ITW Aurelien Rougerie

Après avoir profité du public lors des stages en montagne, et de sa famille pendant deux jours, Aurélien Rougerie attend de reprendre le rugby, à Marcoussis, avec, en ligne de mire, l’Argentine.

Aurélien Rougerie, comment se passe la préparation ? Vous commencez à être affûté ?

Je suis rentré ce week-end et ma femme m’a dit que j’ai maigri et que j’étais affûté donc ça doit être le cas.

Après la préparation physique, vous allez enfin retrouver le ballon…

Apparemment, je ne sais pas trop. On vit un peu au jour le jour. On vient d’arriver en reprenant l’entraînement, on va remettre le rugby au goût du jour. On a travaillé le rugby surtout en défense, on va commencer à remettre le jeu offensif en place et retrouver les repères. On continue en parallèle la préparation athlétique et la musculation.

On a beaucoup parlé de l’engouement. Avez-vous été surpris de voir autant de gens autour de vous ?

On a déjà été surpris à Val d’Isère. Mais, on a surtout été surpris à Font-Romeu où il y avait vraiment du monde. On a été un peu pris de cours et surpris de cet engouement déjà, à 50 jours de la Coupe du Monde. C’est bien de voir les gens aussi nombreux rassemblés autour du rugby, de notre événement.

Est-ce que cela vous rajoute une forme de pression ?

Inconsciemment oui mais bon, il n’y a pas de soucis. On a pu travailler tranquillement et puis on verra, on aura le temps de la gérer plus tard.

« Ça fait du bien de changer de cadre »

A Marcoussis c’est le retour au calme…

Oui. On a la chance d’avoir notre président (Ndlr : Nicolas Sarkozy) aujourd’hui (lundi) mais à cause des journalistes on ne peut pas le voir (rires). Je plaisante. Ça fait du bien de prendre l’air, de changer un peu de cadre. Si on avait passé quinze jours supplémentaires ici, je pense qu’aujourd’hui on ne serait pas aussi détendu et aussi libéré. C’est bien de pouvoir changer un peu d’air. Val d’Isère, Font Romeu, on a voyagé un peu. Ça façonne le groupe.

Comment s’est passé le stage commando ?

C’était sympa et, notamment le passage de la poutre. Moi, j’ai réussi, non sans mal mais je l’ai fait ! Il y avait pas mal de techniques sur les obstacles qui étaient proposés. On a trouvé la technique car on est assez débrouillard donc c’était assez simple. Cela s’est bien passé, il y avait des limites qu’on a essayé de repousser. Il y a eu beaucoup d’entre aide aussi avec des stratégies à mettre en place. On a d’ailleurs découvert un fin stratège en la personne de Jean-Baptiste Elissalde…

Vous vous préparez déjà pour les matches amicaux ?

Oui mais pas seulement que pour les matches amicaux mais surtout pour le 7 septembre, ça trotte dans la tête. Ce n’est même pas que ça traîne, c’est tout le temps là depuis un an. On se prépare depuis longtemps pour ça. On est dans la dernière ligne droite donc il faut s’appliquer sur les derniers détails. Et essayer de rester épargné par les blessures.

Les résultats ne seront donc pas si importants lors des matchs amicaux ?

Les matchs amicaux peuvent permettre de prendre confiance mais après, il ne faut pas non plus s’arrêter sur ce genre de trucs. Le contenu des matchs amicaux sera très important. Alors que le résultat en lui-même n’a pas d’importance. On va pouvoir mettre en place et travailler le système de jeu et travailler le système de base. On va voir si le travail de long terme va pouvoir être appliqué correctement.

« Il faut démystifier les Blacks »

Ce sont les joueurs qui ont élu le « conseil permanent » de cinq joueurs ?

Ils sont naturellement désignés, il y a de l’expérience, le côté meneur naturel. Il n’y a pas besoin de faire des grandes réunions, ça s’est fait tout naturellement. L’apport de deux joueurs était, en outre, nécessaire pour apporter un regard nouveau qui fait le plus grand bien.

Qu’avez-vous pensé du tournoi des Tri-Nations ?

On a regardé un peu les matchs. Les Blacks n’ont pas autant survolé qu’ils le prétendaient. Ils disent qu’ils ont encore une grosse marge de progression, on verra bien, ce n’est pas la compétition qui nous intéresse. On a pu se servir de ces matches pour les regarder un peu. Il ne faut pas faire de fixette sur les Blacks. On a aussi vu les Sud-Africains déterminés, très forts sur l’engagement, sur leurs bases et sur les conquêtes. Les Australiens ont bien progressé. Il faut démystifier un peu les Blacks parce qu’il l’ont annoncé facile et il ne l’ont pas eu si facile que ça je constate. Les Blacks restent forts mais il ne faut pas faire une fixette dessus. On a aussi nos qualités à faire valoir et on essaiera de le faire au mieux.

Suivez-vous quelque peu les Argentins ?

Il n’y a pas d’amis qui tiennent. Ils sont Argentins, nous, on est Français (rires). Je plaisante. J’ai eu des nouvelles parce que je suis retourné au club ce week-end. J’ai eu deux ou trois nouvelles interposées, par l’ostéopathe du club, mais je n’ai pas eu directement les Argentins du club. Mais, sur le terrain ce sera vite réglé. Ça n’empêche pas d’aller boire un coup ensemble après le match mais sur le terrain ce seront des adversaires.


Le Site Rugby-Nicolas COUET