Bonnaire: "On est attendu"
Pour sa rentrée des classes, Julien Bonnaire (1,93 m, 102 kg) retourne le temps d'une journée de championnat sur ses terres. L'ASMCA se déplace ce vendredi à Bourgoin après sa défaite à Perpignan (21-13), et le troisième ligne international sait que son équipe doit réagir rapidement.
Entrée plutôt hésitante du champion de France en titre contre Perpignan (21-13), quels enseignements retenez-vous ?
Julien BONNAIRE : On a manqué de lucidité par moment, c'est évident. On n'a pas toujours pris les bonnes décisions et cela nous a coûté cher. Malgré tout le groupe a montré de belles choses. On a essayé de faire notre maximum, les erreurs durant le match ne nous ont malheureusement pas permis de ramener des points.
Le fait que le champion de France débute par une défaite entraîne-t-il une pression supplémentaire concernant les matchs à venir ?
J.B : Je ne pense pas qu'on subisse une pression supplémentaire, mais on est attendu c'est certain. Il faut montrer qu'on est pas là par hasard et prouver notre potentiel à chaque journée de Top 14. Tous les matchs sont importants, le championnat se resserre et le moindre point laissé en route pèse lourd. Quant à Bourgoin, notre prochain adversaire, la lourde défaite à Paris reste difficile à encaisser. Ils ne vont pas se laisser faire, encore moins devant leur public. A nous de montrer de quoi on est capable.
Vous signez votre retour au sein de l'effectif clermontois en affrontant Bourgoin, votre club de formation. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
J.B. : Je suis né à Bourgoin, j'ai mes amis et ma famille là-bas, donc les matchs ont toujours une saveur particulière lorsque j'y retourne. Je me souviens de la difficulté éprouvée lors de ma première année sous le maillot jaune et bleu au moment d'affronter Bourgoin. Je n'ai pas fait un bon match ce jour-là, avec le recul je comprends. Mes émotions ont pris le dessus. Après quatre ans au sein de l'effectif clermontois, le retour sur mes terres est moins difficile. Notre objectif ce week-end est de réaliser un bon match et de se relancer dans le championnat. On va essayer de gagner même si l'entame de mach sera certainement en leur faveur au vu de leur engagement.
Le club berjalien a lourdement chuté à Paris (43-12) notamment en raison d'une mêlée faible, avez-vous essentiellement orienter votre tactique sur le huit de devant ?
J.B. : Non, pas plus que d'habitude. On sait que Bourgoin a une grosse mélée, ils ont peut-être manqué leur entrée dans le championnat, toutefois le talent de leurs avants ne s'est pas envolé durant l'été. Le club avait l'une des plus grosse mêlée du championnat la saison dernière et ils l'ont encore beaucoup travaillé.
Berjalien d'origine, quels sont vos sentiments à l'égard de leurs résultats et de leurs saison toujours plus difficiles ?
J.B. : Bourgoin se bat avec ses armes. Malgré le contexte extra-sportif, les Berjalliens sont encore là avec encore plus de coeur et de solidarité. Ils ont leur place dans le championnat de Top 14, ils ont d'ailleurs un projet en place qui est d'assoir le club sur trois, quatre ans afin de travailler dans la sérénité. Une fois l'aspect financier stabilisé, ils pourront se lâcher et devenir un compétiteur de taille comme ils l'étaient il y a quelques années.
Rugbyrama - Florane POINOT