La question se posait de savoir ce que ferait le président Marcel Dagrenat après l'assemblée générale du club sur le projet " USAP 2010 ". Si celui-ci a été validé par la holding " usap per sempre ", la manière a poussé Dagrenat a quitter ses fonctions à la tête du club sang et or.
Ce n'est pas la première fois que Marcel Dagrenat démissionne de la présidence du club, déjà en octobre, il était parti. En cause à l'époque le conflit opposant la section professionnelle à l'association. C'est alors Paul Goze, joueur des années 70 et président de 1989 à 1993, qui l'avait remplacé.
Fin novembre, moins de deux mois plus tard, Dagrenat réintégrait son poste au cours d'un vote serré où le capital détenu par l'Amicale des anciens fut décisif. Depuis, en juin, le rapport de force a encore changé avec le passage d'un actionnaire du " camp " dagrenat au " camp " adverse. Ce n'est pas le projet, ni les compétences de l'homme qui sont critiquées par ses opposants mais sa gestion des ressources humaines.
La réunion de lundi n'a fait qu'officialiser ce changement. La mise en minorité de Francis Gendre, proche de Dagrenat, et la nomination de Gabriel Velarte à la co-gérance de la holding " usap per sempre " dans un premier temps, le délai pour l'ouverture du capital dans un second ont montré qu'il ne disposait plus de majorité au sein du club. Or l'homme l'a toujours affirmé : " Quand un président n'a plus de majorité, il ne peut plus travailler. Et en ce qui me concerne, je n'ai jamais travaillé avec un pistolet sur la tête. " .
Dès lors la décision semble logique. Mais qui emmènera-t-il dans ses bagages ? Jacques Brunel, c'est une certitude, celui-ci ayant toujours déclaré qu'il partirait si Dagrenat était mis en minorité dans le club catalan. Bernard Goutta et Franck Azéma, c'est probable. Pour les joueurs, les contrats les lient au club et non à une équipe dirigeante et il est difficile de présumer des conséquences sur l'effectif. Quant aux partenaires, le nom d'un gros sponsor a été évoqué par nos confrères de L'Indépendant, mais le tintamarre autour du club pourrait effrayer. A moins que ceux-ci ne misent sur un apaisement des tensions d'ici le 27 octobre et la reprise du championnat.
Rugbyrama - R. DELPEYROUX -