Agréablement surpris par l'implication générale, le demi de mêlée clermontois bosse sans se poser de questions depuis trois semaines et attend avec impatience de pouvoir toucher un peu plus de ballons à partir de lundi lors du retour à Marcoussis des Bleus.
Dans quel état physique êtes-vous ?
Ça va. J'ai l'impression qu'on digère bien tout le travail. C'est normal qu'on soit un peu fatigués vu le contenu mais ça va, ce n'est pas forcément plus difficile que ce que nous avons vécu en club. Avec Clermont, on est bien rodés !
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris depuis le début de la préparation ?
Le sérieux que tout le monde met à l'entraînement. il y a énormément d'application que ce soit à la musculation ou sur le terrain. Le groupe vit mais reste sérieux. C'est bien.
L'engouement autour de vous joue-t-il dans cette prise de conscience ?
Quand on compare 1999 et maintenant, au niveau du public, du nombre de personnes présentes autour du terrain d'entraînement, on sent un engouement multiplié par 100. On le perçoit autant à Val d'Isère qu'à Font-Romeu même si ce sont deux régions complètement différentes. On sent tout ça et ça nous fait plaisir. Ça donne envie de vite rentrer dans la compétition. On sait qu'il y aura vraiment du monde que ce soit au stade ou devant la télé !
Que ce soit avec les chasubles bleus ou jaunes, les charnières ont connu beaucoup de configurations différentes ?
On tourne oui, mais ce n'est pas le cas qu'à la charnière. Ça arrive aussi en première, deuxième-ligne ou ailleurs... Si quelqu'un connaît l'équipe, c'est Bernard Laporte. Par contre, ce qui est intéressant pour nous, c'est qu'on s'habitue à avoir des repères avec tout le monde. On parlait de la charnière que ce soit moi-Fred ou moi-David ou Jean-Ba-Fred etc. il faut qu'on se « sente ». Sur ce point, ça vient, je ne me fais pas de souci. J'ai joué le Tournoi avec David, j'ai joué avec Lionel, avec Fred aussi quelques minutes. On tourne naturellement sans se poser dix milliards de questions.
Le jeu que l'on vous demande de pratiquer est-il différent selon l'ouvreur aligné ?
Non, non, c'est pareil quel qu'il soit.
Vous avez plus travaillé l'attaque mercredi.
Il y a eu quelques lancements derrière. On essaye de trouver des schémas intéressants même si rien n'est arrêté. On essaye de s'aider, de trouver les bonnes orientations, les bonnes courses pour être efficaces.
En défense, on entend beaucoup plus de paroles sur le terrain.
La défense, c'est de la communication avant tout. Après, c'est du placement, du détail. Pour l'instant, nous ne sommes pas encore dans la phase de plaquage et ne jouons pas à 100 % pendant les entraînements. L'important, c'est de communiquer, de bien se placer. Globalement, le niveau est monté.
Etes-vous pressés de rentrer dans le rugby, lundi à Marcoussis ?
Oui, on a envie de toucher des ballons comme on a pu le faire sur les deux séances à Font-Romeu. En attaque, on a du le plaisir d'en toucher quelques uns. Ça permettra de bien rentrer dans le sujet.
Propos recueillis par Alexandre Bardot à Font-Romeu