pas réunies. Les accords de Paris à l’heure actuelle ne sont pas acceptables, pour la pérennité des clubs français. Nous nous inscrivons pleinement dans la démarche adoptée par la Ligue de refuser de prendre part à la prochaine Coupe d’Europe. Pour des raisons de calendrier, de cadences des matchs et autres. Il y a eu un geste fort de la Fédération et de son président mais au-delà, le rugby français mérite plus de considération de la part de l’ERC. Nous n’avons pas le moindre signe de Dublin ou l’ERC. Nous demandons à être respectés et entendus. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Le désarroi Ecossais

La Fédération écossaise (SRU) a exprimé son «désarroi» vendredi après le retrait des Français et des Anglais de se retirer de la prochaine Coupe d'Europe, qui met en péril, selon elle, l'avenir de son rugby professionnel en la privant de quelque 3 millions d'euros.

"La décision des clubs français et anglais de se retirer de la Coupe d'Europe et du Challenge européen aura un impact sportif et financier important pour tous les pays, et notamment l'Ecosse", explique la SRU.

La fédération est confrontée à d'importantes difficultés économiques qui l'ont forcée à dissoudre une de ses trois équipes professionnelles, les Border Reivers.

"Il est clair que s'il n'y a aucune compétition européenne en 2007-2008, les revenus du rugby écossais vont diminuer de 2 millions de livres (3 M EUR), détaille la SRU. La viabilité du rugby professionnel en Ecosse pourrait être en péril si un accord n'est pas trouvé lors de la réunion des actionnaires de l'organisateur de la Coupe d'Europe, l'ERC, les 11 et 12 avril".

France Télévisions, détentrice des droits TV de la Coupe d'Europe, ne va pas rompre son contrat, malgré la confirmation du boycot des clubs français et anglais la saison prochaine. Elle le mettra en veille pendant un an. Le montant de ce contrat s'élève à 12 millions d'Euros par an.

"Il y a deux solutions, a déclaré Daniel Bilalian, le directeur des sports du groupe par téléphone à l'AFP. Soit la compétition est mise en veille pendant un an et on ne rompra pas le contrat, mais on le mettra en veille et on verra dans un an. Soit l'ERC éclate, alors il y a un dépôt de bilan et, de fait, nous reprendrons nos billes."

Millar s'en prend à Blanco

Le président de l'IRB, Syd Millar, a jugé « honteux » le retrait franco-anglais de la Coupe d'Europe, et en a rendu responsable le président de la LNR, Serge Blanco qu'il a vivement critiqué. « La décision des clubs anglais français et anglais de se retirer de la Coupe d'Europe est regrettable, malheureuse et honteuse (...) C'est absolument honteux et égoïste de détruire un tournoi qui a remporté un tel succès et qui est vital pour le rugby européen », a dénoncé Millar dans un communiqué. « Il est vraiment difficile pour le supporteur moyen de comprendre pourquoi Serge Blanco a retiré les clubs français », regrette le dirigeant. Et d'ajouter : « « Serge Blanco est soit mal conseillé, soit naïf. Il s'est laissé utiliser par certaines personnes qui, en Angleterre, veulent déstabiliser non seulement la Coupe d'Europe mais la manière dont le rugby est dirigé, par les fédérations nationales et l'International Rugby Board, c'est incroyable qu'un homme puisse amener le rugby européen dans cet état », avant de s'emporter : « Il parle de soutien aux clubs anglais, il parle de respect. Quel respect a-t-il montré à ceux qui ont travaillé dur pour faire de ce tournoi la réussite qu'il est ? Quel respect montre-t-il aux autres nations européennes du rugby qui vont souffrir d'un préjudice financier et aura une conséquence directe sur le paiement des joueurs ? Quel respect pour les joueurs qui aiment ce tournoi ? Quel respect pour les supporteurs (...) ? Quel respect montre-t-il pour les parraineurs et les médias qui ont contribué au financement du tournoi ? » interroge Millar. « Aucun » tranche-t-il.

L'ERC doit réunir mercredi et jeudi les fédérations pour examiner les conséquences du retrait franco-anglais. L'IRB doit également organiser une réunion vendredi, à Londres ou à Dublin.

Clermont soutient la LNR

Après les rumeurs selon lesquelles l'ASM fait partie des clubs dissidents à la position prise par la LNR concernant le boycott de la H Cup, le club a émis un communiqué de presse destiné à réaffirmer son "adhésion aux prises de position du comité directeur de la LNR et son soutien à Serge Blanco."

LNR et PRL inséparables

A l'issue d'une réunion à Paris, LNR et PRL (ligue anglaise) "ont reconfirmé leur position indissociable exprimée en octobre 2006 concernant la conclusion de tout nouvel accord sur l'organisation des Coupes d'Europe". En clair, si l'un renonce au boycott ou le poursuit, l'autre suivra.