Le deuxième ligne de l'AS Clermont Auvergne, Thibault Privat (30 ans) tente de qualifier son équipe pour les demi-finales. Echaudé par l'insuccès dans la conquête du bouclier de Brennus il sait que la première place ne veut rien dire...
- On a l'impression que l'ASM Clermont est plus discrète dans son jeu que l'an passé...
C'est vrai que l'on peut donner l'impression de moins survoler le championnat que l'an passé mais je pense que c'est du au fait que désormais nous ne sommes plus une surprise. Les équipes nous attendent, elles connaissent et décryptent notre jeu. Il nous faut continuer à nous adapter aux nouvelles règles aussi peut-on penser que nous avons plus de déchet. L'année dernière nous avons fini premiers et au bout nous n'avons rien eu!
- Donc l'ambition n'est pas de finir premiers?
Si cela se fait tant mieux mais l'ambition est de nous qualifier pour les demi-finales; de finir dans les quatre premiers. Et nous voulons nous qualifier le plus rapidement possible. Nous ne faisons pas exprès d'avoir des résultats parfois en dent de scie. Au début du championnat, il a fallut se relancer, se remobiliser après la déconvenue en finale. Depuis décembre et la coupe d'Europe je pense que nous sommes sur une pente ascendante.
- On a aussi le sentiment que votre jeu repose moins sur Brock James que l'an passé...
Brock est le chef d'orchestre. On a besoin de Pierre (Mignoni, NDLR) et de lui pour apporter de la vitesse au jeu. Mais nous avons d'autres atouts avec des 3/4 comme Malzieu ou Nalaga qui peuvent faire la différence aux ailes. Chacun a pris de l'expérience et donc s'exprime sans doute mieux et plus sur le terrain.
- Des clubs susceptibles d'être en demi-finales ont travaillé le physique lors de la trève de Noël, cela a t-il aussi été votre cas?
Oui. Quand on a un peu de temps et qu'on peut faire tourner dans l'effectif, on travaille le physique. On profite effectivement de ces périodes pour en anticiper d'autres. En février, nous avons aussi insisté sur la stratégie et la technique.
- Au bout de deux ans et demi de Vern Cotter, n'y a t-il pas un phénomène de lassitude?
Nous avons disputé 2 finales et remporté le Challenge européen avec Vern Cotter donc non pas de lassitude...Clermont a souvent connu des changements au niveau du staff et du groupe. Un peu de stabilité est plutôt une bonne chose. La finale est derrière nous. Il ne faut pas focaliser dessus car, après tout, ce n'est que du sport. Il y a des catastrophes bien plus grandes dans la vie. Il faut enchaîner et réagir. Nous avions parlé de cette déception avant de partir en vacances d'été mais c'est vrai que ça a été dur.
- Personnellement, vous avez 30 ans et donc encore quelques années devant vous...
Oui, je compte bien jouer encore quelques années. Je me sens bien et je suis prêt à continuer pour être champion!
LNR.fr