Battu à domicile par Sale (32-15), Clermont a hypothéqué ses chances dès la première journée de la H Cup. Avant de se rendre à Montauban, le troisième ligne Alexandre Audebert refuse pourtant de tirer un trait sur la qualification.
Alexandre Audebert, comment analysez-vous vos débuts ratés en H Cup le week-end dernier contre Sale (défaite 32-15) ?
Nous avons pêché dans la préparation mentale de la rencontre. A ce niveau de la compétition, face à une équipe comme Sale, cela ne pardonne pas. On était en pleine forme physiquement mais la tête n’a pas suivi.
Votre entraîneur Vern Cotter était particulièrement remonté…
(Il coupe) C’est le moins qu’on puisse dire (rires). Mais nous n’avions pas besoin qu’il nous remonte les bretelles et mette le doigt là où ça fait mal pour nous rendre compte de nos errements. On était suffisamment déçus et conscients par nous-mêmes.
La machine tournait déjà à plein la saison dernière à la même époque. Comment expliquez-vous ce retard à l’allumage ?
Nous avons pris du retard à cause d’une préparation un peu courte. Mais si on retire les deux matchs à l’extérieur qu’on aurait dû gagner à Toulon et Castres, le tableau n’est pas si mauvais que ça. On s’est imposé à Bourgoin et on a battu Toulouse et Biarritz à la maison. Ce n’est effectivement pas aussi flamboyant que les autres années mais notre début de saison était aussi plus compliqué. En revanche, on est passé complètement à côté de notre sujet contre Sale.
Avez-vous encore des ambitions dans cette compétition européenne ?
La messe n’est pas dite et on espère toujours faire quelque chose. C’est une épreuve qu’on aime bien, avec des matchs de très haut niveau dans lesquels les joueurs prennent beaucoup de plaisir. On a à cœur de bien figurer même si on a raté la première marche. A nous de rattraper le coup. On saura vite dans quelle optique aborder cette compétition.
« Montauban n’est pas là pour rien »
Y a-t-il la tentation de lâcher pour concentrer vos efforts sur le championnat ?
Ce n’est pas dans l’esprit du groupe. On est tous compétiteurs et on a envie de continuer à avancer. Il ne faut pas rester sur un échec, ni baisser les bras.
Vous vous rendez dimanche à Montauban, qui a frôlé l’exploit au Munster. Comment abordez-vous ce rendez-vous déjà décisif ?
On va voir ça dimanche (rires). Ils ont fait le match parfait à l’extérieur en étant très bien en place défensivement et en laissant le Munster venir. Ils se sont montrés opportunistes sur les contres et on failli créer l’événement. A Sapiac, ils vont sans doute produire un peu plus de jeu. Il faudra être très rigoureux, très complets et ne pas les prendre à la légère. S’ils sont là, ce n’est pas pour rien et ils l’ont prouvé le week-end dernier.
Est-ce que leurs difficultés extra-sportives peuvent jouer en votre faveur ?
C’est tout ou rien. Dans ce genre de situation, les joueurs se divisent ou se rassemblent. Je ne suis pas dans leurs têtes ou leur quotidien pour savoir mais j’avoue que je n’aimerais pas être dans cette situation.
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