En 2007, Anthony Floch avait attendu en vain d'obtenir sa chance dans le Tournoi. Le Clermontois apprécie d'autant plus sa deuxième titularisation de rang. Mais l'arrière de l'ASM ne nourrit aucun sentiment de revanche.
Avez-vous été surpris par votre titularisation?
Anthony FLOCH : Je ne vais pas dire que je m'attendais à être titulaire. Avec le retour de Cédric Heymans, c'est clair que je savais qu'il était possible que je retourne sur le banc. En même temps, j'ai l'impression de ne pas avoir fait un mauvais match contre l'Italie. Je ne crois pas avoir démérité et je pense que le staff en a tenu compte pour Cardiff.
Selon vous, qu'est-ce qui a particulièrement plu aux sélectionneurs?
A.F. : Il faudrait leur demander. Mais je pense que je n'ai pas commis de faute majeure. Rien que ça, c'est déjà important. Ensuite, dans l'alternance entre le jeu au pied et la relance, j'ai réussi à trouver un bon équilibre et j'ai essayé d'apporter ce que je pouvais dans le jeu d'attaque. Il y a toujours des détails à corriger et tout n'a pas été parfait mais dans l'ensemble, je suis assez content de mon match.
Le fait d'avoir Julien Malzieu et Aurélien Rougerie à vos côtés a contribué à vous sécuriser?
A.F. : Oui, sans aucun doute. Je pense que le fait d'avoir débuté avec Aurélien et Julien m'a beaucoup aidé et a été un avantage pour moi. Pour une première titularisation, c'était vraiment parfait. On communique plus vite. On n'a pas besoin de se parler et parfois, on gagne une seconde ou un dixième de seconde qui permet de faire la différence, comme sur l'essai que je marque.
Avez-vous le sentiment d'être désormais plus installé dans le groupe?
A.F. : Installé, certainement pas. Mais le fait d'avoir été titulaire me permet d'être un peu plus à l'aise. Je me sens vraiment bien dans ce groupe, mais je l'étais déjà avant le match face aux Italiens.
Vous terminez ce Tournoi par deux titularisations, alors que l'an dernier, même en étant dans le groupe, vous n'aviez pas joué une seule minute. Est-ce une revanche?
A.F. : Non, ce n'est surtout pas une revanche. L'année dernière, je n'avais pas du tout imaginé figurer dans le groupe pour le Tournoi, donc c'était déjà une bonne expérience d'être là, même si j'ai mal vécu le fait de ne pas du tout jouer. Je pensais que j'aurais des chances de montrer ce que je valais. Mais c'est oublié maintenant. Je ne me sens pas revanchard. J'ai vraiment beaucoup appris.
Par rapport à l'Angleterre ou l'Italie, l'approche du match change-t-elle face à une équipe aussi joueuse que les pays de Galles?
A.F. : Il est certain que les gallois proposent beaucoup plus de jeu, surtout chez eux. Je crois quand même qu'on doit continuer à s'appuyer sur ce que nous avons fait depuis le début du Tournoi. On a produit pas mal de jeu. Contre l'Italie, on a réussi à trouver un meilleur équilibre entre jeu au large et occupation du terrain. Il faudra confirmer sur ce plan là à Cardiff, et corriger ce qui n'a pas fonctionné lors des derniers matchs.
Quelle sera la clé pour battre les Gallois chez eux?
A.F. : Commettre un minimum de fautes, pour ne pas s'exposer, et avoir une grosse défense, sinon ils vont nous poser de gros problèmes. Mais il faudra surtout avoir une grosse envie sur ce match, car les Gallois sont très motivés. Ils peuvent réussir le Grand Chelem, chez eux, devant leur public, donc il faudra vraiment se battre pour s'en sortir.
Le Millennium, vous connaissez?
A.F. : Non je n'y ai jamais joué. Tout le monde me dit que c'est très chaud, que ça crie beaucoup. Il faudra juste ouvrir grand les oreilles pour entendre les annonces!
Rugbyrama - Propos recueillis par Laurent VERGNE