Clermont, qui reste sur huit victoires de rang, est sur un petit nuage depuis quelques semaines. Le manager Jean-Marc Lhermet reste malgré tout prudent avant le déplacement à Toulouse.
Jean-Marc Lhermet, vous restez sur une très bonne série avec huit victoires consécutives. L’équipe doit se sentir en pleine confiance…
C’est vrai que c’est une période intéressante. Notre dynamique est très positive. Maintenant, nous sommes conscients aussi que sur cette série de matchs remportés avec bonus, nous n’avons pas rencontré d’équipes majeures. Hormis le Stade Français mais qui avait présenté une équipe modifiée. Nous sommes très contents de nos performances mais ce n’est pas pour ça qu’on se considère au dessus du lot. On sait que nous avons encore beaucoup de choses à prouver contre de grosses équipes.
Sur les derniers matchs, l’effectif a pu tourner sans que cela change quelque chose au niveau des résultats. Sentez-vous l’effet de la concurrence ?
La concurrence est forte, notamment à certains postes. Mais c’est obligatoire si on veut avoir une équipe compétitive. Pour que les joueurs donnent le meilleur d’eux-mêmes et se tirent vers le haut, il faut qu’il y ait de la concurrence. La période du Tournoi des VI Nations nous a permis de faire un peu tourner l’effectif, de faire jouer certains qui n’avaient pas eu trop l’occasion de s’exprimer auparavant. Cette période a relancé la concurrence.
Le cas le plus frappant est celui de l’ailier fidjien Nalaga, particulièrement impressionnant ces dernières semaines. Quel regard portez-vous sur lui ?
Il a démontré de très grosses qualités au cours de ses prestations. Il profite aussi de roulements suite à des blessures ou à l’état de fatigue de certains joueurs. Julien Malzieu par exemple ou Aurélien Rougerie la semaine dernière. Il a profité un peu de ces occasions-là. Il s’inscrit maintenant dans une bonne position en ce qui concerne la concurrence au poste d’ailier.
L’équipe est-elle à son maximum ?
Il y a toujours moyen de faire encore mieux. L’idée, c’est de toujours essayer de progresser. On ne peut pas se satisfaire de ce qu’on fait même si c’est assez positif pour le moment. Il faut essayer de toujours évoluer parce que nos concurrents regardent ce que nous faisons. Si on n’évolue pas, on va finir par régresser.
« Le plus important reste les phases finales »
Ce match à Toulouse de samedi est-il un révélateur ?
Oui, Toulouse va être un bon indicateur de notre état de forme et de notre état de jeu en ce moment.
Quelles sont vos ambitions pour ce match à Toulouse ?
Notre ambition est de pouvoir s’étalonner face à une grosse équipe. Et de faire un gros match dans des conditions énormes, avec un Stadium qui sera plein. Si les joueurs s’entraînent très dur tous les jours, c’est pour avoir la chance de faire ce genre de matchs. Notre objectif est de prendre beaucoup de plaisir et voir où on en est aujourd’hui face à Toulouse.
Un match qui devrait donner lieu à du spectacle…
On ne peut pas savoir par avance ce que ça donnera. Ce qui est sûr, c’est ce que ce sera un match de haut niveau. Intense.
Avec en jeu aussi la première place du classement. Est-ce important pour vous de terminer premier du Top 14 ?
Oui, bien sûr. C’est important. Notre volonté est de regarder vers le haut. Le plus important reste les phases finales. Il faudra voir comment ça se passera sur la fin de saison. Dans notre esprit, l’idée est d’être le meilleur possible et donc être le plus haut possible.
Avez-vous une préférence concernant l’équipe que vous affronterez en demi-finale ?
Non, la demi-finale, c’est un match très particulier. Il n’y a pas de favoris, on n’a pas de préférence.
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