Thibaut Privat

Comme toujours le « 5 » des « jaune et bleu » ne s’est pas économisé sur le pré, samedi, où l’on a pu voir ses charges et ses impacts dans les rucks aux quatre coins du terrain.

Très en vue, dans son domaine d’action, le soutien et le nettoyage, le « grand » a encore rendu une copie presque parfaite. Le « guerrier » du XV de l’ASM Clermont Auvergne ressort de cette rencontre comme souvent, et comme d’autres, tuméfié, épuisé et forcement déçu. Alors, du repos il en a forcement besoin pour régénérer sa grande carcasse. Pourtant, il ne se plaint pas et n’attend pas cette journée avec une attention particulière. La passion pour l’ovale est encore plus forte. Ce n’est pas vraiment le
repos et le manque d’activité qui le fait languir mais plutôt les moments passés avec sa femme et sa fille. Il est d’ailleurs déçu cette semaine. « Nous jouons dimanche et en plus notre journée de repos tombe le jeudi pendant que ma fille est à l’école.» « Normalement, je passe une grande partie de la journée avec « ma petite », nous profitons des beaux jours pour faire des balades au Parc Montjuzet, un endroit que j’aime bien… » « Bientôt ce sera autre chose, elle devrait commencer une activité dans un club. Judo ou Danse elle hésite encore… » Le papa suivra sa fille quoi qu’elle choisisse. Thibaut est tranquille, il aime profiter du centre ville de Clermont qu’il trouve « très bien rénové et paisible, tout en étant beaucoup plus dynamique qu’il pouvait l’être lors de mon arrivée ». Il n’est pas rare de l’apercevoir à une terrasse, un café dans la main, dans les environs de la place de Jaude.

Quand le temps ne lui permet pas de sortir, il surfe un peu sur le net, sans plus, écoute de la musique, ou zappe sur sa télé. Le « grand » n’est pas quelqu’un de superficiel, ses choix témoignent de la profondeur du bonhomme : question musique, c’est Léo Ferret et particulièrement la chanson « les anarchistes », la télé oui, mais sa tasse de thé ce sont les documentaires et particulièrement ceux qui parlent de sa région. Le « double mètre » des « Jaune et Bleu » ne se fond dans aucun moule et aucune mode. Ses choix, il les accepte et les revendique, en privilégiant son libre arbitre plutôt que le vox populi. Comptez sur lui pour regarder, vendredi, le programme consacré à Marseille et Arles. « Je regarde pas mal de documentaires sur le Sud » dit-il avec un accent qui évoque sans équivoque ses origines. Quand on lui parle de l’effet Chti et du Nord, il rigole et lance à la volée, « la mode ne m’a pas eu, je reste plus petits Pélardons que Maroilles ». Le natif d’Uzès dans le Gard, reste attaché à sa région, et ne manque pas d’y revenir quand il le peut, pour sentir les odeurs du marché du samedi matin, et y revoir ses amis d’enfance. Des plans « produits du Sud » il n’en a pas besoin car comme il prend plaisir à le dire : « quand je descend, je remonte un peu de souvenir avec moi, huile d’olive maison, et spécialités locales. Mes fournisseurs sont toujours les mêmes … » Thibaut est en fait dans la vie, le même que sur un terrain, quelqu’un d’entier, attaché à des valeurs et tranquille (si l’on excepte les 80 minutes que durent un match de Rugby …)

J'aime , J'aime pas ...

Je n’ai pas aimé :
Les requins de Manchester ! Je déteste perdre ici à Clermont devant notre public. Ce sont toujours des moments difficiles.
La blessure de Sébastien Bruno ( ndlr : le talonneur de Sale, formé à RC Nîmes comme Thibaut ), la semaine dernière. Je prends toujours beaucoup de plaisir à l’affronter et le retrouver, cette fois c’est raté…

J’ai aimé :
le climat de ce début du mois d’octobre en Auvergne, chaud et ensoleillé.
Les discussions à battons rompus avec Mario Ledesma, et Jean-Pierre Darnaud. Nos délires philosophiques qui touchent à tout sauf au Rugby.

Source site off. de l'ASM CA