Sébastien au pouvoir
Nous vous le laissions entendre dès lundi sur rugbyhebdo.fr, Patrick Sébastien le confirme lui-même ce mardi dans les colonnes du quotidien La Montagne: dès le 20 mars prochain, l'animateur de télévision redeviendra président du CA Brive. C'est la décision du du propriétaire du club, Daniel Derichebourg." Après avoir longuement discuté ensemble, il a analysé mon projet et mes compétences, explique Sébastien. Il a estimé que la situation était assez grave pour qu'elle nécessite une action rapide et il m'a proposé la présidence du club que j'ai acceptée."
Le conseil d'administration du club corrézien validera cette nomination le 20 mars. C'est une montée en grade rapide pour Patrick Sébastien, dont le retour ne devait au départ se faire que dans un rôle de dirigeant. "Je n'ai pas besoin de ça (la présidence, NDLR) pour exister, ni pour gagner ma vie. La seule chose qui m'anime, c'est la passion du CAB», souligne-t-il dans les colonnes de La Montagne.
L'ancien imitateur, qui avait mené le CAB à ses deux derniers titres (Du Manoir 1996, Coupe d'Europe 1997) avant d'être débarqué en 1999, veut "ramener Brive sur quatre ans au niveau des plus grands clubs français." Il faudra d'abord sauver le club, actuellement 13e du Top 14. "Nous devons nous battre pour nous extirper de cette délicate position. Seuls les joueurs ont la clé", explique Sébastien qui, pour bâtir son projet, souhaite s'entourer de deux directeurs généraux: l'Anglais Simon Ghillam, conseiller en communication de Derichebourg, et l'ancien 3e ligne centre, François Duboisset (collaborateur de Rugby Hebdo). L'avenir de Robert Rousseau, actuel président-délégué, est plus incertain. Ses divergences de vue avec Patrick Sébastien ne sont pas un secret. Le choix de Derichebourg est donc un désaveu pour lui. Mais Sébastien, qui l'a souvent éreinté par le passé, lui tend la main. "Il a eu à composer avec la gestion hasardeuse des années Penauille J'ai beaucoup d'estime pour lui, j'espère d'ailleurs qu'il continuera à travailler avec nous." Selon L'Equipe, Rousseau pourrait garder ses prérogatives dans les domaines administratif et financier.