ITW Thibault Privat

Tourner la page a été difficile pour l'ASM après une huitième défaite en finale du Top 14. Le deuxième ligne international de l'ASMCA Thibault Privat nous livre ses impressions sur la reprise auvergnate et sur les objectifs du club pour la saison qui va débuter.

L'ASM a été le dernier club de Top 14 à reprendre le chemin de l'entraînement (le 27 août). Comment se passe cette reprise très tardive et était-ce une bonne idée ?

Cela se passe relativement bien, malgré l'absence des joueurs internationaux. On arrive dans une phase où on intègre un peu plus de rugby. Nous avions un programme individuel à base de courses. Ce que les autres équipes ont fait ensemble, nous l'avons fait seuls. C'était un contrat de confiance avec le staff. Apparemment cela s'est bien passé pour tout le monde vu les tests physiques. Je ne crois pas que cette reprise tardive nous pénalise parce que quand on reprend le physique le 15 juillet ça fait long.

Avec seulement trois matchs de préparation prévus (Aurillac, Brive et Perpignan), l'ASM aura peu d'occasions de mettre le jeu en place avant le championnat. Cela pourrait-il être pénalisant ?

Cela fait peu de matchs. On essaye de repartir sur les bases de l'année dernière en faisant un pas en avant. Je ne pense pas que cela soit problématique. L'avenir le dira.

L'ASM n'a perdu qu'un seul joueur majeur à l'intersaison et en a recruté beaucoup (Bonnaire, Smit, Joubert, Baby ...). On imagine que les objectifs doivent être élevés ...

Nous n'avons pas discuté ensemble des objectifs précis. L'année dernière notre philosophie était de progresser par rapport à la saison précédente jour après jour. Cela nous a réussi. Il faut partir sur la même idée cette saison plutôt que de se fixer de finir dans les quatre premiers par exemple.

Au regard de votre parcours la saison passée et de l'armada dont vous disposez, les supporters vont attendre beaucoup de l'équipe ...

C'est normal puisqu'on sort d'une saison réussie. Les attentes vont être plus fortes en terme de jeu et de résultats. Je crois que tout le monde a digéré cette finale, mais on repart à zéro. Il faut aller de l'avant sans regarder dans le rétro.

Propos recueillis par Charles Vigier-RugbyHebdo